C’était une assemblée générale particulièrement attendue. Alors qu’Air France travaille depuis plusieurs mois sur un projet de restructuration, les actionnaires n’avaient hier qu’un objectif : en savoir plus sur la fameuse prime de 400000 € versée à l’ancien directeur général Pierre-Henri Gourgeon.
Ils n’ont pas été déçus. D’entrée de jeu, Jean-Cyril Spinetta, le PDG du groupe Air France-KLM, a assuré que la prime avait été « décidée de façon raisonnable, de bon droit et qu’elle a protégé l’entreprise ».
Combien a-t-il touché ? Votée en conseil d’administration le 17 octobre 2011, au moment de son départ, l’indemnité de non-concurrence de 400000 € pour trois ans a déjà été versée à Pierre-Henri Gourgeon. Il aurait donc touché, entre son salaire et les indemnités de départ, 2,2 M€ en avril et octobre derniers selon le syndicat Unsa-Aérien, qui dénonce une « rémunération déguisée ». En plus de cette enveloppe de départ, Pierre-Henri Gourgeon perçoit chaque mois une retraite chapeau de 40000 €.
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Peut-on le contraindre au remboursement ? Pas vraiment. Même si lors de l’AG les actionnaires — dont l’Etat, qui détient 15,8% du capital — ont voté contre cette indemnité à 78,8% et alors que le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a appelé Pierre-Henri Gourgeon à rembourser « de lui-même » cette somme, au nom de la « morale », cela risque de ne servir à rien. « C’est tout à fait légal », a répété vendredi dernier Alexandre de Juniac, l’actuel PDG d’Air France. « Il faudrait connaître toutes les clauses et les statuts pour savoir exactement ce qu’il en est, explique Me Eric Pouliquen, avocat spécialiste du droit du travail. En théorie, s’il n’a pas envie de rendre cette indemnité, il ne peut pas être contraint de le faire. »
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Sous pression médiatique et politique, l’ex-patron d’Air France s’est littéralement "bunkerisé" : il ne parle plus à personne. Mais il a fait savoir à son entourage qu’il ne compte pas rembourser l’indemnité au cœur du scandale, estimant qu’un tel acte serait un aveu d’échec.
Or Pierre-Henri Gourgeon estime qu’il a surtout été renvoyé en raison de son différend avec Jean-Cyril Spinetta, son prédécesseur, et non à cause de sa gestion de l’entreprise, même si Air France n’est pas économiquement au mieux depuis quelques années et qu'elle entame une profonde restructuration.
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