Qu'en pensez vous ?Le gouvernement a buté mercredi 7 novembre au soir à nouveau sur l'obstacle du Sénat avec le rejet en séance du projet de loi de programmation budgétaire 2012-2017, avant celui probable du projet de budget de la Sécu, en raison de l'opposition des communistes.
Bruno Le Roux, patron des députés PS a reproché leur attitude aux élus du Front de gauche : "Je constate qu'ils ne sont pas dans la majorité gouvernementale. Ils votent avec nous sur un certain nombre de textes à l'Assemblée, mais c'est grave de ne pas voter le budget", a commenté ce proche du chef de l'Etat. "Quand on vote avec la droite, on n'aide pas à la réussite de la gauche et il y a un pas à penser qu'on pourrait souhaiter son échec", a-t-il insisté.
Climat de malaise
Les sénateurs UMP, centristes et communistes ont à nouveau uni leurs voix pour retoquer ce projet de loi - par 189 voix contre 152-, comme ils l'avaient fait la semaine dernière sur le texte PS relatif aux tarifs de l'énergie. La loi de programmation fixe les objectifs du gouvernement sur la durée de la législature, notamment un déficit limité à 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2013 et à O,3% en 2017 (après 4,5% cette année).
La discussion s'est déroulée dans un climat de malaise. "La situation n'est pas banale puisque j'interviens en tant que rapporteur d'un texte que la commission, contrairement à ma préconisation a décidé de rejeter", a déploré le rapporteur général PS de la commission des Finances, François Marc. Il s'est donc attelé à la défense "à titre personnel" de la politique budgétaire du gouvernement.
Ce débat intervient en outre au lendemain des annonces chocs sur la compétitivité de Jean-Marc Ayrault qui ont dominé le débat.
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Ce projet de loi de programmation budgétaire, inscrit en procédure accélérée (une lecture par assemblée) va être soumis à une Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) promise à un échec annoncé avant que l'Assemblée nationale n'ait le dernier mot.
L'UMP a redit son opposition non pas "à la trajectoire fixée, mais aux moyens pour y parvenir, inacceptables et incohérents". Jean Arthuis, pour les centristes, a regretté "qu'on n'aille pas plus promptement vers un allègement des charges et une hausse de la TVA".
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Le Sénat devrait poursuivre dans sa lancée d'opposition au gouvernement avec le projet de budget de la sécurité sociale puis avec le projet de loi de finances pour 2013.
Un bras de fer est entamé entre l'exécutif et les communistes. Ces derniers ont été reçus par Marisol Touraine (Santé) et Jérôme Cahuzac qui n'ont rien lâché. Ils réclament l'abandon de la nouvelle taxe sur les retraités. Ils seront reçus par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault jeudi.
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