Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

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johanono
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Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par johanono » 15 oct. 2012, 08:03:30

Ayrault prêt à renoncer au choc de compétitivité

Alors que plusieurs voix de la majorité s'élèvent contre une baisse des charges trop massives, Matignon vise la compétitivité « hors coûts ».

En finir au plus vite avec la mauvaise séquence du choc fiscal du projet de loi de finances 2013. Alors que le budget commence à être examiné cette semaine par les parlementaires, Jean-Marc Ayrault vise déjà l'étape suivante. Le premier ministre profitera d'un déplacement, aujourd'hui en fin de matinée à l'Institut de recherche technologique Jules-Verne, près de Nantes, pour lancer une longue séquence «compétitivité». Séquence devant conduire le gouvernement, dans les prochains mois, à dessiner un «agenda de réformes» permettant de stopper l'hémorragie dans l'industrie. Aujourd'hui, le premier ministre commencera à dresser les grandes lignes de son plan, en attendant, mercredi, l'examen en Conseil des ministres du projet de loi créant la Banque publique d'investissement (BPI), avec comme point culminant, le 5 novembre prochain, la remise officielle du rapport Gallois sur la compétitivité française.

Matignon, qui se sait très attendu sur cette séquence, joue une partie serrée. Après plusieurs semaines de rumeurs laissant envisager un choc de près de 40 milliards d'allégements de charges financés par une hausse de la CSG et d'une partie de la TVA, l'exécutif s'efforce de désamorcer les attentes. «Nous venons de créer un important choc fiscal absolument nécessaire pour tenir les objectifs de réduction de déficits publics, mais nous devons tenir compte du contexte économique dégradé qui ne plaide pas pour un nouveau choc», résume-t-on à Matignon.

Dans l'entourage du premier ministre, plutôt que de parler de «choc de compétitivité», comme le réclame le patronat, on préfère désormais employer le terme de «trajectoire de compétitivité». Ce qui signifie mettre davantage l'accent sur la compétitivité «hors coût». «Nous ne souffrons pas d'un coût du travail plus élevé que l'Allemagne, mais, à coûts identiques, les Allemands créent des produits plus haut de gamme que les nôtres», explique-t-on à Matignon. Bref, plutôt qu'une baisse massive des charges de 40 milliards d'euros, l'exécutif veut privilégier d'autres «leviers de compétitivité», tels une meilleure intégration entre la recherche et les entreprises, une simplification des normes, un financement plus efficace des PME et des exportations ou encore une accélération de la modernisation de l'État. «Il y aura aussi un transfert de charges à l'avantage des entreprises, assure-t-on dans l'entourage du premier ministre, mais rien n'est encore arbitré, ni en termes de montant ni en matière de répartition.»

suite
Autrement dit, le gouvernement risque de renoncer à améliorer la compétitivité prix de notre économie pour se concentrer sur une vieille lune, la compétitivité hors prix. Bref, l'économie française va perdre cinq ans...

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El Fredo
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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par El Fredo » 15 oct. 2012, 09:31:34

La vieille lune c'est plutôt la compétitivité prix, ça fait des années qu'on se concentre sur ce seul volet en négligeant le reste. Quand on compare la France à des pays aux coûts salariaux proches des nôtres, on voit que là où on pêche c'est dans les investissements, la R&D, l'innovation et la coopération inter-entreprises (réseaux de PME par exemple).
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Narbonne
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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par Narbonne » 15 oct. 2012, 10:30:58

C'est sur que si les charges patronales sont à regler par la csg ou la tva, avec une baisse du pouvoir d'achat, cela va hurler dans les chaumieres.
De plus, ce n'est pas cela qui evitera quoique ce soit.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par johanono » 15 oct. 2012, 10:38:54

Ca commence à faire un paquet d'années que je m'intéresse à la politique, et aussi loin que je me rappelle, il me semble avoir toujours entendu les partisans de la mondialisation nous expliquer que, dans un contexte de concurrence internationale, il fallait investir dans l'innovation et la recherche pour créer des emplois.

On parle des Allemands. Mais si les Allemands ont du succès, c'est grâce à leur positionnement sur des secteurs à haute valeur ajoutée, grâce à une image de marque positive (à mon sens usurpée, mais réelle), mais aussi parce que depuis dix ans, ils ont engagé une politique de désinflation compétitive, avec notamment une politique de gel des salaires. Tu as toi-même admis cela en estimant que si tous les Européens menaient cette politique, cela nous conduirait à la récession.

Dans le même temps, les Italiens conservent un tissu industriel assez fourni, et les Anglais sont mal en point mais semblent en train de reconstituer le leur.

Et le problème, c'est qu'on n'entre pas dans le haut de gamme du jour au lendemain. Citroën est en train d'essayer de le faire, avec sa gamme DS, mais constituer une image de marque prend du temps. Et si les consommateurs français ou étrangers préfèrent achter des voitures Mercedes, Audi ou BMW, c'est ainsi, et on ne pourra pas les faire changer d'avis.

Pendant ce temps, il faut bien agir sur la compétitivité prix de notre économie, pour essayer de sauvegarder nos industries de main d'oeuvre. Cela nous permettra de regagner des parts de marché par rapport à nos concurrents allemands ou italiens.

Bien sûr, face aux pays d'Europe de l'Est ou les pays asiatiques, nous ne serons jamais assez compétitifs en termes de prix. Face à ces pays-là, il faut donc essayer de jouer sur la qualité (à défaut de protectionnisme). Sauf qu'il arrive un moment où, quand le différentiel de prix entre un produit français et un produit tchèque ou asiatique devient trop important, l'argument de la qualité ne suffit plus à convaincre le consommateur final d'acheter français. Il importe donc de réduire les écarts de prix, à défaut de les gommer, pour faire en sorte qu'il y ait, de la part des consommateurs finaux comme des investisseurs, davantage d'arbitrages en faveur des produits français.

Pour toutes ces raisons, il est important d'amorcer un choc de compétitivité de l'économie française. Florian veut baisser le SMIC, supprimer les congés payés, augmenter le temps de travail, etc. Je ne suis pas d'accord avec lui sur ce point. Par contre, je pense qu'il faut faire en sorte que la fiscalité frappe moins la main d'oeuvre. C'était le sens de la TVA sociale. A défaut de TVA sociale, l'augmentation de la CSG aurait été un pis-aller. Nous n'aurons ni l'un ni l'autre. Conclusion : rien ne sera fait par ce gouvernement, et notre tissu industriel continuera à se déliter.

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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par johanono » 15 oct. 2012, 10:46:47

Narbonne a écrit :C'est sur que si les charges patronales sont à regler par la csg ou la tva, avec une baisse du pouvoir d'achat, cela va hurler dans les chaumieres.
De plus, ce n'est pas cela qui evitera quoique ce soit.
Ce n'est pas si simple. Certaines études de l'INSEE ont montré que la part des salaires dans le PIB français est resté stable depuis 20 ans, alors qu'elle a baissé dans d'autres pays, et qu'à l'inverse, la part des profits dans le PIB est plus faible en France que dans d'autres pays européens. En gros, et contrairement à une idée reçue, les entreprises françaises ne font pas assez de profits. Les quelques entreprises du CAC 40 qui font de gros profits et dont le cas est médiatisé sont l'arbre qui cache la forêt.

Par ailleurs, l'ampleur de nos déficits commerciaux montre aussi que nos entreprises ne sont pas assez compétitives, en termes de prix et de positionnement, pour répondre aux besoins de consommation des ménages. En gros, les ménages français consomment trop par rapport à ce que les entreprises peuvent offrir. Si on augmente le pouvoir d'achat pour augmenter la consommation, cela stimulera surtout les importations et ne règlera donc rien au problème.

Donc en effet, demander aux ménages de financer davantage leur protection sociale pour soulager les entreprises confrontées à la concurrence internationale est tout à fait pertinent sur le plan économique (à défaut de protectionnisme, encore une fois). C'est ce qu'on fait les Allemands il y a quelques années. J'invite à ce sujet à lire le bouquin que Jean Peyrelevade avait consacré à cette question il y a quelques années. Bien sûr, une telle orientation politique sera impopulaire, et incomprise des Français, c'est pour cela qu'elle ne verra pas le jour.

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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par Narbonne » 15 oct. 2012, 10:47:27

7 pays europeens (dont la france, l'allemagne et l'italie) ont demandé à la commission européenne de réflechir à changer la politique commerciale de l'europe. A savoir d'integrer la notion de réciprocité.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par Narbonne » 15 oct. 2012, 10:58:46

La part des salaires dans le PIB ne fait que baisser depuis 1980. Cela a baissé d'environ de 10% du PIB.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par johanono » 15 oct. 2012, 11:17:38

Narbonne a écrit :La part des salaires dans le PIB ne fait que baisser depuis 1980. Cela a baissé d'environ de 10% du PIB.
La part des salaires dans la VA a augmenté dans les années 70, suite notamment aux accords de Grenelle en 1968, avant de baisser à nouveau dans les années 1980, si bien qu'à la fin des années 80, elle avait retrouvé un niveau proche de celui de la fin des années 60. Et depuis le début des années 90, la part des salaires dans la VA est très stable.

Donc tout dépend de la période que l'on considère. Depuis 1980, en effet, la part des salaires dans la VA a baissé d'environ 10 points. Cette baisse a eu lieu dans les années 80. Depuis 1990, la part des salaires dans la VA est stable.

http://www.liberation.fr/economie/01013 ... e-s-enlise

20 ans, ça fait quand même une période assez longue pour avoir un sens.
Narbonne a écrit :7 pays europeens (dont la france, l'allemagne et l'italie) ont demandé à la commission européenne de réflechir à changer la politique commerciale de l'europe. A savoir d'integrer la notion de réciprocité.
Une politique de réciprocité en matière commerciale pour se protéger de la concurrence déloyale de certains pays à bas coûts de production, je veux bien, cela rendrait inutile le protectionnisme, sauf que cette réciprocité n'existe pas pour l'instant. Je ne suis pas certain que les Allemands y soient favorables. D'autres pays européens l'ont demandée à la Commission européenne, mais d'ici à ce que cette récisprocité voie le jour, de l'eau aura coulé sous les ponts : il faut d'abord que les Européens se mettent d'accord entre eux, puis qu'ils négocient cela à l'OMC. On en a pour des années. Et pendant ce temps, les emplois continuent de disparaître.

Par ailleurs, la condition de réciprocité ne règlera pas le problème de la concurrence des autres pays européens. Et face à cette concurrence, un chose de compétitivité prix me semble nécessaire.

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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par manolo » 15 oct. 2012, 11:29:02

Une chance pour que les emplois restent ici serait que le niveau de vie de l'Inde et de la Chine s'accroisse assez rapidement pour que la délocalisation de la production ne soit plus aussi rentable.
Le problème que certains m'ont expliqué, c'est que dans ce cas, les patrons iraient chercher de la main d'oeuvre encore moins cher dans d'autres pays voisins. Dans ce cas-là, c'est qu'on aura une preuve que la nature humaine est pourrie jusqu'à la moelle, en partie à cause du capitalisme extrême (parce que chercher moins cher que la Chine, c'est ne pas donner beaucoup de valeur au travail et à la condition humaine).
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par El Fredo » 15 oct. 2012, 12:17:16

D'ici 5 ans le coût du travail en Chine sera à peu près au même niveau que le nôtre. Les Chinois ont déjà commencé à délocaliser au Vietnam par exemple. Tout ça pour dire que la réduction du coût du travail est un combat perdu d'avance sur le plan international, et n'aura d'effet que sur notre marché européen, et encore.
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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par manolo » 15 oct. 2012, 12:22:01

Dans ce cas, comme le disait De Villepin, ce sont bien l'innovation technologique et les secteurs de pointe qui nous permettront de tenir le choc, et rien d'autre...
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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par johanono » 15 oct. 2012, 12:55:08

Miser sur un rapprochement du coût du travail chinois relève de l'utopie, voire de l'irresponsabilité pure et simple. Les pays d'Europe de l'Est sont dans l'UE depuis plusieurs années, et pourtant, ils ne nous ont toujours pas rattrapés au niveau du coût du travail. Les Chinois ont un coût du travail encore plus faible. Et au sein de la Chine, il y a de nombreuses régions aux caractéristiques différentes et qui sont en concurrence entre elles. Le coût du travail en Chine aura peut-être rattrapé le coût du travail en Europe dans 50 ans, et encore... Pendant ce temps, nos emplois continuent d'être délocalisés.

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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par El Fredo » 15 oct. 2012, 14:06:40

johanono a écrit :Le coût du travail en Chine aura peut-être rattrapé le coût du travail en Europe dans 50 ans, et encore...
En disant cela tu prouves encore une fois que tu ne sais pas de quoi tu parles. Où en était la Chine il y a 50 ans ? Aujourd'hui il y a de plus en plus d'entreprises occidentales qui envisagent de quitter la Chine à cause de l'augmentation continue des coûts du travail. A l'heure actuelle un Chinois doit coûter environ la moitié d'un américain, et ça continue d'augmenter.

http://www.news.com.au/business/worklif ... 6438065496
China labour costs like US 'within years'

Labour costs in China would match those of the United States within four years, catching up with eurozone countries in five years and with Japan in seven, the French bank Natixis forecast in a study last month.
http://www.economist.com/node/21549956
Manufacturing: the end of cheap China

Image
Et pour ta gouverne, les pays de l'Est sont désormais moins chers que la Chine au point que les entreprises européennes les privilégient dans leurs délocalisations.
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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par manolo » 15 oct. 2012, 14:25:38

Je pense que Johanono a oublié le petit détail de la croissance ;)

Oui, jadis la Chine était en retard par rapport à des pays comme la Roumanie et la Bulgarie...
Mais, petite différence de taille, la Chine a une croissance à 2 chiffres (ou pas loin) depuis un bon paquet d'années déjà, et ça fait toute la différence avec les pays de l'est de l'Europe que j'ai cités.

La vie est sûrement déjà beaucoup plus chère à Pékin ou Shangai, qu'à Bucarest, Budapest ou Prague.

La Chine va nous rattraper beaucoup plus vite qu'on l'avait nous-même prévu!
Et niveau technologie, c'est bien la Chine qui commence à envoyer des fusées dans l'espace, et pas la Roumanie ou la République Tchèque :)
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Re: Le gouvernement prêt à renoncer au choc de compétitivité

Message non lu par politicien » 15 oct. 2012, 17:08:56

Bonjour,
En l'attendant Jean-Marc Ayrault à Bouguenais, dans la banlieue de Nantes, Arnaud Montebourg, Geneviève Fioraso et Fleur Pellerin -les trois ministres présents -ont discouru sur l'exploit de l'autrichien Félix Baumgartner, le premier homme à avoir franchi le mur du son en chute libre. Mais c'est un tout autre « défi » dont a parlé ce lundi le Premier ministre, sur ses terres de Loire-Atlantique -loin « du microcosme et du parisianisme bien-pensant », a-t-il glissé.

(...)

Jean-Marc Ayrault s'est pourtant gardé de faire des annonces concrètes avant la remise du rapport Gallois, le 5 novembre prochain. Tout juste a-t-il annoncé le lancement de trois nouvelles plateformes régionales « autour des savoir-faire propres au CEA », à Bordeaux, Toulouse et Nantes.

Le chef du gouvernement s'est surtout appliqué à ce que la compétitivité ne soit pas réduite au seul coût du travail, insistant sur l'importance de la recherche et de l'innovation. « Si vous ne prenez en compte que l'allègement des charges, c'est que vous ne connaissez pas le dossier », a-t-il répliqué, cinglant, devant la presse. Il a aussi pris soin de se remplacer le « choc de compétitivité » encore réclamé ce lundi dans « Le Figaro » par la patronne du Medef, Laurence Parisot, par la promesse d'un « choc de confiance, de mobilisation » et d'une « trajectoire de compétitivité ». « Ce n'est pas l'évènement d'un jour ni d'une semaine », a-t-il plaidé, rappelant que Gerhard Schröder ne s'était attelé à cette tâche en Allemagne qu'au début de son deuxième mandat.

(...)

L'intégralité de cet article sur Les Echos.fr
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