http://www.lepoint.fr/economie/comment- ... 070_28.phpComment améliorer la compétitivité française à l'export ?
Nicole Bricq et Pierre Moscovici publient une tribune commune dans le quotidien "Le Monde" daté de mercredi.
Un "plan d'action" pour la compétitivité de la France à l'international sera présenté fin septembre, afin de mettre en musique la promesse de résorption du déficit commercial hors énergie en cinq ans, ont annoncé mardi des membres du gouvernement. "Seul un effort collectif, conduit dans un dialogue permanent avec les entreprises et mobilisant l'ensemble des moyens publics disponibles, permettra d'atteindre l'objectif fixé par le Premier ministre de réduire à zéro, en cinq ans, le déficit commercial de la France, hors énergie", affirment le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, et sa collègue du Commerce extérieur, Nicole Bricq, dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde daté de mercredi.
"Un plan d'action pour notre compétitivité extérieure, qui sera rendu public fin septembre, y contribuera", ajoutent-ils. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a pris cet engagement la semaine dernière, chiffrant à environ 25 milliards d'euros le déficit commercial hors facture énergétique (sur un déficit commercial global record d'environ 70 milliards l'an dernier). Selon Pierre Moscovici et Nicole Bricq, les "instruments publics" seront "réorganisés pour accompagner les entreprises" : "suivi plus précis des grands contrats", "mobilisation d'Ubifrance", l'agence publique de soutien aux exportateurs français, "action à l'export de la banque publique d'investissement" qui doit voir le jour cet automne.
Mondialisation
"Nous encouragerons également les regroupements de nos entreprises à travers l'organisation à l'export de filières stratégiques en nous appuyant sur les régions", poursuivent-ils, évoquant aussi le "soutien résolu" du "réseau diplomatique". "Il faut pousser plus loin l'avantage de la France dans la mondialisation, sans crainte ni naïveté", estiment Pierre Moscovici et Nicole Bricq. Loin de prôner une "démondialisation" chère à leur collègue du Redressement productif, Arnaud Montebourg, les ministres de l'Économie et du Commerce extérieur plaident pour "l'émergence progressive d'une mondialisation solidaire".
Les gouvernements ont multiplié ces dernières années les plans de soutien à l'export, sans toutefois réussir à enrayer le déclin de la balance commerciale de la France, de plus en plus déficitaire. Les deux ministres défendent enfin "une politique commerciale européenne fondée sur le principe de la réciprocité et sur des accords de partenariat équilibrés". "C'est l'Europe, et l'Europe seule, qui, unie, pèsera suffisamment afin d'obtenir des avancées de la part des autres puissances mondiales", insistent-ils.
"Financements déloyaux"
Dans une intervention mardi devant la conférence des ambassadeurs, Nicole Bricq a plus précisément dénoncé les "financements déloyaux" dont jouiraient certains concurrents des exportateurs français et jugé que les grandes entreprises, qui ont profité de l'action publique, devraient "se sentir obligées" et aider davantage les PME à exporter.
Il faut "mettre à la disposition (des entreprises françaises) des financements exports compétitifs, à niveau de ceux dont bénéficient les concurrents allemands, américains ou japonais, sans parler des financements déloyaux de nouveaux compétiteurs", a-t-elle déclaré, selon le texte de son discours.
Bref, un tissu de banalités et de lieux communs qui ne débouchera sur rien de bien efficace...
Concernant les financements déloyaux de nos concurrents étrangers, c'est bien gentil de se lamenter sur ce problème, mais il n'y a aucune proposition concrète pour y mettre fin...