"Non, les robots ne tuent pas l'emploi!"

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Nombrilist
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Re: "Non, les robots ne tuent pas l'emploi!"

Message non lu par Nombrilist » 27 oct. 2014, 20:31:54

Adeline » Lun 27 Oct 2014 - 13:35 a écrit :
Nombrilist » Dim 26 Oct 2014 - 15:32 a écrit :C'est donc bien ce que j'ai dit plus haut: "Mais alors il faut quand même à un moment donné savoir changer de modèle de société en matière de partage du travail."
On a 5 millions de chômeurs officiellement, donc probablement 7 ou 8 en réalité. Ce n'est pas avec 3 jours de RTT supplémentaires que tu vas résorber tout cela. Il faut une véritable révolution en matière d'envisager le travail, sa répartition, ainsi que la répartition de ses fruits dans notre société.
Pourquoi obligatoirement partager travail ? pourquoi ne pas plutôt favoriser la création de nouveaux emplois ?

Prenons pour exemple le casse tête des parents pour faire garder leurs enfants ... Il y a beaucoup de domaines ou la demande ne correspond pas à l'offre. ;)
Oui, prenons cet exemple. La garde des enfants, c'est payé par l'Etat à 70-90% selon les revenus des ménages (CAF et crédit d'impôt). Et il me semble qu'à droite et chez les faux gauchistes, on considère que l'Etat n'a plus de sous ? La création d'emploi, ça ne se décrète pas. Primo, il faut répondre à une demande et donc un besoin. Secundo, il faut aussi que les gens aient de quoi payer. Et il faut aussi que la production demande de la main d’œuvre. L'innovation n'en demande pas toujours.
Modifié en dernier par Nombrilist le 27 oct. 2014, 21:44:25, modifié 1 fois.

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Narbonne
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Re: "Non, les robots ne tuent pas l'emploi!"

Message non lu par Narbonne » 27 oct. 2014, 21:38:28

Des emplois financés à 70-90%, c'est sur qu'il y a de la demande. J'aimerai bien trouvé des garagistes, coiffeurs,... comme cela.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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politicien
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Re: "Non, les robots ne tuent pas l'emploi!"

Message non lu par politicien » 18 janv. 2015, 21:50:52

Bonjour,
Dans l'atelier de moulure de l'usine d'Yingli, chef de file mondial du panneau solaire, l'ouvrier se fait discret. Très discret. Sur ce parterre de quelques centaines de mètres carrés, 170 machines cylindriques préparent la matière première, le silicium monocristallin, d'autres contrôlent la qualité. Le tout en silence. De temps en temps un ouvrier apparaît, juste le temps de voir si tout fonctionne bien.

« L'automatisation nous a permis de réduire la main-d'oeuvre par deux », commente Gu Kaixin, en charge de la sécurité du moulage, la première étape dans la fabrication de panneaux solaires.

Ailleurs dans l'usine, ce sont d'immenses bras qui soudent 24h/24, ou encore qui coupent, nettoient et polissent les carreaux qui forment un panneau solaire.

À Yingli, dont le site de production principal s'étend sur 66 hectares, l'ouvrier sert surtout à faire le lien entre deux lignes de production et pour le contrôle des réglages. Seules quelques tâches de vérification de la qualité, qu'un robot ne peut pas faire, sont encore manuelles.

« Yingli a pris la décision d'automatiser sa production dès 2007. On a vu ce qui se passait à l'étranger et on a compris que pour rester compétitif on n'avait pas le choix », explique Yan Wei, responsable technique au département énergie de l'usine de Baoding.

Cinq ans plus tard, en 2011, Yingli quitte son ancien site industriel et emménage à Baoding, à quelque 150 kilomètres de Pékin. L'occasion de se réorganiser et d'automatiser entièrement la production : de la préparation de la matière première à la soudure, du collage des panneaux à l'emballage.

L'entreprise est devenue entre-temps le premier fabricant mondial de panneaux solaires photovoltaïques, avec une production principalement destinée à l'exportation. La productivité a triplé et la casse des panneaux, très fragiles, été réduite à 1%.

« On avait besoin de trop d'hommes. Le coût de la main-d'oeuvre était trop élevé, son efficacité trop basse », continue Yan Wei.

« Les machines permettent de fabriquer un produit plus aux normes, la qualité est plus stable, explique quant à lui Gu Kaixin. En plus elles ne sont pas fatiguées et ne sont pas de mauvaise humeur. »

L'expérience de Yingli n'est pas unique. La problématique touche l'ensemble de l'industrie dont une partie se tourne aujourd'hui vers l'automatisation pour répondre à un climat économique et démographique de plus en plus tendu.

En fait, depuis l'année dernière, le nombre d'ouvriers - la « matière première » qui a fait le succès de la Chine des trente dernières années - se raréfie. En 2013 le pays a perdu plus de 2,5 millions d'ouvriers. Soit une chute de la population active - es 15 à 59 ans, selon les normes chinoises - de 1,6 %. Une baisse qui devrait durer au moins une génération, phénomène consécutif à la politique de l'enfant unique.

MOINS D'OUVRIERS, PLUS CHERS ET PEU COMPÉTITIFS !
Concrètement, cela donne des entreprises qui régulièrement ne peuvent remplir leur carnet de commandes faute d'ouvriers qui désormais préfèrent rester travailler chez eux, dans leur province natale, plutôt que de migrer dans le Sud ou autour de Pékin pour affronter des conditions de travail souvent difficiles. Par conséquent, les salaires sont à la hausse partout en Chine : +14% en 2012 et +10% ces deux dernières années.

S'ajoute à cela une productivité extrêmement faible : elle serait même négative depuis 2007 selon le Conference Board. Les usines chinoises se trouvent désormais devant le choix de déménager, vers l'intérieur des terres ou en Asie du Sud-Est où les salaires restent plus bas, d'automatiser la production ou tout simplement de mettre la clé sous la porte.

(...)

Pour l'instant la robotisation s'est surtout installée dans l'automobile : 50 % des usines du secteur sont automatisées en Chine, selon l'étude de Solidance. Rappelons que la Chine est le premier producteur de véhicules du monde, avec une production en 2013 supérieure à 18 millions d'unités. Ainsi Great Wall, fabricant local d'automobiles, a-t-il récemment investi 130 millions d'euros pour automatiser sa production dans le but d'exporter : 1.200 robots ont été installés. Un investissement qui a permis de réduire de deux tiers le nombre de soudeurs.

Progressivement, l'automatisation commence à se répandre à l'ensemble de l'industrie : l'électronique - un autre secteur clé en Chine, où sont assemblés smartphones et tablettes du monde entier -, mais aussi industries plus légères, tels l'agroalimentaire et le conditionnement. Foxconn, connu pour être le plus gros fournisseur d'Apple, mais aussi pour des suicides en série dans ses usines, a annoncé il y a deux ans la mise en place progressive d'un million de robots. Soit de quoi éventuellement, à terme, remplacer la quasi-totalité des employés de cette entreprise géante, qui en compte environ 1.300.000.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr
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Re: "Non, les robots ne tuent pas l'emploi!"

Message non lu par karoline » 19 janv. 2015, 11:08:13

politicien » 22 Oct 2012, 19:41:04 a écrit :Bonjour,

Jean Hugues Ripoteau, président de Fanuc Robotics France, défend l'idée selon laquelle les entreprises ont intérêt à utiliser des robots pour automatiser leur production. Pour lui, cest même une pratique "génératrice d'emplois".

Depuis 20 ans, l'industrie subit une réelle dévalorisation en France. Cette tendance s'accompagne d'une idée reçue: la robotisation tuerait les emplois. C'est faux!

Les pays les plus robotisés au monde -Japon, Corée du sud ou Allemagne- en témoignent avec des taux de chômage bas. Leur performance tient à l'automatisation des sites industriels qui assure un redéploiement du secteur. Elle nourrit une activité compétitive, dynamique et génératrice d'emplois.

Pourquoi cette logique indéniable est-elle sans cesse éclipsée dans l'hexagone? Du fait, sans doute, d'une forte culture syndicale française qui a marqué les esprits dans les années 80 en s'opposant à l'arrivée des robots dans la filière automobile. A cela s'ajoute une vision dévalorisée du travail ouvrier. Aujourd'hui, on constate que les métiers de l'industrie sont délaissés par les jeunes générations.

Pourtant, le modèle des pays qui performent dans l'industrie, l'Allemagne en particulier, devrait inspirer le secteur en France. Ainsi, une entreprise robotisée se hisse à la pointe de la productivité et de la compétitivité.

(...)

Les robots ne tuent pas l'emploi. Soutenus par une volonté politique de ré-industrialisation, ils sont l'avenir de nos PME industrielles. Plus les robots entreront dans les petites entreprises, plus ils alimenteront le cercle vertueux de la croissance, donc de l'embauche.

L'intégralité de cet article à lire sur L'express.fr
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
Une industrie performante est dans l'intérêt de tous, que ce soit aux dirigeants, salariés et la société tout court.

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