Qu'en pensez vous ?Moody's continue de souffler le chaud et le froid sur la dette française. Dans un communiqué publié jeudi, l'agence de notation a maintenu le triple A de la France, mais aussi la perspective négative de cette note, en soulignant qu'elle devrait décider au deuxième semestre d'une éventuelle dégradation. Après les élections législatives de juin, Moody's s'attend à ce que le gouvernement « donne une image plus claire de son programme. »
Pour l'heure, l'agence salue le fait que le calendrier de retour à l'équilibre budgétaire de François Hollande est « quasi similaire » à celui de son prédécesseur, et que le nouveau président a montré sa détermination à relancer l'économie. Mais le chemin pour y parvenir reste incertain et le programme du PS est davantage axé sur les hausses d'impôts, souligne Moody's, en pointant le manque de mesures tangibles garantissant le ralentissement annoncé des dépenses publiques. L'agence ne condamne donc pas le projet Hollande, mais elle jugera sur pièces sa capacité à le mettre en oeuvre, et à stabiliser puis diminuer la dette. Sachant que les menaces liées à la zone euro sont plus que jamais présentes.
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L'avis de Moody's a en tous cas accentué la chute du taux obligataire français à dix ans, tombé hier en-dessous de 2,5 %, contre 2,73 % mercredi soir, flirtant ainsi avec son plus bas historique (2,46 % au 31 août 2010).
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Les très faibles rendements offerts par l'Allemagne rendent aussi la dette française attractive. A court terme, c'est une bouffée d'oxygène pour le budget puisque la charge de la dette devrait être sensiblement revue à la baisse cette année. L'intégralité de cet article sur Les Echos.fr
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