On parle beaucoup de la dette publique, mais peu de la dette privée, voici un article assez intéressant (même si il date de 2010) :
Qu'en pensez vous ?Depuis des années et particulièrement ces derniers mois, on nous répète que la dette publique est le pire mal qui puisse affecter l’économie. La dette publique est toujours « trop élevée », elle pèse sur les « générations futures ». Mais, bizarrement, on ne parle jamais de la dette privée (contractée par les ménages et les entreprises). Pourquoi serait-elle plus « supportable » pour l’économie ?
Le graphique suivant [source des données : banque de France] montre l’évolution de la dette privée et de la dette publique (en % du PIB) entre mars 1999 et septembre 2009 pour la zone euro. (Voir graphique) Dans tous les pays de la zone euro (dont la France), la dette privée est plus importante que la dette publique. De plus, elle augmentent beaucoup plus vite et plus régulièrement que la dette publique (sauf en Allemagne).
Le cas de l’Espagne est particulièrement éloquent :
L’endettement privé a littéralement explosé depuis 10 ans, passant de 90% du PIB en 1999 à 200% du PIB fin 2009.
Dans le même temps, malgré les conséquences de la crise financière, la dette publique passait de 70% du PIB à 60%. (Voir graphique)
Selon les fameux « critères de convergence », l’Espagne passait pourtant pour un pays vertueux en raison de la faiblesse de sa dette publique (40% du PIB en 2008). Cela n’a pas l’empêché de connaître une grave crise qui s’est traduite par l’effondrement du secteur de la construction et la montée en flèche du chômage (20% de la population active).
Une coupable : la bulle immobilière
Bien évidemment, la cause de cette déroute n’est pas la dette publique mais bien l’excès de la dette privée, dû notamment à l’envolée des prix des logements. Cette bulle immobilière rendait nécessaire l’endettement des ménages, qui à son tour contribuait à gonfler cette bulle. Le parfait cercle vicieux...
Au sein de la dette privée, la dette des ménages occupe en effet une part importante et en constante augmentation. Elle constitue le lot commun des pays européens [source des données : Eurostat].
La palme revient au Royaume-Uni, dont l’endettement des ménages est passé de 90% à 152% du revenu disponible brut (RDB) entre 1997 et 2008. Le Portugal et l’Espagne suivent de très près. Quant aux ménages grecs, leur endettement est passé de moins de 20% du RDB en 2000 à 70% en 2008... (Voir graphique)[/align]
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http://www.rue89.com/2010/05/10/on-parl ... ors-150883
A plus tard,