Qu'en pensez vous ?Le vaste plan de réforme de l'Europe serait en préparation d'après Die Welt. Il sera proposé au sommet européen fin juin (28-29 juin). D'inspiration très fédérale, ce projet devrait permettre à Madrid d'accepter un sauvetage bancaire…
Cela fait déjà un an que l'Allemagne en rêve à voix haute: utiliser la crise pour corriger les fautes originelles de la construction européenne, renforcer l'intégration budgétaire et sociale, œuvrer pour une Europe politique plus forte.
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Selon Die Welt, le plan prévoirait:
• La création d'une union bancaire, voulue par la Commission européenne et la BCE. Celle-ci inclurait un organisme européen de surveillance des banques, un fonds commun de placement et un fonds central de sauvetage pour secourir les banques en difficulté sans déstabiliser les gouvernements européens.
• Des réformes structurelles, inspirées par l'Allemagne, visant notamment à moderniser les systèmes sociaux, à assouplir les règles sur le marché du travail et à faire tomber toutes les frontières douanières pour que le marché intérieur européen devienne réalité.
• Créer une union budgétaire, visant à instaurer une plus grande discipline budgétaire, afin de lutter contre les déficits qui plombent la zone euro. Pour Berlin, il s'agit de renforcer les sanctions vouées à devenir quasiment automatiques et de renforcer les pouvoirs de la Cour européenne de Justice (CEJ).• Un renforcement de l'union politique. Il s'agit de consolider le socle démocratique des institutions européennes et de les rendre ainsi plus attractives pour les citoyens. La vision d'une Europe parlant d'une seule voix et qui serait notamment capable de décider d'une intervention militaire contre un régime despotique, est en ligne de mire.
- La France et l'Italie veulent aussi intégrer dans ce volet la création d'obligations européennes, qui mutualiseraient les dettes en Europe, faisant baisser les taux d'intérêts dans les pays du sud du continent alors que l'Allemagne emprunterait à des taux plus élevés. Berlin continue de s'y opposer, arguant que les eurobonds ne peuvent arriver qu'au bout d'un processus d'intégration.
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«Les partenaires européens de l'Allemagne doivent décider s'ils veulent réellement plus d'Europe, ou juste plus d'argent allemand», prévient-on à Berlin. A défaut d'accoucher d'un «grand saut», le prochain conseil européen est au moins censé tracer une feuille de route pour renforcer l'intégration dans la zone euro.[/align]
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