Hollande a dévoilé jeudi à Rome un projet détaillé pour résoudre la crise et en éviter une nouvelle.
Sommet entre les quatre principales puissances économiques de la zone euro le 22 juin, sommet du G20 le 28 juin : le rythme des réunions consacrées à la crise de la dette va s’accélérer dans les prochains jours. Il est donc temps que chacun dévoile ses intentions, ce qu’a fait la France jeudi en présentant une feuille de route révélée par le quotidien Le Monde et confirmée depuis par l’Elysée.
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SON PLAN POUR SORTIR DE LA CRISE ACTUELLE
- Mettre toutes les dettes européennes dans un même panier : comme l’Italie, la France plaide pour la création d’un fond d’amortissement des anciennes dettes. Toutes mises en commun, leur remboursement serait moins onéreux pour chacun. Une telle mesure limiterait aussi les assauts des marchés contre les pays les plus faibles.
- Disposer d’une vraie tour de contrôle financière. A la différence de son homologue américaine, la Banque centrale européenne (BCE) a un champ d’action très limité qui consiste essentiellement à contrôler l’inflation. La Fed, elle, agit aussi pour soutenir la croissance et contrôler le système bancaire. La France souhaite donc que les pouvoirs de la BCE soient étendus pour en faire le gardien du système bancaire et monétaire dans la zone euro, ce que l’Allemagne refuse fermement.
SES PROJETS POUR ÉVITER UNE NOUVELLE CRISE
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- Mieux contrôler les budgets de chacun : ce chapitre correspond grosso modo au Pacte budgétaire. L’objectif est de renforcer les pouvoir de l’UE pour qu’elle devienne le comptable des Etats-membres, chargée de certifier leurs comptes et de sanctionner les déficits excessifs. Problème : une règle similaire existe depuis 20 ans et le traité de Maastricht; elle n’a que rarement été respectée. Ainsi, la France s’en est très souvent affranchi, tandis que d’autres, comme la Grèce, truquaient les chiffres pour éviter d’être sanctionnés.
SES IDÉES POUR RELANCER LA CROISSANCE
Outre la maîtrise des dépenses et la résorption des dettes accumulées, toutes les capitales européennes en conviennent : sans plan de relance, l’actuelle cure d’austérité risque de se traduire par une récession généralisée. La France devrait donc proposer un plan de relance articulé autour de quatre axes :
- Lancer de grands travaux d’infrastructures : des project-bonds permettraient de lancer des emprunts pour financer des infrastructures d’envergure et non des dépenses courantes. Le renforcement de la Banque Européenne d’Investissement permettrait également d’atteindre le même objectif. Ces project-bonds ne sont pas à confondre avec les euro-bonds, qui serviraient à emprunter sans obligation d’investir dans un projet d’infrastructure, ce que l'Allemagne refuse.
- Utiliser l’argent qui dort : l’UE collecte de l’argent pour alimenter les fonds structurels, destinés à aider un pays ou une région à rattraper son retard. Problème : 55 milliards d’euros sont actuellement en sommeil, la France propose donc qu’ils soient utilisés au plus vite.
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Qu'en pensez vous ?Les discussions à Rome entre le chef du gouvernement italien Mario Monti et le président français François Hollande ont fait émerger "une très forte convergence de vues" entre les deux pays sur les moyens d'enrayer la crise de la zone euro, a déclaré 14 jeudi 14 juin Mario Monti.
Les deux dirigeants ont jugé "positivement" tout ce qui a été fait jusqu'à présent face à la crise, mais "les progrès importants y compris dans la gouvernance de la zone euro ne sont pas suffisants pour mettre l'euro à l'abri des turbulences des marchés", a ajouté Mario Monti devant la presse.
"Nous devons agir pour renforcer les points actuellement faibles du système", a-t-il ajouté.
(...) http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... sance.html
A plus tard,