Qu'en pensez vous ?C'est le scénario que Bercy espérait éviter mais qui semble tenir la corde au moment des derniers arbitrages : sauf surprise, le gouvernement s'apprête à rétablir l'impôt sur la fortune tel qu'il existait avant la réforme de 2011, moyennant quelques aménagements à la marge. Aujourd'hui, l'ISF se traduit par une taxation au premier euro de 0,25% pour un patrimoine compris entre 1,3 et 3 millions d'euros, et de 0,5% au-delà. Le gouvernement devrait rétablir l'ancien barème à six tranches, allant de 0,55% à 1,8%, selon le principe d'une taxation marginale et non plus moyenne. Il en espère 1,3 milliard d'euros supplémentaires.
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Le gouvernement savait qu'il travaillait sous contrainte : début août, le Conseil constitutionnel l'avait averti que le rétablissement d'un barème tel que celui qui prévalait avant 2011 devrait s'accompagner « d'un dispositif de plafonnement ou produisant des effets équivalents destinés à éviter une rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques ». Mais cet été, il espérait éviter cette contrainte en travaillant sur une taxation moyenne, moins douloureuse pour les hauts patrimoines.
Le plafonnement n'est pas équivalent au bouclier fiscal : il n'implique pas de verser un chèque aux contribuables qui en font la demande.
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