Qu'en pensez vous ?L'institut de conjoncture anticipe une croissance nulle en France l'an prochain, limitant la réduction du déficit public à 3,5 % du PIB. Tenir à tout prix l'objectif d'un déficit à 3 %, comme l'affirme aujourd'hui le gouvernement, ferait replonger la France en récession.
Pour l\'OFCE, tenir l\'objectif de déficit à 3 % passerait par 22 milliards de rigueur en plus
Publiées ce vendredi en plein débat parlementaire sur le projet de loi de Finances, les nouvelles prévisions économiques de l'OFCE renforceront les craintes de ceux pour qui l'objectif d'un déficit à 3 % de PIB en 2013 n'est pas tenable sauf au prix d'une nouvelle récession.
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Sous l'effet des politiques d'austérités généralisées, la zone euro retomberait en récession, son PIB reculant de 0,5 % cette année puis de 0,1% l'an prochain, selon l'OFCE, faisant s'envoler le chômage vers un nouveau record.
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« Si le gouvernement tenait coûte que coûte à respecter son engagement de déficit à 3 %, cela nécessiterait l'adoption d'un nouveau plan de restriction de 22 milliards d'euros », calcule l'OFCE. Dans ce cas, le PIB ne se contenterait plus de stagner mais reculerait de 1,2 % l'an prochain, amplifiant les destructions d'emplois (361.000) et l'envolée du chômage (11,7 %).
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Pour une austérité « bien tempérée »
Autant dire que l'OFCE ne croit pas que la France et ses voisins s'enferment dans cette stratégie. « La débâcle de cette politique brutale et massive nous oblige à considérer une autre voie », poursuit Xavier Timbeau. Et de plaider pour une austérité « bien tempérée », passant par une re-négociation des objectifs au niveau européen et la réduction de 0,5 point du déficit structurel (hors effet de la conjoncture) par an, jusqu'à atteindre l'objectif d'un déficit structurel de 0,5 % maximum, fixé dans le nouveau pacte européen. Un pacte que vient justement d'adopter le Parlement.
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