Tout ceci est très logique : les retraités ayant un niveau de vie plus élevé que celui des actifs, il est normal qu'ils soient davantage mis à contribution dans le cadre d'une politique de réduction des déficits publics.Les retraités seront de plus en plus mis à contribution
DÉCRYPTAGE - Parce qu'ils ont un niveau de vie plus élevé que les actifs, les retraités notamment aisés devraient voir leur pouvoir d'achat encore régresser pour remettre l'ensemble des comptes publics à flot.
Pour cet ancien ministre de Nicolas Sarkozy, les choses sont entendues depuis longtemps. En plein cœur de la campagne présidentielle, ce cacique de la droite l'affirmait sans sourciller, mais sous couvert d'anonymat. «Les retraités seront les grands perdants de l'élection, quel que soit le vainqueur, assurait-il ainsi dès le mois de janvier. Leur niveau de vie, en intégrant les revenus du patrimoine, est supérieur à celui des actifs et il va bien falloir combler les déficits publics et sociaux en prenant l'argent là où il est. Comme ils ont été, pour des raisons électorales, relativement épargnés depuis quelques années, le futur président n'aura d'autre choix que de les mettre plus que tout autre à contribution».
Sa prédiction est devenue réalité. Depuis six mois, les retraités - du moins les plus aisés - sont plus souvent mis à contribution.
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Le problème, c'est que les retraités représentent une proportion importante de l'électorat, une telle politique est donc difficile à avouer publiquement pour nos dirigeants. Le gouvernement met donc davantage les retraités à contribution, mais sans le dire clairement.
La justice sociale et fiscale y gagne ce que le débat démocratique y perd.