Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Un patron prend ses décisions en fonction de ce qu'il croit être l'intérêt financier de son entreprise. C'est le principe même de l'économie de marché. C'est difficile à imaginer, pour vous autres nostalgiques du communisme, mais c'est ainsi. Donc si le pouvoir politique, garant de l'intérêt général, estime que les comportements des patrons ne sont pas conformes à cet intérêt général, il lui appartient de faire voter des lois, de mettre en place des procédés de contrôle, etc. En rejetant les frontières étatiques, la gauche se prive donc des moyens techniques de contrôler ou réprimer les prétendus patrons-voyous qu'elle condamne par ailleurs.
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Le communisme en France : c'est la tentative de la république des poissonniers et des croupiers à Monaco en 1945 et la Commune de Paris en 1871, en effet, faut être sacrément nostalgique s'il faut se référer à ces deux expériences pour l'avenir...johanono » Ven 1 Nov 2013 - 22:08 a écrit :Un patron prend ses décisions en fonction de ce qu'il croit être l'intérêt financier de son entreprise. C'est le principe même de l'économie de marché. C'est difficile à imaginer, pour vous autres nostalgiques du communisme, mais c'est ainsi. Donc si le pouvoir politique, garant de l'intérêt général, estime que les comportements des patrons ne sont pas conformes à cet intérêt général, il lui appartient de faire voter des lois, de mettre en place des procédés de contrôle, etc. En rejetant les frontières étatiques, la gauche se prive donc des moyens techniques de contrôler ou réprimer les prétendus patrons-voyous qu'elle condamne par ailleurs.
Factuellement, les patrons " efficaces " ne sont pas légion et ce n'est pas à l'Etat de corriger leur incapacité notoire...
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Moi pourtant, je suis pour un pouvoir qui organise les productions en prévision de l'avenir. Pour moi, c'est ce que j'attends d'un Etat. Pas que l'on puisse produire n'importe quoi n'importe où n'importe comment.
- El Fredo
- Messages : 26459
- Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
- Parti Politique : En Marche (EM)
- Localisation : Roazhon
- Contact :
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
La planification économique ne fonctionne qu'en temps de pénurie (guerre par exemple). Le reste du temps elle s'est toujours révélée inefficace voire même catastrophique.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Pas forcément quelque chose de trop encadré non plus. Mais par exemple, quand on veut développer 34 pans de l'industrie, il ne suffit pas de le dire face à un micro. Il faut prendre des mesures incitatives et donner les moyens aux filières de se structurer. Sinon c'est la jungle et le néolibéralisme.
- El Fredo
- Messages : 26459
- Enregistré le : 17 févr. 2010, 00:00:00
- Parti Politique : En Marche (EM)
- Localisation : Roazhon
- Contact :
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Oui, il faut un juste milieu.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
- politicien
- Site Admin
- Messages : 34347
- Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
- Compte Twitter : @LActuPolitique
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Bonjour,
Qu'en pensez vous ?L'Allemagne est régulièrement dénoncée par les filières agroalimentaires pour son recrutement de travailleurs "low cost" en provenance de l'Est, mais cette pratique se révèle amplement partagée en France, où intérimaires polonais et roumains viennent faire l'appoint sur les chaînes et dans les champs. "Plus besoin de délocaliser les abattoirs, puisqu'on embauche des salariés roumains ou polonais à 4 euros de l'heure !" lançait lundi Benoît Hamon, ministre délégué français à la Consommation sur Europe 1. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, aussi a évoqué une "concurrence injustifiée" à propos de "salariés de pays européens avec un autre droit du travail qui les rend moins onéreux".
Ainsi les abattoirs bretons Gad, qui suppriment 889 postes dans le Finistère, emploient simultanément 80 "tâcherons" roumains à Josselin dans le Morbihan, affectés à la découpe et au désossement des carcasses. En pratique, toutefois, la situation est moins caricaturale que ne le clament les ministres. La direction de Gad se défend d'ailleurs dans un communiqué, arguant que "les abattoirs français sont régulièrement contraints d'engager des intérimaires étrangers qui bénéficient exactement des mêmes conditions contractuelles et salariales que les salariés français", faute de trouver localement la main-d'oeuvre qualifiée disponible.
"Remplacer tout le monde par des Polonais"
Ce que confirme le délégué du syndicat CFDT des abattoirs à Josselin, Patrick Piguel : "Les conditions salariales sont les mêmes : on a obtenu transparence sur ce point", a-t-il indiqué. Selon lui, les syndicats ont à plusieurs reprises interpellé la direction sur le sort de cette main-d'oeuvre, recrutée par des sociétés intermédiaires basées en Irlande, à Chypre ou directement en Roumanie.
Salaire égal, donc, mais le gain se fait sur les charges sociales : "Pas de cotisations retraite, maladie, congés payés... Ça fait 500 à 600 euros d'économie par salaire", calcule Olivier Le Bras, délégué FO de Gad à Lampaul-Guimiliau (Finistère), qui a vu arriver "surtout des Polonais" ces trois dernières années. "On les plaçait à 10, 15 par équipe de 100... Ça créait un malaise, une forme d'insécurité chez les salariés" locaux, confie Olivier Le Bras, qui se souvient de certains intérimaires venus travailler "avec un plâtre, ou blessés".
(...)
L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
l'europe dans toute sa splendeur !!!
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Visiblement, Hamon a dit des conneries.
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Rappelons un constat :
40 % des poulets mangés en France sont importés. Le taux d'importation atteint même 87 % dans la restauration collective.
http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/95180
Alors ok pour supprimer les subventions à l'export, qui sont un non-sens économique, et ok pour dénoncer l'impéritie des dirigeants de Tilly-Sabco et Doux. Il n'en demeure pas moins que la filière avicole française est victime de la concurrence internationale déloyale...
40 % des poulets mangés en France sont importés. Le taux d'importation atteint même 87 % dans la restauration collective.
http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/95180
Alors ok pour supprimer les subventions à l'export, qui sont un non-sens économique, et ok pour dénoncer l'impéritie des dirigeants de Tilly-Sabco et Doux. Il n'en demeure pas moins que la filière avicole française est victime de la concurrence internationale déloyale...
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Il faut complètement repenser l'agriculture française. Produire moins mais mieux pour consommer moins mais mieux.
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Je suis d'accord, mais j'ai lu ça et là que l'aviculture bretonne était en surproduction, et que les fermetures d'usines résultaient d'un ajustement nécessaire. Sauf que je constate que 40% de la consommation française est importée. C'est sûr que les producteurs français n'arrivent même pas à écouler leur production en France, alors il va y avoir surproduction... Commençons par faire en sorte que 0% de la consommation française soit importée, et nous verrons à ce moment-là s'il y a encore surproduction...
Ceci dit, je suis d'accord avec toi sur l'idée de repenser l'agriculture française, et d'orienter notre production vers un positionnement de meilleure qualité. Mon idée est : production de meilleure qualité et respectueuse de l'environnement, on renonce à notre vocation exportatrice, mais on se protège aussi des importations.
Et il revient aux pouvoirs publics d'impulser cette nouvelle dynamique. Il ne s'agit pas de faire une planification à la soviétique : une telle planification fonctionne rarement. Les pouvoirs publics peuvent impulser cette dynamique en orientant les aides vers des productions de meilleure qualité, en conditionnant les aides au respect de certains standards (porcs Label rouge ou élevés sur la paille, vaches à l'herbe, etc.). Et on prévient les producteurs et industriels plusieurs années à l'avance de ce changement de stratégie.
Toutefois, je persiste à penser qu'une telle réorientation restera compliquée à mettre en œuvre tant que nous resterons dans le carcan européen actuel...
Ceci dit, je suis d'accord avec toi sur l'idée de repenser l'agriculture française, et d'orienter notre production vers un positionnement de meilleure qualité. Mon idée est : production de meilleure qualité et respectueuse de l'environnement, on renonce à notre vocation exportatrice, mais on se protège aussi des importations.
Et il revient aux pouvoirs publics d'impulser cette nouvelle dynamique. Il ne s'agit pas de faire une planification à la soviétique : une telle planification fonctionne rarement. Les pouvoirs publics peuvent impulser cette dynamique en orientant les aides vers des productions de meilleure qualité, en conditionnant les aides au respect de certains standards (porcs Label rouge ou élevés sur la paille, vaches à l'herbe, etc.). Et on prévient les producteurs et industriels plusieurs années à l'avance de ce changement de stratégie.
Toutefois, je persiste à penser qu'une telle réorientation restera compliquée à mettre en œuvre tant que nous resterons dans le carcan européen actuel...
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Je suis entièrement d'accord avec toi.
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Pourquoi ?
1 les autoroutes seraient dispensées de l'écotaxe ? ce qui revient à ne pas taxer les camions notamment étrangers qui sillonnent nos autoroutes et à taxer nos camions qui cabotent pour nos besoins sur nos petites routes ?
2 Pourquoi les bretons sont-ils contre l'écotaxe qui aurait pour effets de pénaliser les transports et donc rendre plus coûteux l'abattage des 750000 porcs français qui vont se faire abattre en Allemagne pour en revenir pour se faire consommer en France.
L'écotaxe me paraissait avoir l'avantage de limiter ses échanges stupides et sources de dépenses secondaires (réfections des routes...) et de pollution en limitant un va et vient uniquement motivé par la recherche d'économies basées sur l’existence de main d’œuvre moins coûteuse.
Le problème c'est que le cout du chômage d'un "abatteur" français sans emploi n'apparait pas dans le coût du produit ou par contre apparaît le coût de l'"abatteur" à bas coûts.
le consommateur/contribuable paye donc deux fois l'"abatteur", celui bas coût dans le prix du produit et le chômage de l'"abatteur" français.
On marche sur la tête.
1 les autoroutes seraient dispensées de l'écotaxe ? ce qui revient à ne pas taxer les camions notamment étrangers qui sillonnent nos autoroutes et à taxer nos camions qui cabotent pour nos besoins sur nos petites routes ?
2 Pourquoi les bretons sont-ils contre l'écotaxe qui aurait pour effets de pénaliser les transports et donc rendre plus coûteux l'abattage des 750000 porcs français qui vont se faire abattre en Allemagne pour en revenir pour se faire consommer en France.
L'écotaxe me paraissait avoir l'avantage de limiter ses échanges stupides et sources de dépenses secondaires (réfections des routes...) et de pollution en limitant un va et vient uniquement motivé par la recherche d'économies basées sur l’existence de main d’œuvre moins coûteuse.
Le problème c'est que le cout du chômage d'un "abatteur" français sans emploi n'apparait pas dans le coût du produit ou par contre apparaît le coût de l'"abatteur" à bas coûts.
le consommateur/contribuable paye donc deux fois l'"abatteur", celui bas coût dans le prix du produit et le chômage de l'"abatteur" français.
On marche sur la tête.
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: Délocalisations : l'agroalimentaire touché à son tour
Bien que ton commentaire soit intéressant, tu as du te tromper de fil Jean.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré