Certes, François Hollande avait plus ou moins annoncé la couleur pendant la campagne. Toutefois, il n'était pas entré dans les détails, se contentant d'affirmer que les plus riches seraient mis à contribution. Il n'est pas certain que les Français aient bien compris de quoi il s'agissait. Beaucoup de gens risquent de déchanter d'ici quelques semaines quand ils vont faire face à la douloureuse. Et l'on s'apercevra alors que les hausses d'impôts frapperont également les classes moyennes (notamment avec la suppression de la défiscalisation des heures sups).Les hausses d'impôts arrivent dès maintenant
ISF, heures supplémentaires, successions: ménages et entreprises contribueront lourdement à la réduction des déficits dès les prochaines semaines. Le détail des mesures.
Le Parlement a achevé sa session extraordinaire, mardi soir, en adoptant définitivement le budget rectificatif pour 2012. Le texte comporte pas moins de 7,2 milliards d'impôts nouveaux d'ici à la fin de l'année. Il prévoit aussi un effort sur les dépenses de l'État, autrement plus modeste (1,5 milliard d'euros) mais parfois très symbolique, par exemple avec la baisse de 30 % de la rémunération du président de la République et du premier ministre.
suite
Sans doute les hausses d'impôts étaient-elles nécessaires, compte tenu de l'état de délabrement des finances publiques françaises. Il est simplement dommage que François Hollande n'ait pas été plus clair pendant la campagne. Il est également dommage que François Hollande décide ces hausses d'impôts pour financer des dépenses publiques nouvelles, comme si les déficits n'étaient déjà pas si importants. Il est également dommage que notre outil productif ne soit pas mieux protégé face à la concurrence internationale.