Qu'en pensez vous ?Le baromètre Ifo du climat des affaires en Allemagne a enregistré un nouveau recul en juin et atteint son niveau le plus bas depuis mars 2010, signe de plus que la crise de la dette en zone euro n'épargne plus l'Allemagne. L'Ifo s'établit à 105,3 points en juin contre 106,9 points en mai, soit son deuxième recul consécutif, a annoncé vendredi l'institut éponyme qui le réalise.
Pour juin, le consensus d'analystes réuni par l'agence Dow Jones Newswires s'attendait à un recul un peu moins prononcé de cet indice de confiance, à 105,6 points. Ce repli reste toutefois limité au regard de la chute enregistrée au mois de mai, quand l'Ifo avait enregistré sa première baisse depuis novembre 2011 et perdu trois points.
La Bourse de Francfort n'était guère affectée par la publication de cet indicateur: après un début de séance sous la barre des 1%, l'indice vedette Dax cédait 0,68% à 6.3300,45 points vers 10H53 GMT. Le baromètre Ifo est issu de l'agrégation de deux chiffres: le sentiment actuel des entrepreneurs, qui s'est légèrement amélioré par rapport à mai, passant de 113,2 à 113,9 points, après avoir plongé le mois dernier; et le chiffre des attentes des entrepreneurs pour les six mois à venir, qui s'est détérioré, passant de 100,8 points en mai à 97,3 points en juin.
(...)
"L'économie allemande est clairement en train de ralentir et une contraction de l'économie au deuxième trimestre paraît possible", estime Carsten Brzeski, d'ING. Mais il estime que plusieurs facteurs permettent néanmoins au pays de résister à la crise, parmi lesquels la bonne forme de la demande intérieure, tirée par un marché du travail vigoureux et des hausses de salaire, ainsi que les faibles taux d'intérêt dont jouit l'Allemagne alors que mardi le baromètre ZEW du moral des investisseurs a connu sa plus forte plongée depuis 14 ans.
"Le navire allemand est plus solide que tous les autres navires de la zone euro mais les derniers indicateurs rappellent que même le navire le plus solide peut chavirer dans la tempête", prévient tout de même l'analyste.
(...) L'intégralité de cet article sur L'expansion.fr
A plus tard,