Jacques Sapir fait un sort à l'euro

[Nombrilist]

On se ferait dévorer pire que maintenant ? De quelle manière ?

[pierre30]

Cela a déjà été décrit maintes fois : attaque spéculative, chute du franc, importations très coûteuses, chômage, puis reconstruction à partir de rien et redémarrage avec une croissance d'autant plus probable que la production aura chuté très bas.

Je crois que personne ne rêve de subir le sort de l'Argentine.

A moins d'aimer se faire mal ?

Les USA ont les moyens de contrôler le cours de leur monnaie ; Personne ne viendra soutenir le franc.

[Nombrilist]

Il faut relativiser. Les attaques spéculatives, on subit déjà. On est dans le même bateau que les grecs, les espagnols, les portugais et les italiens. La chute du franc ? Importations coûteuses mais exportations facilitées --> plus facile de réindustrialiser car plus intéressant de produire à l'intérieur qu'à l'extérieur. Quant au chômage, on a déjà. Est-ce que ça peut vraiment être pire que maintenant ? Parce que là, on ne redressera pas la barre avec la politique actuelle. Et comme les allemands préféreront s'accrocher à leur retraite par capitalisation...

[Jean]

Je suis assez d'accord avec cet article.

Une monnaie c'est la sanction d'une politique économique. Il faut un pouvoir unique pour la mener.

Alors soit on se précipite vers une intégration de l'Europe et l'euro devient viable, soit on préfère demeurer maître chez soi et chacun reprend sa monnaie avec les inévitables dévaluations des monnaies faibles vis à vis des monnaies fortes.

Il est clair qu'une même monnaie pour un pays comme l’Allemagne rigoureux, organisé..... et pour des pays comme la Grèce ça ne peut pas le faire...

Le problème de la Grèce (et de beaucoup d'autres) n'est pas conjoncturel, cela ne set à rien de lui prêter de l'argent.

La solution est qu'elle sorte de l"euro et qu'elle dévalue terriblement sa monnaie puis ensuite elle fera ce qu'elle veut soit elle essaiera de se reformer et pourra de nouveau dans cinquante ans se porter candidate à l'euro soit elle ne se reforme pas (son peuple semble favorable à cette dernière solution) et elle dévaluera sa monnaie périodiquement

[Jean]

Les pères de cette crise sont ceux qui ont mis la charrue avant les boeufs en espérant que la charrue tirerait les boeufs.

En créant l'euro, les gestionnaires de l'époque avait l'espoir un peu fou que cette monnaie et les problèmes qu'elle rencontrerait, conduiraient rapidement à la création d'un Europe fédérale seule capable de rendre viable une monnaie unique.

Il semble que les opposants à cette Europe fédérale soit plus puissants qu'ils le pensaient.

[Nombrilist]

C'est ce qui arrive quand on oublie de consulter les peuples.

[pierre30]

Il faut relativiser. Les attaques spéculatives, on subit déjà. On est dans le même bateau que les grecs, les espagnols, les portugais et les italiens. La chute du franc ? Importations coûteuses mais exportations facilitées --> plus facile de réindustrialiser car plus intéressant de produire à l'intérieur qu'à l'extérieur. Quant au chômage, on a déjà. Est-ce que ça peut vraiment être pire que maintenant ? Parce que là, on ne redressera pas la barre avec la politique actuelle. Et comme les allemands préféreront s'accrocher à leur retraite par capitalisation...

Est-ce qu'on peut faire pire, ? Il suffit de demander aux grecs et aux argentins. Bien sûr qu'on remonte après avoir touché le fond. Mais moi, la spéléo, c'est pas mon truc. Sortir de l'euro, oui peut-être quand on n'aura plus rien à perdre. Crois-tu qu'on en est là ? Moi je ne le crois pas.

Les salaires des fonctionnaires sont encore payés et n'ont pas été réduits. On n'a QUE 10% de chômeurs. Et si on prend la zone euro dans son ensemble, c'est la même chose.

Quant aux attaques spéculatives, elles sont limitées par le fait que la BCE et les autres pays européens veillent au grain. Si on supprime ces soutiens, crois-tu que les spéculateurs vont laisser tomber ? Ce sera la curée.

[pierre30]

Je suis assez d'accord avec cet article.

Une monnaie c'est la sanction d'une politique économique. Il faut un pouvoir unique pour la mener.

Alors soit on se précipite vers une intégration de l'Europe et l'euro devient viable, soit on préfère demeurer maître chez soi et chacun reprend sa monnaie avec les inévitables dévaluations des monnaies faibles vis à vis des monnaies fortes.

Il est clair qu'une même monnaie pour un pays comme l’Allemagne rigoureux, organisé..... et pour des pays comme la Grèce ça ne peut pas le faire...

Le problème de la Grèce (et de beaucoup d'autres) n'est pas conjoncturel, cela ne set à rien de lui prêter de l'argent.

La solution est qu'elle sorte de l"euro et qu'elle dévalue terriblement sa monnaie puis ensuite elle fera ce qu'elle veut soit elle essaiera de se reformer et pourra de nouveau dans cinquante ans se porter candidate à l'euro soit elle ne se reforme pas (son peuple semble favorable à cette dernière solution) et elle dévaluera sa monnaie périodiquement

La solution pour qui ? Pour nous peut-être et encore c'est loin d'être sûr. Pour les grecs ? Peut-être, si ils veulent finir de plonger. Mais on fin fond, qu'est ce qui les attend ? Une guerre civile ? Une dictature ? Le rebond ? Personne ne le sait.

Alors c'est à eux de choisir.

[Nombrilist]

"On n'a QUE 10% de chômeurs."

On est plutôt à 15%.

"Quant aux attaques spéculatives, elles sont limitées par le fait que la BCE et les autres pays européens veillent au grain. Si on supprime ces soutiens, crois-tu que les spéculateurs vont laisser tomber ? Ce sera la curée."

Si on sort de l'euro, il est clair que les grecs, les espagnols, les portugais et les italiens vont se faire défoncer (d'autant plus que leurs dettes actuelles sont en euros). Nous, ça m'étonnerait car on pourra dévaluer (mais il faut dévaluer avant de contracter des dettes aux intérêts faramineux en euros). Maintenant, je ne suis pas nécessairement partisan d'une sortie de l'euro. Mais je pense que ça ne serait pas aussi catastrophique pour la France qu'on voudrait nous le faire croire (n'oublions pas le "non" au traité de 2005 qui devait détruire l'Europe). N'oublions pas que tout le monde devra dévaluer. Sauf peut-être l'Allemagne, mais qui se retrouvera avec un mark tellement fort qu'elle ne pourra plus rien exporter.

[pierre30]

Peu importe le mode de comptage. En Espagne, c'est 20 à 25%.

Si on sort de l'euro, on ne dévaluera pas car le contrôle des changes n'existe plus. Le franc s'effondrera hors de tout contrôle. C'est très différent car dans ce cas on ne pourra pas contrôler la chute.

Toutes les devises fragiles s'effondreront et on aura une redistribution des rôles. Les pays émergeants, ça sera nous, les espagnols, et quelques autres. Les pays avancés, ce seront les Allemands, les USA, la Chine, ...

Le monde ne sera plus le même pour nous. Les autres pays ? Ils s'en foutent. Ou plutôt ça va les perturber un peu au début.

Ensuite tout ça retrouvera un équilibre mais nous on aura pris un sacré coup.

Je ne dis pas qu'il ne faudra pas y venir, mais pour l'instant on peut encore l'éviter.

[Incognito]

Il n'y a strictement aucune raison pour que tout cela se produise.

[Nombrilist]

Mais encore ? Quel serait le scénario d'après toi ?

[Incognito]

Pour la France, la Belgique et l'Autriche, il ne se passera tout simplement pas grand-chose. Ce sont les 3 économies les plus équilibrées de la zone Euro.

Elles ne souffrent pas trop de la contraction monétaire en cours. Les taux d'intérêt, aussi bien pour le secteur privé que pour le secteur public, y sont bas. Il y a un peu de potentiel d'assouplissement monétaire, parce que l'inflation y est trop basse. Mais c'est pas énorme.

La balance courante est de légèrement négative (France) à légèrement positive (Autriche). Idem pour la position externe nette. Je ne vois pas pourquoi les taux de change devraient beaucoup bouger.

Il y a un peu de potentiel pour relancer ces économies par une augmentation du déficit budgétaire, mais de nouveau pas des masses.

[Jean]

Je suis assez d'accord avec cet article.

Une monnaie c'est la sanction d'une politique économique. Il faut un pouvoir unique pour la mener.

Alors soit on se précipite vers une intégration de l'Europe et l'euro devient viable, soit on préfère demeurer maître chez soi et chacun reprend sa monnaie avec les inévitables dévaluations des monnaies faibles vis à vis des monnaies fortes.

Il est clair qu'une même monnaie pour un pays comme l’Allemagne rigoureux, organisé..... et pour des pays comme la Grèce ça ne peut pas le faire...

Le problème de la Grèce (et de beaucoup d'autres) n'est pas conjoncturel, cela ne set à rien de lui prêter de l'argent.

La solution est qu'elle sorte de l"euro et qu'elle dévalue terriblement sa monnaie puis ensuite elle fera ce qu'elle veut soit elle essaiera de se reformer et pourra de nouveau dans cinquante ans se porter candidate à l'euro soit elle ne se reforme pas (son peuple semble favorable à cette dernière solution) et elle dévaluera sa monnaie périodiquement

La solution pour qui ? Pour nous peut-être et encore c'est loin d'être sûr. Pour les grecs ? Peut-être, si ils veulent finir de plonger. Mais on fin fond, qu'est ce qui les attend ? Une guerre civile ? Une dictature ? Le rebond ? Personne ne le sait.

Alors c'est à eux de choisir.

Quand on ne peut pas avancer à la même vitesse le mieux c'est d'aller à son train.

[Jean]

C'est ce qui arrive quand on oublie de consulter les peuples.

Ca c'est démago !

Surtout que :

1. On a consulté le peuple (referendum Maestrich)
2. Il n'a pas vu le piège

Dans des sujets comme cela où l'émotion est forte (une monnaie unique waou!!! 1 c'est l'europe c'est merveilleux; 2 on va pouvoir voyager sans passer par la case "change"), la plupart (99%) d'entre nous étaient incapables de porter un avis éclairé.

Même sur la constitution européenne le débat a vite tourné sur le plombier polonais !...