Un député s'attaque à l'avantage fiscal des journalistes

[johanono]

Un député s’attaque à l’avantage fiscal des journalistes

Courageux ou inconscient ? Jean-Pierre Gorges, député UMP de la 1ère circonscription d’Eure-et-Loire et membre de la Commission des Finances a déposé un amendement au Projet de Loi de Finances 2013 visant à supprimer l’avantage fiscal des journalistes. « Certains contribuables continuent à bénéficier de niches ou de réductions, incompréhensibles pour nos concitoyens. Tel est le cas des journalistes. L’objet du présent amendement est de supprimer l’avantage fiscal dont ils bénéficient et de le faire contribuer ainsi à l’effort consenti par tous nos concitoyens », explique-t-il dans l’exposé des motifs.

Les journalistes bénéficient en effet, qu’ils aient la carte de presse ou non, d’une réduction fiscale de 7 650 euros sur leur impôt sur le revenu. Cet avantage a été mis en place pour leur permettre de couvrir les frais professionnels inhérents à la profession : déplacements, déjeuners, mais aussi frais de « représentation » (tenue vestimentaire)… Un dispositif compréhensible pour les journalistes pigistes (qui n’ont pas de rédaction), mais pour tous les autres ? Cet avantage permet à certains de réduire leur impôt de près de 50%. L’amendement de Jean-Pierre Gorges a recueilli les signatures d’une quinzaine de députés. Mais aucun ancien ministre ou parlementaire médiatique.

Probablement courageux et inconscient...

La persistance de ce privilège révèle assez bien le manque de courage de tous nos élus, de gauche comme de droite, ministres comme parlementaires, qui n'osent pas s'attaquer à cet avantage...

[El Fredo]

Pas grave, du coup ils se feront défrayer par leurs journaux qui n'en demandaient pas tant;

[johanono]

Sauf que les journaux ne se portent financièrement pas très bien.

[Florian]

Un député s’attaque à l’avantage fiscal des journalistes

Courageux ou inconscient ? Jean-Pierre Gorges, député UMP de la 1ère circonscription d’Eure-et-Loire et membre de la Commission des Finances a déposé un amendement au Projet de Loi de Finances 2013 visant à supprimer l’avantage fiscal des journalistes. « Certains contribuables continuent à bénéficier de niches ou de réductions, incompréhensibles pour nos concitoyens. Tel est le cas des journalistes. L’objet du présent amendement est de supprimer l’avantage fiscal dont ils bénéficient et de le faire contribuer ainsi à l’effort consenti par tous nos concitoyens », explique-t-il dans l’exposé des motifs.

Les journalistes bénéficient en effet, qu’ils aient la carte de presse ou non, d’une réduction fiscale de 7 650 euros sur leur impôt sur le revenu. Cet avantage a été mis en place pour leur permettre de couvrir les frais professionnels inhérents à la profession : déplacements, déjeuners, mais aussi frais de « représentation » (tenue vestimentaire)… Un dispositif compréhensible pour les journalistes pigistes (qui n’ont pas de rédaction), mais pour tous les autres ? Cet avantage permet à certains de réduire leur impôt de près de 50%. L’amendement de Jean-Pierre Gorges a recueilli les signatures d’une quinzaine de députés. Mais aucun ancien ministre ou parlementaire médiatique.

Probablement courageux et inconscient...

La persistance de ce privilège révèle assez bien le manque de courage de tous nos élus, de gauche comme de droite, ministres comme parlementaires, qui n'osent pas s'attaquer à cet avantage...

Très bien, 70% des journaleux sont gauchistes. Mettons leur la honte !

[merlin]

???

pourquoi s'acharner sur un métier sous prétexte qu'ils sont de gauche ?

Les VRP ont eux aussi des avantages fiscaux. Doit on les supprimer sous prétexte que ces enfoirés de droite sont de droite ?

[El Fredo]

Sauf que les journaux ne se portent financièrement pas très bien.

Oui c'était un peu le sens de ma remarque...

Pour parler sérieusement, il faut être logique : cette disposition fiscale existe parce qu'il est dans la nature du métier de journaliste d'accumuler de très nombreux frais (déplacement, repas, etc) que les journaux ne prennent pas en charge. Si on la supprime, il faudra que les journalistes soient soit défrayés sur toutes leurs dépenses professionnelles, comme tous les autres salariés, soit augmentés pour compenser, sinon la plupart ne seront plus en mesure d'exercer leur métier correctement. Et dans le premier cas, ça veut dire que les journaux vont crouler sous les notes de frais et les factures, or celles-ci laissent des traces et peuvent nuire à la protection du secret des sources déjà bien malmené, ce qui va compliquer la tâche des journalistes d'investigation.

Quoi qu'il en soit, présenter cette mesure comme une espèce de privilège fiscal est à la limite de la malhonnêteté, même si sa justification est discutable pour la poignée de journalistes en vue qui se contentent de squatter les plateaux TV et ont rarement l'occasion de sillonner le pays pour couvrir des évènements ou interroger des témoins ou des sources contrairement à l'immense majorité de leurs confrères.

[mps]

Non, les journaux ne vont pas crouler sous les factures, puisqu'ils n'interviennent pas.
Les journalistes tiendront la comptabilité de leurs frais professionnels, et les déduiront de leurs revenus.
C'est tout.

[Jean]

C'est pour dissuader les journalistes de s'attaquer aux avantages notamment fiscaux des députés.

[johanono]

Sauf que les journaux ne se portent financièrement pas très bien.

Oui c'était un peu le sens de ma remarque...

Pour parler sérieusement, il faut être logique : cette disposition fiscale existe parce qu'il est dans la nature du métier de journaliste d'accumuler de très nombreux frais (déplacement, repas, etc) que les journaux ne prennent pas en charge. Si on la supprime, il faudra que les journalistes soient soit défrayés sur toutes leurs dépenses professionnelles, comme tous les autres salariés, soit augmentés pour compenser, sinon la plupart ne seront plus en mesure d'exercer leur métier correctement. Et dans le premier cas, ça veut dire que les journaux vont crouler sous les notes de frais et les factures, or celles-ci laissent des traces et peuvent nuire à la protection du secret des sources déjà bien malmené, ce qui va compliquer la tâche des journalistes d'investigation.

Quoi qu'il en soit, présenter cette mesure comme une espèce de privilège fiscal est à la limite de la malhonnêteté, même si sa justification est discutable pour la poignée de journalistes en vue qui se contentent de squatter les plateaux TV et ont rarement l'occasion de sillonner le pays pour couvrir des évènements ou interroger des témoins ou des sources contrairement à l'immense majorité de leurs confrères.

Beaucoup de journalistes ne se déplacent pas sur le terrain... Il conviendrait donc de faire le tri entre tous ces journalistes.

Quant à ceux qui se déplacent, j'ose espérer que les frais (transport, hôtel, etc.) sont pris en charge directement par le media pour lequel ils travaillent. Et si ce n'est pas le cas, ils peuvent déduire leurs frais de leur revenu imposable. Rien ne diffère vraiment des autres professions où les gens font également beaucoup de déplacements.

Ton argument sur la protection des sources ne peut pas justifier un tel avantage fiscal.

D'ailleurs, je suppose que cet avantage fiscal dont ils bénéficient aujourd'hui est cumulable avec l'abattement de 10% dont bénéficient déjà tous les salariés...

[phoenix72]

Oui se sont toutes les incohérences du passé et ils ne sont pas les seuls à bénéficier de ce genre davantage ,il fut un temps aussi ou les modélistes de la mode avaient se privilège mais comme le métier a changé ce privilège a été supprimé ,pour les journalistes effectivement comme d'autre d'ailleurs ce privilège devrait être supprimé et remplacé par une prime comme les députés.