Berlin étudierait un plan pour remettre la France sur le chemin de la croissance

[wesker]

Si on identifie un pays à sa richesse, l'Allemagne, de par son histoire, sa rigueur budgétaire ET ses investissements productifs sur une période de 10 ans obtiendrait un beau résultat. Mais je crois que d'autres critères permettent de mesurer l'attractivité, le sérieux et la fierté d'appartenance à une nation. Payer des gens à 2€ de l'heure est indigne d'une nation qui se targue d'être un modèle, vouloir imposer une politique budgétaire à des pays qui ont une culture, une histoire, et des structures économiques si différentes revient à ignorer les enseignements historiques et à fragiliser la nécessaire amitié que se doivent d'avoir des peuples aux convergences si nombreuses s'ils veulent exister dans la guerre économique mondiale.

[politicien]

Bonjour,

Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, estime qu'entre la France et l'Allemagne "la compréhension n'est peut-être pas suffisante en ce moment", dans une interview à paraître dans le quotidien Süddeutsche Zeitung jeudi, jour où il est attendu à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel. À la question du journal "l'Allemagne ne comprend-elle pas suffisamment la France ?" Jean-Marc Ayrault répond : "Nous devons encore plus parler ensemble. La compréhension n'est peut-être pas suffisante en ce moment."


Alors que les articles, alimentés par certaines réactions politiques, se sont multipliés ces derniers jours dans la presse allemande pour décrire la France comme le nouvel "homme malade de l'Europe", Jean-Marc Ayrault appelle à un peu plus de réserve. "L'Allemagne a également profité de l'Europe, au demeurant. Son économie a pu connaître la croissance grâce aux exportations dans les autres États de l'Union européenne. (...) Mais la population allemande vieillit plus vite que la population française, et cela conduit à des problèmes pour le système de retraite et de sécurité sociale. La compréhension de ces problèmes spécifiques à un pays, je l'attends aussi pour le mien", déclare le Premier ministre français.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Marsupilami]

Ouh là, ça se rafraîchit....

[El Fredo]

C'est dit en termes diplomatiques, mais le message est assez clair : que l'Allemagne arrête de nous casser les burnes avec nos problèmes s'ils ne veulent pas qu'on leur mettre les leurs sous le nez. La paille et la poutre, toussa.

[manolo]

Sauf que ça ne sert à rien de crisper les relations quand elles sont de toute façon obligatoires.
De gré ou de force, on est obligé de s'entendre avec l'Allemagne.
Si elle tombe, on tombe, et vice-versa. Donc je ne vois pas l'intérêt de détériorer nos relations avec ce pays.
Ce n'est pas très malin ce que fait le gouvernement.
Les gauchos se gaussaient du petit Sarko qui faisait soi-disant le "toutou" auprès de Merkel, maintenant seulement ils comprennent que c'était un moindre mal.
Montrer les muscles, c'est intelligent quand on est le plus fort. Quand on ne l'est pas, c'est une réaction stupide.

[germinal]

manolo, tu dis toi même que si l'Allemagne tombe , on tombe avec et vice-versa , je suis bien d'accord, c'est donc une bonne raison de ne pas se laisser bouffer , nous n'avons pas besoin des leçons de madame nein, ça s'appelle le respect des autres

[Cobalt]

Tout à fait^^

[Lucas]

Bien évidemment qu'il faut hausser le ton face à l'Allemagne, on a aucune leçon à recevoir de ce pays qui va s'effondrer dans les prochaines années, et c'est nous à ce moment là qui étudieront un plan pour leur natalité.

L’Allemagne a une vision à court terme il ne faut pas l'oublier.

[El Fredo]

Sauf que ça ne sert à rien de crisper les relations quand elles sont de toute façon obligatoires.
De gré ou de force, on est obligé de s'entendre avec l'Allemagne.
Si elle tombe, on tombe, et vice-versa. Donc je ne vois pas l'intérêt de détériorer nos relations avec ce pays.
Ce n'est pas très malin ce que fait le gouvernement.
Les gauchos se gaussaient du petit Sarko qui faisait soi-disant le "toutou" auprès de Merkel, maintenant seulement ils comprennent que c'était un moindre mal.
Montrer les muscles, c'est intelligent quand on est le plus fort. Quand on ne l'est pas, c'est une réaction stupide.

Sauf qu'avec Sarko la relation était totalement déséquilibrée en faveur de l'Allemagne, or tu dis toi-même que nos destins sont liés, et les recettes allemandes commencent à montrer des signes d'échec (recul de leur PIB, austérité récessive partout ailleurs, etc). Donc au contraire c'est les aider que de les remettre en place. Un proverbe turc dit : quelle que soit la distance parcourue sur le mauvais chemin, fais tout de suite demi-tour.

[politicien]

Bonjour,

Pour sa première visite en Allemagne, l'enjeu était de taille. Le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, devait en effet convaincre Berlin de la robustesse de l'économie de l'Hexagone, une tâche légèrement facilitée par la publication, le jour même, dans les deux pays, d'un taux de croissance du PIB similaire, 0,2 % au troisième trimestre.
Au cours d'une conférence de presse commune, jeudi 15 novembre, la chancelière allemande a souhaité "le plein succès" du pacte de compétitivité du gouvernement français. "Nous souhaitons une France forte, tout comme la France souhaite une Allemagne forte pour que nous devenions une Europe forte", a-t-elle déclaré.

Tout au long de la journée, le premier ministre a multiplité les déclarations rassurantes à ses interlocuteurs allemands. "Nous respecterons l'objectif de 3 %" de déficit public par rapport au PIB en 2013, a affirmé M. Ayrault au cours d'un colloque devant des entrepreneurs allemands. Et ce en dépit du pessimisme de la Commission européenne, qui a récemment prédit 3,5 % de déficit l'an prochain pour la France, provoquant des crispations à Berlin. Nombre d'économistes doutent que l'objectif de 3 % puisse être atteint à cause du ralentissement de la croissance prévu ces prochains mois dans une Europe tirée vers le bas par la récession des pays du Sud.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[Nombrilist]

Rapporté comme ça, ça ressemble drôlement à une convocation de Ayrault par Merkel et qu'elle a sommé de s'expliquer sur la politique française ? Vient-elle faire la même chose chez nous ? Question toute rhétorique.

[politicien]

C'était un rendez vous prévu depuis assez longtemps non ?

[Nombrilist]

Une convocation, ce n'est pas forcément dans la minute.

[wesker]

Il est évident pour moi que la poursuite de l'intégration et donc de la conception fédéraliste allemande ne cessera de créer et de susciter des tensions auprès de peuples qui n'en peuvent plus de devoir faire des sacrifices considérables alors qu'ils sont progressivement dépossédés.

Que l'Allemagne recherche des projets, des complémentarités, des objectifs ambitieux mais respecte la liberté des autres à y participer ou non sera à mon avis le moyen efficace pour renouer avec la croissance plutôt que de chercher à imposer une politique budgétaire unique, celle de l'Allemagne a des pays si différents.

[Lucas]

Je ne crois pas qu'il faut le voir comme ça nombrilist.

Par contre Ayrault a rappelé les problèmes Allemands (la natalité notamment), et il a eu raison. Et puis quand on voit les résultats de croissance du troisième trimestre, les Allemands n'ont aucune leçon à nous donner.