La crise est-elle finie ? L'avis des professionnels des marchés

[Narbonne]

Exact, mais la BCE diverge de plus en plus par rapport à sa mission premiere. Petit à petit elle se comporte comme la FED et si necessaire elle fera la même chose ( l'allemagne commence a avoir de serieux soucis comme les copains). Pour moi, la crise de l'euro est finie (elle est sous controle).

[PatJol]

Si la BCE commence à ressembler à la FED, c'est que peu à peu elle devient une vraie banque centrale !

[Nombrilist]

Maintenant que toute l'Europe est à genoux. Les grands gagnants de cette crise seront donc les USA et la Chine. Merci à nos honnêtes banquiers pour nous avoir foutu dans cette m.....

[Lucas]

J'ai l'impression que depuis quelques semaine on a pris un nouveau tournant, même si le rachat de dettes par la BCE est soumis à certaines conditions, il y a encore un an c'était impensable que la BCE rachète des dettes.

Alors on a un peut être sauvé l'euro, et les marchés vont peut être regarder ailleurs que la zone euro.

[albert]

il y a encore un an c'était impensable que la BCE rachète des dettes.

Pas du tout : il y a un an, la BCE rachetait déjà des dettes, ça n'a rien de nouveau. Sauf qu'elle le fait de façon limitée, sur le marché secondaire, sous conditions, et en stérilisant ses achats, ce qui réduit l'efficacité de son action. Et comme je l'ai déjà dit, la crise des dettes n'est que la conséquence d'une autre crise : celle des écarts de compétitivité entre les pays de la zone euro, les pays les moins compétitifs ne pouvant plus dévaluer. C'est pourquoi la crise n'est pas finie, c'est ce que dit Sapir.

[Narbonne]

C'est vrai que les speculateurs, à l'origine, se sont jetés sur la Grece car l'economie grecque n'a rien à voir avec l'economie allemande, mais la bce montre qu'elle ne lachera pas l'euro et fera tout pour le sauver. C'est un peu comme quand l'allemagne de l'est a rejoint l'allemagne de l'ouest, l'ensemble des 2 allemagne a souffert et à l'arrivée cela a marché.
Comme Lucas, j'espere que les speculateurs iront voir du côté des anglais et des us.

[wesker]

De nombreuses crises se sont terminées par des conflits, et souvent avec l'Allemagne....Les idéologues qui continuent de prôner des solutions qui n'ont fonctionné nulle part seraient inspirés de tenir compte des enseignements de l'histoire et remettre en cause leurs certitudes pour enfin, appliquer une autre politique budgétaire qui aurait pour objectif de redresser, dans la durée les comptes publics qui ne peuvent raisonnablement demeurer avec des déficits abyssaux et des objectifs industriels, d'emplois et d'investissements productifs afin que la production permettent d'assurer, d'augmenter nos actifs pour, enfin, rassurer les investisseurs sur les capacités budgétaires à assurer les échéances.

[Papibilou]

il y a un an, la BCE rachetait déjà des dettes, ça n'a rien de nouveau. Sauf qu'elle le fait de façon limitée, sur le marché secondaire, sous conditions, et en stérilisant ses achats, ce qui réduit l'efficacité de son action.

Certes, elle ferait mieux de prêter directement aux pays, d'autant que l'on sait que le paragraphe 2 de l'article 143 du traite de Lisbonne permet de contourner l'interdiction de prêter aux états.
Mais comment fait-elle pour stériliser cet argent ? Si j'ai bien compris ...
1) La BCE prête aux banques
2) les banques prêtent aux états et reçoivent des obligations en échange. Mais elles ont un dette envers la BCE qui leur a prêté l'argent au départ.
3) la BCE rachète ces obligations sur le marché secondaire. La banque n'a plus les obligations mais a maintenant de l'argent mais aussi elle a toujours sa dette initiale envers la BCE. Pour inciter les banques à reverser l'argent à la BCE au lieu de le mettre sur le marché ce qui accroîtrait la quantité d'argent en circulation donc l'inflation, la BCE leur propose de reverser l'argent à la BCE en percevant des intérêts. Amusant si on considère que, au départ, c'est la BCE qui est à l'origine du mouvement et qui, in fine, paiera les intérêts. C'est ce qu'elle appelle la stérilisation et c'est destiné à éviter l'inflation.

Si je poussais le raisonnement jusqu'au rachat complet de la dette des pays sur le marché secondaire, cela signifierait que ce serait la BCE qui paierait les intérêts des pays emprunteurs (je rappelle pour info que les intérêts de la dette en France seront d'environ 50 milliards en 2012: énorme !!!) . Mais iront-il jusqu'au bout ?

[albert]

Mais comment fait-elle pour stériliser cet argent ?

Jacques Sapir l'explique dans l'article que j'ai mis en lien :

Ensuite, tout rachat devra se faire dans le cadre d'une opération de « stérilisation ». En effet, la BCE ne veut pas accroître le montant des liquidités qui circulent sur le marché. Autrement dit, chaque fois qu'elle injectera des liquidités sur des titres publics, elle en retirera sur des titres privés, qu'elle revendra. Ainsi, nous avons là un mécanisme qui va soulager les États, mais qui va durcir la question de la liquidité en circulation dans le secteur privé, donc les conditions de l'accès au crédit pour les entreprises.

On en vient donc au troisième point : tout cela implique que les rachats de dette publique, contrairement à ce qu'a dit Monsieur Draghi, ne seront pas illimités. Car le montant des rachats de dette publique que pourra faire la BCE sera strictement limité par le montant de la dette privé qu'elle détient aujourd'hui.

[albert]

C'est vrai que les speculateurs, à l'origine, se sont jetés sur la Grece car l'economie grecque n'a rien à voir avec l'economie allemande, mais la bce montre qu'elle ne lachera pas l'euro et fera tout pour le sauver. C'est un peu comme quand l'allemagne de l'est a rejoint l'allemagne de l'ouest, l'ensemble des 2 allemagne a souffert et à l'arrivée cela a marché.

Cela n’a rien de comparable, car l’Allemagne de l’est et l’Allemagne de l’ouest sont un seul et même pays depuis la réunification : même langue, mobilité du capital, mobilité des salariés, transferts budgétaires par l’impôt des régions riches vers les régions pauvres. Bref, l’Allemagne réunifiée est une zone monétaire optimale, ce que n’est pas la zone euro, car l'UE n'est pas une union fédérale.

[Narbonne]

Quand les 2 allemagnes se sont réunies cela n'a pas été du gateau pour eux (je ne parle pas de maintenant)

[Narbonne]

Quand la bce ne pourra pas plus stériliser, elle imprimera c'est tout. Elle a mis les doigts dans l'engrenage et devra continuer (ce qui est une bonne chose).

[Golgoth]

Hors de question que j'aille bosser chez les boches.

[mps]

Tu as raison, Albert, mais l'Allemagne de l'Ouest a payé fort cher son idée "romantique" de réunification : elle a absorbé un pays aussi grand que le sien, et dans un état de totale déliquescence.

Une opération dont elle n'est pas encore remise et qui a demandé d'énorme sacrifices.

D'où une certaine prudence dans une solidarité sans mesure.

[Golgoth]

D'énormes sacrifices je ne sais pas, mais de juteux contrat pour le BTP, l'automobile etc... sûrement.