Compétitivité, coût du travail : les annonces du gouvernement Ayrault

[Florian]

La compétitivité est l'un des éléments de la reprise, de la confiance dont les entrepreneurs, les investisseurs ont besoin pour se lancer, pour réussir et créer des richesses dont la France a besoin.

La gauche du PS a tort de tenir compte de cette réalité économique, de même que la droite se trompe en ne voyant que ce seul critère au détriment du carnet de commandes.

En revanche, les moyens à mettre en oeuvre pour parvenir à restaurer la compétitivité divergent en fonction des familles de pensée.

Concernant le coût du travail, il est élevé au regard de la gamme des produits que la France fabrique d'une part et résulte d'un nombre croissant de demandeur d'emplois qui bénéficient de prestations sociales bien mérités après avoir cotisé durant des années parfois pour assurer cette solidarité à d'autres.

Dès lors constatons, ensemble les conséquences des dumpings, l'inefficacité de la concurrence déloyale, la rigidité de la politique monétaire et l'incapacité à préserver des secteurs stratégiques, pour, enfin parvenir à se mettre d'accord pou à la fois rétablir la compétitivité de nos entreprises, ainsi que des débouchés commerciaux, leur permettre d'innover, d'être en capacité de modifier leur gamme, de l'élargir et de mieux répondre ainsi aux exigences et à la diversité (qui doit être maintenue) des marchés qui s'expriment!

Ce qu'on voit, c'est que des accords se font sur des hausses de temps de travail de 5h/semaine avec flexibilité, ou 6 ou 7 jours par an. Johanono appelerra çà le démantèlement "du modèle social français", je dis simplement qu'on est en train de revenir sur les 35 heures dans le domaine manufacturier. L'effort n'est pas si grand, au boulot que diable !

[wesker]

Dans la mesure où les salariés sont favorables et ne subissent aucune pression de la part de certains de leurs employeurs, je ne peux qu'être favorable à la souplesse, à la discussion.

Je pose seulement des questions, Florian sur les contreparties que les salariés y gagnent et sur les mesures préventives ou correctrices à l'encontre des abus ou du chantage à l'emploi que les promoteurs de ces accords compétitivités emplois proposent ?

[albert]

Les politiques d'austérité qui sont supposées nous rendre plus compétitifs nous rendent en réalité... moins compétitifs !

[wesker]

Les politiques d'austérité budgétaires dont les objectifs sont de réduire les déficits, ce qui se respecte et se montre relativement efficace en période d'expansion économique. En revanche, en période de crise et de perte de confiance, cette politique restreint les investissements et les consommateurs et dès lors, cela n'est pas incitatif pour les entreprises d'investir, d'innover, d'embaucher et par conséquent, la perte de compétitivité se creuse !

[Florian]

Dans la mesure où les salariés sont favorables et ne subissent aucune pression de la part de certains de leurs employeurs, je ne peux qu'être favorable à la souplesse, à la discussion.

Je pose seulement des questions, Florian sur les contreparties que les salariés y gagnent et sur les mesures préventives ou correctrices à l'encontre des abus ou du chantage à l'emploi que les promoteurs de ces accords compétitivités emplois proposent ?

La seule contrepartie provient de la sauvegarde de l'empli des salariés qui acceptent ces plans de compétitivité. Et c'est majeur de mon point de vue.

[wesker]

Et bien, je considère moi que des orientations du genre droits rechargeables au chômage, amélioration des plans de formation au sein des entreprises qui permettent une qualification meilleure et une employabilité ailleurs de bonne qualité ou le recours à du chômage partiel ne me paraissent pas incompatible avec la flexibilité que les entreprises ont, pour certaines, besoins et qui seraient de nature à améliorer les conditions de vie des travailleurs et donc réduire le chômage.

Soyons conscient que la réduction du chômage est complémentaire de la compétitivité puisque c'est la réduction du chômage qui permets de réduire les cotisations et d'équilibrer les budgets sociaux, dont les institutions de formations professionnelles ont besoin pour leur financement.

[politicien]

Bonjour,

Le contraste est saisissant. D'un côté, un gouvernement qui communique sur le premier anniversaire de son pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi, accouché en urgence au lendemain de la remise du rapport Gallois, le 5 novembre 2012. Et qui veut redonner confiance aux agents économiques. Jean-Marc Ayrault a ainsi fustigé lundi, à l'occasion d'un déplacement à Saint-Étienne, "les discours déclinistes", alors que la France est en train "de remonter la pente".

De l'autre, la longue litanie des entreprises en difficulté (FagorBrandt, La Redoute, Tilly-Sabco) ou qui annoncent des suppressions d'emploi (Alcatel-Lucent, Michelin). Comme un symbole, l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois a produit il y a quelques jours sa dernière voiture avant de fermer ses portes. Au-delà d'un effet de loupe médiatique, la situation des entreprises françaises reste toujours préoccupante, malgré le rebond-surprise de la croissance de 0,5 % au deuxième trimestre.

Des défaillances d'entreprises en hausse
Le cabinet Altares de services aux entreprises (développement commercial et gestion du risque financier), qui publie tous les trois mois les chiffres des défaillances d'entreprises, a en tout cas livré des données inquiétantes dans sa dernière parution du mois d'octobre. Qu'on en juge. Au troisième trimestre 2013, 12 790 entreprises ont déposé leur bilan, "un chiffre comparable" à celui de l'été 2009, en plein coeur de la crise financière ! Par rapport à juillet-août-septembre 2012, la hausse atteint 7,5 %. Ce sont surtout les très petites entreprises, dont les destructions d'emploi sont beaucoup moins médiatiques que celles de leurs aînées, qui trinquent : elles représentent 90 % des défaillances. Au total, 53 000 emplois directs auraient été menacés dans des procédures collectives (défaillances et procédures de sauvegarde). Si, pour l'instant, les plans sociaux (dits de "sauvegarde de l'emploi") restent en deçà de leur pic de 2009, ils remontent également clairement par rapport à 2012.

Les effets du crédit d'impôt compétitivité-emploi se font attendre
Les mesures du pacte pour la croissance tardent à produire leurs effets. Sa mesure-phare, le crédit d'impôt compétitivité-emploi (20 milliards d'euros à terme), ne joue pas encore. Ou pas assez. Cette année, seul un préfinancement, moyennant une facturation d'un intérêt par la Banque publique d'investissement (Bpifrance) ou de la part d'une banque privée, était prévu. Ce n'est qu'en 2014 que l'allègement d'impôt, calculé sur la masse salariale (en dessous de 2,5 smic), sera réellement effectif, même si les entreprises peuvent théoriquement déjà intégrer son effet dans leur stratégie.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Golgoth]

Donc les actionnaires toucheront la hausse de de TVA, le gel de mon salaire et les économies sur l'ONEMA en 2015.

[wesker]

A trop vouloir compresser les coût du travail, à agiter le spectre d'une déflation salariale plus importante encore à l'avenir qu'actuellement, les consommateurs qui sont aussi les salariés et les clients de l'immense majorité de nos entreprises qui, pour diverses raisons n'ont pas les capacités à exporter se trouvent fragiliser.

Et cela est loin d'être terminé, mais la colère, l'inquiétude, mais aussi la lucidité, la prise de conscience de cette idéologie sans idéal que constitue le mondialisme conduira les citoyens à se saisir des questions qui engagent leur avenir et à exprimer, à l'encontre de la classe politique leurs exigences et surtout leur prise de conscience à son égard. Le climat de défiance et les craintes sur l'avenir devrait interpeller nos élus, ce n'est pas le cas, hélàs.

[Nico37]

Donc les actionnaires toucheront la hausse de de TVA, le gel de mon salaire et les économies sur l'ONEMA en 2015.

Exact et le CICE dans un secteur comme CHR qui a connu une hausse de 20% des faillites...

[wesker]

Le crédit d'impôt compétitivité emploi a pour objectif de renforcer la compétitivité des entreprises, et de ce point de vue, chacun peut s'en réjouir mais les gains attendus de cette mesure seront annihilées par l'augmentation de la TVA qui frappera l'ensemble des produits à la différence d'un droit compensatoires qui seraient ciblés sur les produits d'importations, ce qui aurait, immédiatement un impact sur la compétitivité de nos entreprises qui pourraient, en plus, bénéficié d'une réduction des cotisations, financées par ce mécanisme.