La BCE achètera des dettes étatiques

[Nombrilist]

Parmi ceux qui sont près à leur rentrer dans le lard, il y a Mélenchon, NDA et Le Pen.

"On aura juste la satisfaction idiote qu'ils nous rejoignent dedans."

Exactement.

[El Fredo]

Moi je serais ravi qu'Hollande fasse planer une menace de sortie pour faire bouger les Allemands, mais le problème est que cette perspective ne recevrait le soutien nécessaire ni en France ni en Europe, du coup ça ne ferait qu'affaiblir notre position.

[Nombrilist]

On suit déjà Merkel et l'UE à 100%. Je ne vois pas comment on pourrait être encore plus faible.

[Papibilou]

Il me paraît extrêmement risqué d'essayer de sortit de la zone euro ou de l'UE.
Il reste un moyen de peut-être faire plier l'Allemagne: provoquer la récession chez elle. Comment? Il suffirait peut-être que les italiens, les français et les espagnols n'achètent plus allemand, en particulier les voitures haut de gamme fabriquées en Allemagne.

[Nombrilist]

Personne ne laissera la France sortir de la zone Euro.

[Papibilou]

Personne ne laissera la France sortir de la zone Euro.

Je ne suis pas certain que si les choses empirent en France, les français ne se tournent vers les extrêmes. Or MLP souhaite la sortie de l'euro et Mélenchon semble aussi l'accepter dès lors qu'il ne fait pas fléchir les allemands. Personnellement je ne le souhaite pas. Mais lorsque l'on arrive à 27% de chômage en Espagne je ne suis plus très sûr du vote des français (on verra la tournure aux municipales).

[Nombrilist]

Les allemands réfléchiront et fléchiront. Contrairement à MLP, Mélenchon est un européen convaincu, ne l'oublions pas. Il ne sortirait de l'euro qu'en dernier ressort.

[Papibilou]

Les allemands réfléchiront et fléchiront. Contrairement à MLP, Mélenchon est un européen convaincu, ne l'oublions pas. Il ne sortirait de l'euro qu'en dernier ressort.

Je ne suis pas convaincu que Mélenchon soit un européen si conviancu. Ou du moins, le serait-il si les 27 pays partageaient son avis. Je suis pour le groupe si tous sont d'accord avec moi. Bizarre conception de l'union.

[Nombrilist]

Mélenchon est pour l'Europe des peuples, tout comme moi. Actuellement, l'Europe est contrôlée par une poignée d'oligarques inamovibles qui dictent leur conduite aux chefs d'Etat et noyautée (pour ne pas dire vérolée) par les banques. Si tu estimes qu'une bonne Europe c'est ça, ou qu'on ne peut pas faire autrement, c'est ton droit. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

[Papibilou]

Mélenchon est pour l'Europe des peuples, tout comme moi. Actuellement, l'Europe est contrôlée par une poignée d'oligarques inamovibles qui dictent leur conduite aux chefs d'Etat et noyautée (pour ne pas dire vérolée) par les banques. Si tu estimes qu'une bonne Europe c'est ça, ou qu'on ne peut pas faire autrement, c'est ton droit. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

Je suis d'accord sur le constat mais, même si on corrige les dérives d'une commission non éue, on ne pourra revenir sur le principe que quand on est 27 on n'est pas tout seul, et c'est cela que je reproche à Mélenchon (mais il n'est pas le seul et Hollande avait fait de même en disant qu'il allait obliger l'UE à renégocier pour introduire la croissance( il avait raison sur le fonds).

[Nombrilist]

"on ne pourra revenir sur le principe que quand on est 27 on n'est pas tout seul"

En effet. Et je ne suis pas convaincu que les pays du Sud étaient demandeurs d'austérité.

[johanono]

La Cour constitutionnelle allemande contrôle le "bazooka" de la BCE

Les sages de Karlsruhe tiennent deux jours d'auditions publiques sur le programme de rachat de dette publique présenté par l'institution de Francfort.

C'était en juillet 2012. En déclarant devant des investisseurs anglo-saxons que la Banque centrale européenne ferait tout pour sauver l'euro, Mario Draghi, son président, réussissait à calmer la hausse des taux d'intérêt réclamée sur les marchés financiers pour financer la dette des pays du Sud. D'autant que le 6 septembre, sa promesse devenait concrète avec l'annonce d'un programme de rachats potentiellement illimités d'obligations à rembourser dans les trois ans maximum, au cas où un pays en ferait la demande.

Un programme dit "OMT" uniquement destiné au marché de la revente sur les marchés des titres déjà émis et conditionné à une demande d'aide formelle de la part des États qui en auraient besoin ainsi qu'à des rachats de dette complémentaires du Mécanisme européen de stabilité (MES), le pare-feu de la zone euro, cette fois directement lors de l'émission.

Mais ce plan d'action contre la crise des dettes publiques est soumis à des turbulences, mardi et mercredi. Un député conservateur bavarois de la CSU, mais aussi des députés de gauche et des collectifs citoyens remettent en question la légalité du "bazooka" de la BCE devant la Cour constitutionnelle allemande, sise à Karlsruhe.

suite

[politicien]

Bonjour,

C’était il y a un an. Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne s’exprime devant des investisseurs à Londres. L’ambiance est lourde. La veille, les taux des pays périphériques de la zone euro ont connu un nouveau coup de chaud. Le 10 ans espagnol est au plus haut depuis un an à 7,62 %, soit 638 points de base au-dessus du Bund allemand. Son équivalent italien ne se porte guère mieux à 6,597 %, 536 points de base au-dessus du taux allemand.

Inquiétudes sur les marchés
Les marchés s’inquiètent avec raison des effets de la récession induits par la consolidation. Surtout, après la restructuration de la dette grecque en mars, on doute de plus en plus de la solidarité au sein de la zone euro. La menace à peine voilée d’exclure la Grèce de l’union monétaire si le résultat des élections du 17 juin ne convenait pas à ses partenaires a renforcé cette crainte en multipliant les scénarii de « Grexit » (sortie de la Grèce de la zone euro). La situation des banques espagnoles inquiète et Madrid vient d’obtenir, le 20 juillet, l’aide du FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière) pour son secteur financier.

Alors qu’on se demande si le FESF aura les moyens de soutenir l’ensemble des banques espagnoles, on craint que l’Italie, compte tenu du niveau de ses taux, ne doive à son tour réclamer l’aide européenne. Or, dans ce cas, les 500 milliards d’euros du FESF ne seront pas suffisants pour assurer le refinancement de la Péninsule. D’autant que l’action des gouvernements européens semblent peu rassurante. Depuis l’élection de François Hollande en mai, le couple franco-allemand bat de l’aile et Berlin donne surtout l’impression de vouloir payer le moins possible. Depuis le début de la crise grecque, on a surtout géré l’urgence. En bref, la monnaie unique semble en sursis.

la BCE entre en lice
Jusqu’ici, la BCE s’est montré prudente. Elle a certes racheté de la dette grecque, irlandaise et portugaise et lancé un programme de refinancement à long terme (LTRO) qui a apaisé au printemps la crise. Le 5 juillet, le taux de refinancement a été réduit d’un quart de point, à 0,75 %. Mais vainement. Devant l’incapacité des politiques à maîtriser l’incendie, Mario Draghi, arrivé à la tête de l’institution de Francfort en novembre 2011, décide d’aller plus loin.

(...)

Mais l’OMT n’a pas tout réglé. Depuis septembre 2012, la zone euro est entrée dans une récession dont elle pourrait sortir péniblement, et sans élan, au second semestre 2013. Les tensions politiques sont encore présentes, les programmes « d’ajustement » sont toujours aussi inefficaces, le crédit est au point mort dans les pays périphériques. Un an plus tard, l’OMT a réussi, mais il ne suffit plus.

Depuis mai dernier, la BCE tente de trouver d’autres leviers : elle a encore baissé ses taux et a assoupli sa politique de collatéral pour préparer une action sur les crédits aux PME. Surtout, début juillet, Mario Draghi a lancé une seconde bombe : il a rompu avec le « we never precommit » de Jean-Claude Trichet, son prédécesseur. Il s’est engagé à maintenir « durablement les taux bas actuels ou des taux plus bas. » Un engagement qui vise à donner de la visibilité aux agents économiques pour assurer la reprise. Encore une fois, devant l’incapacité des politiques à prendre la mesure de la situation et à agir concrètement, la BCE a amorcé une politique plus agressive. Elle est désormais en première ligne pour empêcher toute rechute, mais comme le dit souvent Mario Draghi, elle ne peut pas tout.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr

Qu'en pensez vous ?

[wesker]

En clair, l'argent public servira à financer des dettes publiques, mais ne changera en rien les orientations industrielles, économiques, budgétaires de ces derniers ? Quel est donc cette logique ?

N'est il pas plus cohérent, une fois pour toute de procéder, ouvertement à une dévaluation compétitivité, monétiser, partiellement la dette et inciter à la réduction des dépenses publiques et de strates administratives coûteuses, inefficaces, au profit d'investissements d'avenir qui sont, plus que jamais utiles, nécessaire en ces temps de ralentissement et d'incertitude. Les pays européens disposent d'assez de complémentarité, de savoirs faire et de convergence à mobiliser autour de grand projet novateur tel que les transports européen, l'aérospatial, les nano technologies....

[albert]

Débat sur les «OMT» : Karlsruhe renvoie l’affaire devant la Cour de justice européenne.

Dans l’affaire du rachat des obligations souveraines par la BCE, le juge constitutionnel allemand a décidé de saisir pour avis le juge européen. Une décision unique dans les annales, alors que le verdict sur cette affaire complexe est désormais fixé à la mi-mars.
(...)
Dans un long communiqué diffusé ce vendredi matin , la Cour de Karlsruhe explique qu’une majorité de six juges sur huit est d’avis que la BCE a dépassé le cadre de son mandat en décidant en septembre 2012 d’adopter la mesure des OMT. En même temps, la Cour considère que les conditions restrictives posées à ce programme sont de nature à pouvoir le rendre compatible avec le droit allemand. La Cour de Karlsruhe annonce qu’elle rendra son verdict le 18 mars prochain. Le juge européen a donc peu de temps pour se prononcer sur un cas complexe.