Pour la première fois depuis longtemps, le sommet européen, qui s'ouvre cet après-midi à Bruxelles, ne se réunit pas sous la pression des marchés. L'occasion de réfléchir à une intégration toujours plus profonde de l'Union économique et monétaire.
Un sommet européen consacré à l\'avenir de la zone euro, pas à l\'urgence
Fini la dictature des marchés ? S'ils ont impitoyablement plongé les dirigeants européens dans l'enfer des mois durant, les obligeant à aligner les sommets de crise et à colmater un système financier au bord de l'explosion semblent enfin décidés à relâcher leur pression. Le niveau, redevenu raisonnable, du coût des emprunts des Etats les plus fragiles de la zone euro semble en attester. L'Espagne a presque renoué avec les taux d'intérêt dont elle bénéficiait en 2009, avant la crise de la dette
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Mais ce sera sans doute aussi le premier sommet où la conscience que la zone euro s'engage seule sur la voie d'une intégration plus rapide et plus profonde que le reste de l'Union européenne sera aussi nette. Une bonne partie du sommet devrait être consacré aux mécanismes de mise en place d'une supervision européenne unique des 6.200 banques de la zone euro laissant les autres banques européennes sous la surveillance de leurs seuls superviseurs nationaux. Cette étape devrait être complétée dans les prochains mois par un mécanisme de résolution des crises bancaires financé par les banques et d'un dispositif de garantie des dépôts bancaires financé par les Etats, l'objectif étant que les fonds de résolution et de garantie nationaux puissent en cas de nécessité se prêter les uns aux autres.
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Si elle est très bien accueillie par le Royaume-Uni qui y voit un moyen d'alléger à terme sa contribution à l'Union européenne, d'autres pays, à l'est de l'Europe, s' inquiètent davantage de cette marche en avant. L'Europe à deux vitesses qu'évoque dans son interview au « Monde » le président, François Hollande, est en tout cas déjà une réalité.
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Qu'en pensez vous ?La chancelière Angela Merkel a défendu jeudi 18 octobre l'idée de confier au commissaire européen aux Affaires économiques un droit de veto sur les budgets nationaux des Etats membres, dans un discours devant le Bundestag.
"Nous pensons, et je le dis au nom de l'ensemble du gouvernement allemand, que nous pourrions faire un pas en avant en accordant à l'Europe un véritable droit d'ingérence sur les budgets nationaux quand ils ne respectent pas les limites fixées pour la stabilité et la croissance", a-t-elle déclaré. "Quand nous aurons un mécanisme capable de déclarer non valide un budget (...), nous serons alors au point où nous aurions bien sûr besoin de quelqu'un au sein de la commission qui aurait autorité en la matière et il n'y a que le commissaire aux Affaires économiques qui peut faire cela."
"Je sais que de nombreux Etats membres ne sont pas encore prêts à cela, malheureusement (...) mais cela ne change rien au fait que nous allons nous battre pour cela", a-t-elle ajouté, très applaudie.
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Challenges.fr