http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.htmlLa crise a coûté près de 140 milliards d'euros par an à l'économie française
Selon l'Insee, l'évolution de la consommation des ménages - principal moteur de la croissance économique en France - a été "très peu dynamique" en 2011 (+ 0,3 % après 1,4 % en 2010)
La crise économique et financière a entraîné un manque à gagner de près de 140 milliards d'euros par an pour la France, soit près de 7 points de produit intérieur brut (PIB), a révélé mercredi 19 juin l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un "Eclairage sur l'évolution de l'économie française depuis la récession de 2009".
Selon l'Insee, l'économie française reste durablement affectée par la crise. Elle "n'a pas commencé à rattraper le 'terrain perdu' pendant la 'grande récession'", souligne l'institut. "Deux ans après la sortie de récession, l'économie française retrouve tout juste le niveau d'activité de 2008, la production manufacturière demeurant même inférieure de plus de 5 % à son niveau d'avant-crise", souligne-t-il encore.
L'Insee a révisé, en outre, à la hausse son estimation de "l'ampleur de la récession" constatée en 2009, avec un recul du PIB porté à 3,1 % contre 2,7 % selon son estimation précédente - "recul historique" sans équivalent depuis la seconde guerre mondiale.
UNE CONSOMMATION "TRÈS PEU DYNAMIQUE"
Dans le détail, l'Insee précise que seule l'industrie agroalimentaire a retrouvé fin 2011 son niveau de production d'avant-crise tandis que les autres industries manufacturières (biens d'équipement, matériels de transport et "autres") affichaient une activité inférieure de 5 %.
La crise a eu également un impact durable sur le pouvoir d'achat individuel des Français. L'Insee, qui l'avait encore annoncé récemment en progression de 0,4 % en 2011, a revu sa copie pour annoncer finalement un recul de 0,1 %.
En corollaire, l'évolution de la consommation des ménages - principal moteur de la croissance économique en France - a été "très peu dynamique" en 2011 (+ 0,3 % après 1,4 % en 2010) tandis que le taux d'épargne s'est "un peu" redressé (+ 0,2 point à 16,1 %), note encore l'institut.
Celui-ci souligne par ailleurs que le taux de marge des sociétés produisant des biens et services non financiers a atteint fin 2011 son niveau le plus bas depuis 25 ans, en baisse de 1,5 point à 28,6 %. Ce recul s'est accompagné d'une "chute" de leur épargne (- 11,5 %) et d'une "forte baisse" de leur capacité propre de financement (- 14,6 points à 67,2 %).
Mais ça c'était avant, sous NS, parce que maintenant avec Hollande,on est protégé icon_biggrin