La note de la Grèce remonte en flèche

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politicien
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La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par politicien » 18 déc. 2012, 21:50:16

Bonjour,
L’agence de notation financière Standard and Poor’s a annoncé mardi avoir remonté de six crans la note de la Grèce, de «défaut sélectif» (SD) à «B-», et qualifié de «stable» la perspective à long terme de ce pays sous assistance financière internationale.

La décision fait suite à la conclusion de l’opération de rachat par la Grèce d’une partie de sa dette au tiers de son prix, explique l’agence de notation dans un communiqué qui souligne «la forte détermination» des pays de la zone euro à «préserver l’appartenance» de ce pays à la monnaie unique.

En plaçant le 5 décembre le pays en situation de «défaillance partielle», à un cran seulement du défaut de paiement, l’agence avait précisé qu’il s’agissait d’une mesure provisoire, le temps que le pays opère le rachat de dette convenu avec ses bailleurs de fonds pour qu’ils le remettent sous perfusion financière.

Athènes a mené à bien cette opération, en recevant la semaine dernière des offres de rachat pour un montant de 31,9 milliards d’euros de la part de ses prêteurs privés

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Liberation.fr
Qu'en pensez vous ?
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Blaise
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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Blaise » 18 déc. 2012, 22:04:44

Comme quoi on peut toujours compter sur Ayoros.




Je suis déjà loin.
Les Français vont instinctivement au pouvoir; ils n'aiment point la liberté; l'égalité seule est leur idole. Or l'égalité et le despotisme ont des liaisons secrètes. Chateaubriand

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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Nombrilist » 18 déc. 2012, 22:06:42

Avec ça, les grecs sont sauvés ^^ ! C'est pas comme si ils étaient à 5 points de récession prévus pour au moins les 3 prochaines années.

On notera que Moody's ne note pas l'état économique du pays mais la politique de la zone euro. Perso, je trouve que c'est très grave.

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Narbonne
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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Narbonne » 18 déc. 2012, 22:12:51

Comme l'europe paiera, les dettes grecques deviennent interessantes. La situation economique des grecs eux-mêmes n'a aucune importance.
C'est vraiment n'importe quoi. Le dieu argent a de beau jour devant lui.
.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

Incognito
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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Incognito » 18 déc. 2012, 22:22:17

Je ne comprends pas pourquoi on accorde encore la moindre attention à ces notes. Est-ce que vous croyez que si S&P donnait un AAA à la Grèce, cela changerait quoi que ce soit?
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

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Blaise
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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Blaise » 18 déc. 2012, 22:23:15

Bien sûr que non, tout ça c'est pour amuser la galerie.
Les Français vont instinctivement au pouvoir; ils n'aiment point la liberté; l'égalité seule est leur idole. Or l'égalité et le despotisme ont des liaisons secrètes. Chateaubriand

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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Nombrilist » 18 déc. 2012, 22:41:14

Où as-tu vu qu'un seul d'entre nous ici accordait de l'importance à la notation des agences ? Le problème est que leur notation peut avoir une influence néfaste.

Incognito
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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Incognito » 18 déc. 2012, 22:51:27

On a dépassé ce stade. Ces notes n'ont plus la moindre importance, positive ou négative.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

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El Fredo
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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par El Fredo » 19 déc. 2012, 09:59:11

Il me semble que de nombreux institutionnels ont l'obligation de ne détenir que des titres AAA, donc quand il y a dégradation ça peut poser problème. Car sinon à part ça, on s'en tape complètement de ces notes.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Incognito » 19 déc. 2012, 10:01:13

Pas AAA. Plutôt 'investment grade'.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)

pierre30
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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par pierre30 » 21 déc. 2012, 14:00:19

http://lecercle.lesechos.fr/economistes ... nest-finie
Nouriel Roubini
Les dangers qui planent sur la zone euro se sont estompés depuis cet été ; le coût du crédit pour l'Espagne et l'Italie avait alors atteint des valeurs records intenables et la sortie de la Grèce paraissait imminente. Mais si la tension financière s'est relâchée, la situation économique à la périphérie la zone euro reste instable.

La baisse des risques tient à plusieurs facteurs. Tout d'abord, le programme de Transactions monétaires fermes de la BCE s'est révélé incroyablement efficace : les différences de taux d'intérêt entre l'Espagne et l'Italie ont diminué de 250 points de base, avant même qu'un seul euro ait été dépensé en achat d'obligations d'Etat. L'introduction du Mécanisme de stabilité européen (MSE) qui contribue pour 500 milliards d'euros supplémentaires au secours des banques et des Etats a aussi eu son utilité, de même que la reconnaissance par les dirigeants européens du fait qu'une union monétaire à elle seule ne suffit pas ; elle nécessite plus d'intégration bancaire, budgétaire, économique et politique pour échapper à l'instabilité.

Mais le facteur majeur est le changement d'attitude de l'Allemagne envers la zone euro en général et la Grèce en particulier. Les responsables allemands comprennent maintenant qu'étant donné l'importance des liens commerciaux et financiers, les troubles dans la zone euro n'affectent pas uniquement sa périphérie, mais aussi son centre. Ils ont arrêté de faire des déclarations publiques concernant une sortie possible de la Grèce et ils viennent d'approuver un troisième plan de sauvetage qui lui est destiné. Aussi longtemps que l'Espagne et l'Italie sont fragilisées, un éclatement de la Grèce pourrait faire tache d'huile. Ce serait gênant pour la chancelière Angela Merkel qui verrait ses chances de réélection pour un troisième mandat diminuer lors des élections qui auront lieu l'année prochaine en Allemagne. Aussi, pour l'instant l'Allemagne continue-t-elle à financer la Grèce.

Néanmoins, on ne voit guère de signe de reprise à la périphérie de la zone euro. Son PIB continue à diminuer en raison de la politique d'austérité, de la surévaluation de l'euro, du resserrement marqué du crédit sous-tendu par le manque de capitaux des banques, de la morosité du climat des affaires et de la baisse de confiance des consommateurs. La récession de la périphérie s'étend maintenant au centre de la zone euro ; la production française baisse et l'Allemagne elle-même se trouve au point mort, car la croissance chancelle dans les deux marchés où elle exporte (elle chute dans le reste de la zone euro et diminue en Chine et ailleurs en Asie).

La balkanisation de l'activité économique, des systèmes bancaires et des marchés de la dette publique se prolonge, tandis que les investisseurs étrangers fuient la périphérie de la zone euro pour chercher la sécurité dans son centre. Les dettes publiques comme les dettes privés ont atteint des niveaux presque insoutenables. Ce n'est pas surprenant, car la perte de compétitivité qui a conduit à des déficits extérieurs considérables n'a guère été combattue, et des tendances démographiques négatives, de faibles gains de productivité et la lenteur des réformes structurelles dépriment la croissance potentielle.

Il est vrai que les pays de la périphérie ont fait quelques progrès ces dernières années : les déficits budgétaires ont diminué et certains pays connaissent même un excédent de leur budget primaire (le budget sans les intérêts). On assiste également à un regain partiel de compétitivité, car l'augmentation des salaires a été inférieure à celle de la productivité, réduisant ainsi le coût du travail par rapport à la production, tandis que des réformes structurelles sont en cours.

Mais à court terme, l'austérité, les baisses de salaires et les réformes poussent à la récession, et il en est de même du processus asymétrique d'ajustement au sein de l'ensemble de la zone euro qui pousse aussi à la déflation. Les pays qui dépensaient plus qu'ils ne gagnaient ont dû resserrer les cordons de leur bourse et épargner davantage, réduisant ainsi leur déficit commercial. Mais des pays comme l'Allemagne dont l'épargne était excessive et qui connaissaient des excédents extérieurs n'ont pas été contraints de diminuer leur demande intérieure, aussi leur excédent commercial n'a-t-il guère baissé.

L'union monétaire reste en équilibre instable : soit la zone euro évolue vers plus d'intégration (limitée par la capacité de l'UE à donner une légitimité démocratique à la perte de souveraineté nationale en matière de politique bancaire, budgétaire et économique), ou alors elle va évoluer vers la désunion, la désintégration, la fragmentation et finalement l'éclatement. Les dirigeants de l'UE ont fait des propositions en faveur d'une union bancaire et budgétaire, mais l'Allemagne traîne des pieds.

Les dirigeants allemands craignent que le partage des risques lié à davantage d'intégration - la recapitalisation des banques grâce au MSE, un fond commun de résolution pour les banques insolvables, la garantie des dépôts dans toute la zone euro, un pas en direction de l'union budgétaire et la mutualisation de la dette - implique une union de transfert au sein de laquelle l'Allemagne et les pays du centre subventionneront unilatéralement et en permanence ceux de la périphérie, ce qui serait politiquement inacceptable. Selon eux, les déficits budgétaires et les dettes massives de la périphérie ne sont pas dus à l'absence d'une union bancaire ou budgétaire, mais à la perte de compétitivité et au faible potentiel de croissance liés au manque de réformes structurelles.

L'Allemagne ne réalise pas qu'une union monétaire réussie (à l'instar des USA) suppose une union bancaire totale avec un partage des risques important, ainsi qu'une union budgétaire dans laquelle le budget fédéral absorbe les chocs que peut subir tel ou tel Etat. Les USA sont aussi une grande union de transfert dans laquelle les Etats les plus riches aident en permanence les Etats les plus pauvres.



Alors que l'on discute des propositions en faveur d'une union bancaire, budgétaire et politique, on parle beaucoup moins de la manière de restaurer la croissance à court terme. Les Européens sont prêts à se serrer la ceinture, mais ils veulent voir la lumière au fond du tunnel, sous forme d'une augmentation des revenus et de la baisse du chômage. Si la récession s'installe, rien ne pourra empêcher une réaction sur le front politique et social : manifestations contre l'austérité, grèves, violences, émeutes, montée des partis extrémistes et effondrement des gouvernements les plus faibles.

Le risque extrême d'une sortie de la Grèce hors de la zone euro et d'une perte massive d'accès aux marchés en Italie et en Espagne vont être moindres en 2013. Mais la crise fondamentale de la zone euro n'a pas été résolue et une année supplémentaire traversée tant bien que mal pourrait réactiver et accroître ce risque en 2014 et au-delà. Malheureusement, la crise de la zone euro va probablement se prolonger dans les années à venir, et pourrait s'accompagner d'une restructuration coercitive des dettes et de la sortie de certains pays de la zone euro

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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par El Fredo » 21 déc. 2012, 17:30:04

Je partage cette analyse.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par mordred » 21 déc. 2012, 17:33:23

L'olivier continue de pousser. Il se moque de l'avis des humains.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Lucas » 22 déc. 2012, 11:38:25

C'est quand même étrange cette remonté soudaine uniquement parce que la Grèce a racheté une partie de ses créances, alors que les problèmes de la Grèce sont toujours là.

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Re: La note de la Grèce remonte en flèche

Message non lu par Nombrilist » 22 déc. 2012, 11:43:03

Les agences de notation ne font plus de l'économie mais de la politique pour le lobby financier.

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