Qu'en pensez vous ?Dans une première étape, dite d'urgence, le ministre du Redressement productif va nommer 22 délégués régionaux au redressement productif, qui seront chargés de soutenir les entreprises en difficulté. Dans une seconde étape, Arnaud Montebourg présentera un "plan de reconquête industrielle" visant à "reconstruire le tissu productif" français.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, est pour le moment un ministre très heureux. D'autant que le défi de la réindustrialisation est à la hauteur de son ambition. C'est dans le cadre d'une mesure d'urgence que le ministère du Redressement productif va nommer "dès cette semaine" des délégués dans chaque région, qui seront chargés d'être l'interlocuteur unique des entreprises en difficulté, a annoncé mercredi Arnaud Montebourg. Et selon lui, il y a urgence de venir en aide au "tissu productif". Car, a-t-il rappelé, "900 usines ont fermé en trois ans et 750.000 emplois ont été détruits". Actuellement, le niveau de défaillances des entreprises est à "un niveau plus haut que pendant la crise", a-t-il reconnu.
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Des hauts fonctionnaires
"Chaque région disposera d'un interlocuteur, d'un outil de veille, d'une vigie, d'un médiateur, d'un négociateur", a expliqué lors d'une conférence de presse le ministre, évoquant la création de "mini-CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle, ndlr) dans les régions". Le CIRI, à qui le ministre a rendu un bel hommage, se penche sur les dossiers d'entreprises confrontées à des menaces de fermeture pour essayer de trouver une voie de redressement avant d'en arriver aux tribunaux. Il a cité des exemples réussis comme Latécoère, Entremont et Madrange. Mais sa mission se limite aux entreprises de plus de 400 salariés. Or Arnaud Montebourg a rappelé que la France comptait 3,5 millions d'entreprises de moins de 400 salariés.
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Un plan de reconquête industrielle dans les semaines à venir
Arnaud Montebourg a une nouvelle fois demandé aux chefs d'entreprises de "ne pas attendre" en cas de difficultés et "de nous saisir par avance, le plus tôt possible". Car, a-t-il rappelé, "75 % des entreprises" en redressement ne peuvent éviter la liquidation judiciaire. Ce qui permettra d'éviter le "shopping industriel (...) de prédateurs industriels et financiers" de certaines PME disposant de pépites technologiques, qui intéressent également certaines "puissances étrangères".
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ArcelorMittal dans le collimateur
En attendant, le ministre du Redressement productif a indiqué qu'il débuterait fin juin une tournée dans les autres pays européens touchés par l'arrêt d'usines d'ArcelorMittal, comme c'est le cas à Florange, en Moselle. "Je vais engager une tournée européenne des pays détenteurs de sites ArcelorMittal. Je me rendrai le 5 juillet à Luxembourg, le 26 juin à Bruxelles pour rencontrer mes homologues et je crois qu'un voyage est prévu en Espagne également", a détaillé Arnaud Montebourg.
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