Une fois de plus, on constate que les prétendues réformes de Sarkozy n'étaient que de la poudre aux yeux.Une réforme des régimes spéciaux de retraite a minima
Les subventions de l'État pour équilibrer les comptes des caisses de retraite de la SNCF et de la RATP dépassent 90 milliards d'euros sur 40 ans. La Cour des comptes dénonce des compensations accordées par les entreprises aux salariés au «coût significatif».
Tout ça pour ça! La réforme des régimes spéciaux de retraite, réalisée au pas de charge à l'automne 2007 par Nicolas Sarkozy, va coûter plus cher aux entreprises et rapporter moins que prévu à l'État. C'est le bilan, sans appel, que tire la Cour des comptes dans son dernier rapport public, en prenant l'exemple de la SNCF et de la RATP.
L'objectif du précédent chef de l'État était simple: aligner le régime des pensions des salariés des deux entreprises sur celles de la fonction publique. Il a donc porté de 37,5 à 40 annuités la durée de cotisation pour prétendre à une retraite à taux plein, supprimé les «âges couperet» de départ et les bonifications de carrière pour les nouveaux recrutés, introduit un système de décote et surcote pour encourager à travailler plus longtemps, augmenté les taux de cotisation des agents de 7,85% à 10,55%… Il a en revanche refusé, à l'époque, de reculer leur âge de départ en retraite (alors entre 50 et 55 ans, aujourd'hui 52 et 57 ans après la réforme de 2010) ou d'augmenter la période de référence sur laquelle le montant de la retraite est calculé (les 6 derniers mois, contre les 25 meilleures années dans les entreprises).
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En attendant, il existe toujours, en France, des régimes spéciaux de retraite qui coûtent très cher au contribuable.