Qu'en pensez vous ?Le président français François Hollande, en visite au Laos lundi 5 novembre pour un sommet Asie-Europe (Asem), a voulu rassurer les pays asiatiques sur une crise de l'euro qui touche selon lui à sa fin, mais aussi les inviter à participer aux efforts de relance dans le reste du monde. Il a également critiqué la concurrence déloyale du yuan, et plaidé pour une réévaluation de certaines monnaies asiatiques.
"Je suis là pour rassurer les pays asiatiques" mais aussi "pour leur dire qu'ils ont leur rôle à jouer dans la croissance européenne et mondiale", a-t-il dit lors d'une rencontre improvisée avec la presse à l'ambassade de France à Vientiane.
"Les Asiatiques ont beaucoup profité de notre croissance. Maintenant c'est à eux de tirer notre croissance grâce à leur demande", a-t-il ajouté juste avant le début d'un sommet de l'Asem qui réunit une cinquantaine de dirigeants des deux continents.
"La croissance ne peut venir que si l'Europe est assainie, apaisée, moins incertaine. On est en fin de crise de la zone euro, mais pas en fin de crise économique", a-t-il fait valoir.
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La concurrence déloyale du yuan
Le président français a plaidé pour une réévaluation de certaines monnaies asiatiques, en particulier le yuan chinois, considéré comme bien en dessous de sa valeur, critiquant "une concurrence déloyale". "Nous devons être compétitifs mais faut-il encore que l'échange soit juste, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale", a-t-il déclaré tout en dénonçant des "coûts de main-d'oeuvre" très bas et la faiblesse artificielle de certaines monnaies.
Des voix critiques aux Etats-Unis et dans d'autres pays développés accusent la Chine de maintenir volontairement la valeur de sa monnaie à un niveau faible, pour pouvoir exporter plus facilement ses produits.
"Une partie des pays d'Asie, et notamment la Chine, ont des monnaies qui ne sont pas convertibles. Nous devons faire en sorte qu'il y ait une réforme du système bancaire international et que nous puissions avoir des échanges qui soient mieux équilibrés", a ajouté François Hollande.
"La France doit faire des efforts de compétitivité mais en même temps l'Asie doit également comprendre que nous devons rééquilibrer nos échanges commerciaux", a-il dit.
Pointant de nouveau Pékin du doigt, il a ajouté : "Le déficit entre la France et la Chine, c'est 27 milliards d'euros par an, c'est-à-dire près de 40% de notre déficit commercial. Nous ne pouvons pas l'accepter".
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