La BNP donne un milliard d'euros à ses traders
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Je suis persuadé que les capitalistes continueront a cré des fonds opaques voire pourris, comme avant mais en pire, le goût du profit est plus fort que le bon sens : ceux qui auront gagner encore plus grâce à cette crise et ceux qui auront perdu beaucoup et pressé de se refaire. Il n'y a qu'à attendre la prochaine crise qui sera encore plus violente, jusqu'à celle qui leur sera fatale.
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Bonjour,
Une chose assez interessante :
La Bank of America a accepté de payer une amende de 33 millions de dollars (environ 23 millions d'euros), lundi 3 août, pour avoir induit en erreur les investisseurs au sujet des bonus versés aux dirigeants de Merrill Lynch.
Lorsque la banque avait racheté Merrill Lynch pour 50 milliards de dollars (34,7 milliards d'euros), elle s'était engagée devant ses actionnaires à ne pas verser de bonus de fin d'année. Or la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme américain de la Bourse, met en lumière que Bank of America a autorisé Merrill Lynch à payer pas moins de 5,8 milliards de dollars (40,25 milliards d'euros) de bonus à ses dirigeants et traders.
Bank of America a accepté de verser 33 millions de dollars à la SEC pour boucler le dossier. Son porte-parole, Scott Silvestri, a précisé que la banque "trouvait l'arrangement constructif pour refermer le dossier". Le gendarme de la Bourse continuera toutefois à poursuivre ses investigations.
Au 1er janvier dernier, Bank of America a reçu quelque 45 milliards de dollars (31,2 milliards d'euros) d'aide publique, dont 20 milliards conditionnés à l'acquisition de Merrill Lynch.
Toutefois, dans un récent rapport du ministre de la Justice de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, il apparaît qu'en 2008 la banque a versé 3,3 milliards de dollars de primes à ses cadres, et Merrill Lynch a déboursé 3,6 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) de primes à des employés juste avant le rachat, alors même que la banque a enregistré plus de 15 milliards (10,4 milliards d'euros) de pertes au quatrième trimestre.
"Les sociétés doivent donner aux actionnaires toute l'information factuelle sur les transactions qu'il leur est demandé d'approuver", a déclaré Robert Khuzami, directeur de la branche chargée d'appliquer les sanctions au sein de la SEC. "Omettre de révéler qu'une société en difficulté va payer des millions de dollars de bonus est à l'évidence un manquement à ce devoir".
Y'a quelques mois en arrière il n'y aurait pas eu d'amende je pense, ça prouve que cela change peu à peu non ?
A plus tard,
Une chose assez interessante :
La Bank of America a accepté de payer une amende de 33 millions de dollars (environ 23 millions d'euros), lundi 3 août, pour avoir induit en erreur les investisseurs au sujet des bonus versés aux dirigeants de Merrill Lynch.
Lorsque la banque avait racheté Merrill Lynch pour 50 milliards de dollars (34,7 milliards d'euros), elle s'était engagée devant ses actionnaires à ne pas verser de bonus de fin d'année. Or la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme américain de la Bourse, met en lumière que Bank of America a autorisé Merrill Lynch à payer pas moins de 5,8 milliards de dollars (40,25 milliards d'euros) de bonus à ses dirigeants et traders.
Bank of America a accepté de verser 33 millions de dollars à la SEC pour boucler le dossier. Son porte-parole, Scott Silvestri, a précisé que la banque "trouvait l'arrangement constructif pour refermer le dossier". Le gendarme de la Bourse continuera toutefois à poursuivre ses investigations.
Au 1er janvier dernier, Bank of America a reçu quelque 45 milliards de dollars (31,2 milliards d'euros) d'aide publique, dont 20 milliards conditionnés à l'acquisition de Merrill Lynch.
Toutefois, dans un récent rapport du ministre de la Justice de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, il apparaît qu'en 2008 la banque a versé 3,3 milliards de dollars de primes à ses cadres, et Merrill Lynch a déboursé 3,6 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) de primes à des employés juste avant le rachat, alors même que la banque a enregistré plus de 15 milliards (10,4 milliards d'euros) de pertes au quatrième trimestre.
"Les sociétés doivent donner aux actionnaires toute l'information factuelle sur les transactions qu'il leur est demandé d'approuver", a déclaré Robert Khuzami, directeur de la branche chargée d'appliquer les sanctions au sein de la SEC. "Omettre de révéler qu'une société en difficulté va payer des millions de dollars de bonus est à l'évidence un manquement à ce devoir".
Y'a quelques mois en arrière il n'y aurait pas eu d'amende je pense, ça prouve que cela change peu à peu non ?
A plus tard,
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Qu'une ferme soit vendue ou achetée, par des particuliers ou par l'etat, on continue à nourrir le bétail, non ?
Sans foin, les vaches meurent ; sans bonus, les traders se taillent, et donc la valeur de l'institution (ferme ou banque) diminue. Ne pas nourrir les unes ou les autres serait de la très mauvaise gestion, que pas un Curateur de Faillite ne ferait ...
Esbrouffe, et populisme paillettes ! Si on interdit les bonus à NY, les traders les toucheront à Singapour ...
Sans foin, les vaches meurent ; sans bonus, les traders se taillent, et donc la valeur de l'institution (ferme ou banque) diminue. Ne pas nourrir les unes ou les autres serait de la très mauvaise gestion, que pas un Curateur de Faillite ne ferait ...
Esbrouffe, et populisme paillettes ! Si on interdit les bonus à NY, les traders les toucheront à Singapour ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Bank of America s'était engagée à ne pas verser de bonus à ses dirigeants après avoir reçu une aide publique. Ce qui prouve bien qu’il était possible à Sarkozy de poser la même condition aux banques françaises qui ont reçu des aides, sans que cette condition soit pénalisante.
Et puis 33 millions, ce n’est pas grand chose par rapport aux bonus de plusieurs milliards.
C’est gentil de sa part d’avoir "accepté"cet arrangement, mais du coup ce n’est pas vraiment une amende, parce que si tel était le cas, elle n’aurait pas eu la possibilité de la refuser ou de la négocier.politicien a écrit :La Bank of America a accepté de payer une amende de 33 millions de dollars
Et puis 33 millions, ce n’est pas grand chose par rapport aux bonus de plusieurs milliards.
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Avant la fin de la semaine, je serais dans un village d'Afrique, où l'activité principale de ces habitants et de savoir si demain ils pourront manger; en quoi tes traders chéri changeront la vie de ces gens. L'important pour plusieurs milliards d'être Humains (de plus en plus nombreux) : pourront nous manger demain ? Vas expliquer à ces gens l'intérêt des traders.
Ils peuvent changer la vie de ces gens en mal : en spéculant sur les matières premières ils peuvent provoquer la famine.Georges a écrit :Avant la fin de la semaine, je serais dans un village d'Afrique, où l'activité principale de ces habitants et de savoir si demain ils pourront manger; en quoi tes traders chéri changeront la vie de ces gens.
[table cellpadding="0" cellspacing="0" border="0" width="100%"][tr][td colspan="2" rowspan="1"][hr][/td][/tr][tr][td colspan="2" rowspan="1"]Bank of America s'était engagée à ne pas verser de bonus à ses dirigeants après avoir reçu une aide publique. Ce qui prouve bien qu’il était possible à Sarkozy de poser la même condition aux banques françaises qui ont reçu des aides, [/td][/tr][/table]
Sauf qu'en France, aucune banque n'a reçu "d'aides". Des termes précis son tindispensables à une compréhension des situations.
Pour les jérémiades de Georges, ce sont les bonus des traders (fiscalisés) qui permettent les aides à ses "protégés". Ce sont ceux qui ne gagnent pas d'argent qui n'apportent rien.
Sauf qu'en France, aucune banque n'a reçu "d'aides". Des termes précis son tindispensables à une compréhension des situations.
Pour les jérémiades de Georges, ce sont les bonus des traders (fiscalisés) qui permettent les aides à ses "protégés". Ce sont ceux qui ne gagnent pas d'argent qui n'apportent rien.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Bien sûr que si, les prêts subordonnés de l'Etat sont des aides. L'Etat n'a pas vocation à jouer les banquiers, lorsqu'il prête de l'argent, c'est pour aider un secteur en difficulté. Les banques n'ont pas assez de fonds propres et l'état leur a permis d'améliorer leur ratio de solvabilité.mps a écrit : [table cellpadding="0" cellspacing="0" border="0" width="100%"][tr][td colspan="2" rowspan="1"][hr][/td][/tr][tr][td colspan="2" rowspan="1"]Bank of America s'était engagée à ne pas verser de bonus à ses dirigeants après avoir reçu une aide publique. Ce qui prouve bien qu’il était possible à Sarkozy de poser la même condition aux banques françaises qui ont reçu des aides, [/td][/tr][/table]
Sauf qu'en France, aucune banque n'a reçu "d'aides". Des termes précis son tindispensables à une compréhension des situations
Toujours des approximations terminologiques. Fais un effort !Bien sûr que si, les prêts subordonnés de l'Etat sont des aides. L'Etat n'a pas vocation à jouer les banquiers, lorsqu'il prête de l'argent, c'est pour aider un secteur en difficulté. Les banques n'ont pas assez de fonds propres et l'état leur a permis d'améliorer leur ratio de solvabilité.
Les banques ne manquaient de fonds propres évidemment, mais de liquidités, suite à l'arrêt momentanné des prêts interbancaires.
Un prêt subordonné est un prêt comme un autre, sauf qu'il laisse la surface financière de l'emprunteur intecte vis à vis de ses autres débiteurs éventuels.
Un "prêt" n'est pas une aide, mais un contrat rétribué.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Je crois que vous faites erreur, car dans le dispositif il y avait deux choses :
- La garantie des prêts interbancaires à hauteur de 360 milliards d’euros, pour rétablir la liquidité entre les établissements.
- Les prêts subordonnés pour améliorer les fonds propres des banques et leur permettre de prêter aux entreprises et aux ménages (ce qu’elles ne font pas beaucoup soit dit en passant, elles préfèrent spéculer, donner des super bonus à leurs traders et des dividendes à leurs actionnaires).
En effet, malgré toutes les astuces comptables, les banques françaises n’ont pas beaucoup de fonds propres par rapport à leurs concurrentes (même si elles respectent formellement les normes Bâle 2). Or les prêts subordonnés, bien qu’étant des dettes financières par nature, sont classés au passif dans les fonds propres et pris en compte dans le ratio de solvabilité des banques. Encore une astuce comptable… le prêt subordonné n’est pas un prêt comme les autres puisque c’est un prêt de dernier rang (donc plus risqué en cas de faillite bancaire puisque remboursé seulement après toutes les autres dettes de la banque).
- La garantie des prêts interbancaires à hauteur de 360 milliards d’euros, pour rétablir la liquidité entre les établissements.
- Les prêts subordonnés pour améliorer les fonds propres des banques et leur permettre de prêter aux entreprises et aux ménages (ce qu’elles ne font pas beaucoup soit dit en passant, elles préfèrent spéculer, donner des super bonus à leurs traders et des dividendes à leurs actionnaires).
En effet, malgré toutes les astuces comptables, les banques françaises n’ont pas beaucoup de fonds propres par rapport à leurs concurrentes (même si elles respectent formellement les normes Bâle 2). Or les prêts subordonnés, bien qu’étant des dettes financières par nature, sont classés au passif dans les fonds propres et pris en compte dans le ratio de solvabilité des banques. Encore une astuce comptable… le prêt subordonné n’est pas un prêt comme les autres puisque c’est un prêt de dernier rang (donc plus risqué en cas de faillite bancaire puisque remboursé seulement après toutes les autres dettes de la banque).
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