Donc si on comprend bien, c'est illégal, mais le gouvernement semble impuissant à enrayer le phénomène. C'est logique : à partir du moment où on autorise le recours à des entreprises étrangères pour des prestations de services en France, on laisse en quelque sorte entrer le loup dans la bergerie, car même si on dit que ces salariés étrangers doivent travailler en France selon les normes français, on a en réalité aucun moyen de vérifier les salaires et les conditions de travail de ces salariés étrangers qui viennent en France.Les salariés étrangers à bas salaires déferlent en France
Le nombre de salariés à bas salaires venus de l'Union européenne pour travailler en France aurait été multiplié par près de dix à 300.000, selon une note du ministère du Travail, citée par Le Parisien-Aujourd'hui-en-France.
En pleine crise du marché du travail, la polémique sur le recrutement des salariés étrangers «low-cost» refait surface. Selon une note confidentielle du ministère du Travail révélée par Le Parisien-Aujourd'hui-en-France, le nombre de ces employés aurait été multiplié par dix en quatre ans. De près de 30.000 en 2006, il est compris entre 220.000 et 330.000 en 2010. Et aurait même augmenté de 15% en 2011. «C'est un phénomène qui est connu, qui est extrêmement présent, notamment dans le bâtiment et dans les départements frontaliers, comme le Nord, et c'est un phénomène qui est illégal», a réagi ce mardi matin sur France 2 le ministre du Travail, Michel Sapin.
Depuis un décret de 2007, le recours à des entreprises étrangères prestataires de services installées dans d'autres pays de l'Union européenne est légal en France. Mais celles-ci doivent respecter le droit du travail français, en matière notamment de rémunérations, ce qui est loin d'être le cas selon les syndicats. «Le problème, c'est que nous constatons de nombreuses fraudes», explique Alexandra Rettien de la CFDT Construction, citée par Le Parisien. «Être payé au smic polonais (336 euros en Pologne contre 1398 euros pour la France, ndlr) sur le territoire français, c'est illégal. Ça existe parce qu'il y a aussi des voleurs de pommes qui existent, qui sont poursuivis et qui sont ensuite jugés et condamnés», ajoute Michel Sapin.
Un plan pour contrôler les prestaires étrangers
En plus des Polonais, les Espagnols et les Portugais touchés par la crise, seraient peu à peu venus grossir les rangs des nouveaux entrants dans l'Union européenne. «Il y a maintenant des emplois que l'on perd en raison d'étrangers qui viennent nous concurrencer sur notre propre territoire», dénonce Jean Arthuis, sénateur de la Mayenne, cité par le journal. Il affirme qu'entre 2010 et 2012, le nombre de salariés embauchés par des prestataires étrangers a été multiplié par trois, à 650.
Dans ce contexte, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault doit dévoiler ce mardi un plan pour contrôler les prestataires étrangers en France. La Fédération française du bâtiment (FFB) demande aux pouvois publics de créer un certificat délivré par la Caisse de congés intempéries du PTP afin que les maîtres d'ouvrage vérifient la régularité des entreprises étrangères. Selon la FFB, près d'un entrepreneur sur deux (44%) dénonce la concurrence déloyale, comme celle des sociétés étrangères et l'autoentreprenariat.
Jean Arthuis dénonce à juste titre cette concurrence déloyale qui nous fait perdre des emplois. Mais c'est un euro-mondialiste, qui a signé les traités européens qui ont permis cette situation...
Donc une fois de plus, notre appartenance à l'UE nous expose à la concurrence déloyale de pays à bas coûts de production et condamne notre gouvernement à l'impuissance.