Qu'en pensez vous ?La guerre dans les télécoms inquiète les centres d’appels. Avec l’arrivée agressive de Free dans le marché de la téléphonie mobile et la bataille des prix qui en découle, les call-centers se trouvent fragilisés. Car le secteur subit les effets en bout de chaîne : appel d’offre des opérateurs revus à la baisse, compression des marges, emplois menacés. Les conséquences sont d’autant plus fortes que l’activité des centres d’appels externalisés dépend à 60% des opérateurs télécoms. Le président du Syndicat professionnel des centres de contacts (SP2C), Laurent Uberti, craint ainsi jusqu’à 7.000 suppressions d’emploi en France en 2012. Mais cette situation pourrait également accentuer l’implantation de sites à l’étranger, particulièrement dans le Maghreb.
Maxime Didier, président de B2S (5.000 salariés, dont la moitié au Maroc) et membre du SP2C, souligne que le secteur va surtout devoir s’adapter à une autre économie. "La croissance qu’on a connu pendant dix ans va s’infléchir, c’est évident !" Après plus de 15% en 2007 et 2008, la hausse de l’activité atteint encore 10,1 % en 2011, selon l’étude publiée le 3 octobre par le cabinet de conseil BearingPoint et la fédération SP2C. Mais l’euphorie due à la téléphonie mobile semble bel et bien finie.
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Et quand Maxime Didier évoque des injonctions politiques, il sait de quoi il parle. Tout le monde se souvient du coup de colère du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, en juillet, quand le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), présidé par le socialiste Jean-Paul Huchon, a choisi un centre d’appel, en grande partie localisé au Maroc. Ce prestataire n’était autre que B2S, la société de Maxime Didier. Depuis, le dirigeant a accepté qu’environ une trentaine de personnes travaillent à Gennevilliers et une trentaine au Maroc.
Salaire mensuel moyen dans les centres d’appels: 1.536 euros bruts
Il y a de toute façon dans le secteur des centres d’appels "une tendance de fond vers l’offshore", souligne Patrice Becoq, de Bearing Point. Cette évolution peut, selon lui, être plus ou moins freinée par les grandes entreprises et les pouvoirs publics.
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