Qu'en pensez vous ?Cécile Duflot part en vacances sous un ciel assombri. La ministre du Logement va devoir digérer les mauvais chiffres des mises en chantier de logements neufs. Les statistiques du deuxième trimestre confirment la chute du premier trimestre. Sur une période allant d'avril à juin, la construction de nouveaux logements a plongé de 14% comparé à la même période l'an dernier.
Sur le front de la construction, l'année 2012 est bien mal engagée.
Autre mauvaise nouvelle : le nombre des permis de construire pour les logements neufs a également continué à reculer, de 1,9% sur un an, une baisse quasi identique à celle de 2% enregistrée pour la précédente période (mars-mai).
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«Une panne qui risque de durer»
Certes, la chute semble ralentir : les chiffres des mois précédents avaient mis évidence un recul encore plus important des mises en chantier, de 19,8% pour la période de mars à mai et de 22,5% pour celle de février à avril. «Depuis le mois de mai, le mouvement de recul ralentit. On a descendu une marche, fragile, sur laquelle on va sans aucun doute rester», observe Michel Mouillart.
Pour autant, en données brutes, les mises en chantier s'enfoncent inexorablement: elles s'élèvent à 69.937 unités d'avril à juin, contre 72.020 (mars à mai) et 76.215 (février à avril).
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Rabotage du dispositif Scellier et prêt à taux zéro plus sélectif
D'une part, la construction locative privée ferait perdre 20.000 mises en chantier, en raison «du rabotage et de la disparition programmée du dispositif Scellier». Le dispositif Scellier, un rabais fiscal accordé aux investisseurs achetant des logements neufs afin de les louer, avait été mis en place pour juguler l'effondrement des ventes des promoteurs lors de la crise de 2008. Il doit être supprimé avant la fin de l'année, selon les annonces de Cécile Duflot.
D'autre part, 40.000 mises en chantier perdues seront imputables à une accession à la propriété en berne, en raison «de la dénaturation du prêt à taux zéro [désormais plus sélectif] et des difficultés économiques pesant sur les ménages», selon M. Mouillart. Pour l'expert en revanche, la construction locative sociale, est certes «en panne», mais «ce n'est pas elle qui explique le gros du repli».
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