johanono a écrit :Il importe de bien distinguer l'agriculture proprement dite, et l'industrie agroalimentaire. Quand je parle de l'agroalimentaire, j'emploie ce mot au sens strict du terme, pour désigner l'industrie agroalimentaire.
Justement j'insiste bien moi aussi sur cette distinction. De plus :
S'agissant de l'industrie agroalimentaire, je maintiens qu'elle a été présentée comme un gisement d'emplois, sur le thème "même si l'évolution de nos modes de vie fait qu'on achètera, par exemple, moins de voitures ou moins de charbon, en revanche, quelle que soit l'évolution de nos modes de vie, on aura toujours besoin de manger, donc l'industrie agroalimentaire bénéficiera toujours d'une demande soutenue".
Sauf que le lien que tu me donnes concerne la production agricole et pas l'industrie agroalimentaire, d'où ma remarque. Pourtant le texte est plus clair là-dessus, c'est le titre qui induit en erreur :
"Premier employeur de France, ce qui ne se sait pas, l'agriculture est un formidable gisement d'emplois", a affrimé Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA principal syndicat agricole.
Nul part il est dit que l'industrie agroalimentaire est un gisement d'emploi, quant à l'affirmation selon laquelle ce serait le cas de l'agriculture, elle est tout simplement grotesque compte tenu de la tendance lourde de ces dernières décennies. A moins que la FNSEA ait décidé de se reconvertir dans l'agriculture biologique !
Si tu ne vois pas où est le problème, c'est ennuyeux...
Et si tu ne vois pas que l'industrie agroalimentaire dépend de la production agricole, c'est ennuyeux. Et oui, moins de matière première = moins de produits transformés. Tu proposes de mettre fin à la vocation exportatrice de l'agriculture française, tout en maintenant des emplois par la fin du productivisme. Dans l'absolu pourquoi pas. Le souci, c'est que c'est synonyme soit de pertes d'emplois pour l'industrie agroalimentaire, soit d'importations massives et donc de délocalisation de la production agricole (la 3e possibilité, une baisse de productivité de l'industrie alimentaire à emploi égal, est bien entendu exclue). C'est totalement incohérent avec ton discours de lamentation sur les délocalisations de l'agroalimentaire. Secteur qui n'a jamais été présenté comme échappant à la concurrence internationale d'ailleurs (et pour cause, on exporte massivement).
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.