On parle beaucoup d'inflation et de croissance, en associant souvent ces deux termes, donc je souhaitais lancer ce débat avec ce 1er article :
J'ajoute que vous pouvez voir le support pédagogique sur l'inflation => http://actu-politique.info/l-inflation-t5270.htmlL'Insee publie ce mercredi les chiffres de l'inflation du mois de mai. Alors que l'inflation reste très critiquée, on se rend compte que sans cette dernière, il n'y a pas de croissance.
L'année 2008 aura marqué l’arrivée en force des prédicateurs de l’inflation qui ne cessent depuis lors d’agiter cet épouvantail virtuel. Les argumentaires en ce sens sont d’une indigence difficilement acceptable, et sont régulièrement sources de confusion. Selon ces alarmes publiques, la création de monnaie serait la source d’une superbe vague inflationniste, qui ravagera nos économies. Pourtant, cette vague semble ne pas vouloir venir, laissant orphelins les analystes du spectacle de l’inflation.
La compréhension du phénomène inflationniste ne peut se détacher de la croissance elle-même. La première mesure de notre économie est le produit intérieur brut nominal à savoir l’addition de la consommation, de l’investissement, des dépenses publiques, et de la différence entre exportations et importations. L’évolution d’une année sur l’autre de cette mesure se définie comme croissance nominale, ou récession nominale.
C’est ici qu’une banque centrale intervient puisqu’elle a pour mission de contrôler le niveau de la « demande » et que cette demande n’est autre que l’évolution du PIB nominal. Toute la difficulté vient de ce que l’évolution du Pib nominal se décompose en deux mesures : inflation et croissance. Une hausse de la demande engendre de la croissance mais aussi de l’inflation, ces deux notions vont de pair et sont indissociables.
Ainsi, une hausse de la demande se traduira par une hausse de la croissance et une hausse de l’inflation, la répartition entre les deux est quant à elle imprévisible par nature. La source de toutes les critiques réside dans le mandat octroyé aux banques centrales de contrôler le niveau de la demande, donc, de la croissance et de l’inflation. De ce constat, il est agaçant de montrer du doigt une institution qui serait responsable de créer de l’inflation sur notre territoire alors même que l’inflation ne peut être démêlée de la croissance elle-même. Vouloir 0% d’inflation, c’est vouloir 0% de croissance.
(...)
L’objectif d’une politique économique est de permettre une croissance suffisante pour créer de l’emploi tout en parvenant à maîtriser le niveau d’inflation. La loi d’Okun en est le premier indicateur, elle permet d’établir le niveau de croissance nécessaire à une baisse du niveau de chômage (une croissance en deca de ce seuil provoquera quant à elle une hausse du chômage).
(...)
Le deuxième concept est le NAIRU (non accelerating inflation rate of unemployement ou taux de chômage n’accélérant pas l’inflation), cette mesure consiste à déterminer le niveau de chômage à partir duquel une demande supplémentaire provoquerait une accélération de l’inflation, et ce au détriment de la croissance. Ici encore, le seuil est variable selon les pays. Plus une économie est compétitive, plus le taux de chômage « NAIRU » en question est faible. Le seuil Français est proche de 8%, dès lors que le taux de chômage atteint ce niveau, toute hausse de la demande provoquera une accélération de l’inflation. Le taux de chômage en France est actuellement proche de 10% et une accélération de l’inflation due à un surcroit de demande paraît dès lors peu vraisemblable.
(...) L'intégralité de cet article sur Atlantico.fr
Qu'en pensez vous ?
A plus tard,