Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
- artragis
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Conclusion : il faut réduire le coût du travail.en raison du bas niveau de gamme de la production qui force les entreprises à baisser leurs prix de vente
Pourtant quelles sont les entreprises qui sont profitables en France :
- ST Microelectronics = moyen de gamme dans la mobilité, haut de gamme dans l'industriel
- Vallourec = haut de gamme
... : segment supérieur de la gamme.
Alors pourquoi quand on nous dit que nous avons un problème de synchronisation coût/gamme c'est le coût qui doit être touché?
Certes, il y a des efforts à faire, notamment côté lourdeur administrative pour les activités R&D, mais après? Vouloir toujours baisser les salaires and co ça ne marchera jamais !
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Tu vas commencer à gratter en quelle année ?artragis a écrit :Conclusion : il faut réduire le coût du travail.en raison du bas niveau de gamme de la production qui force les entreprises à baisser leurs prix de vente
Pourtant quelles sont les entreprises qui sont profitables en France :
- ST Microelectronics = moyen de gamme dans la mobilité, haut de gamme dans l'industriel
- Vallourec = haut de gamme
... : segment supérieur de la gamme.
Alors pourquoi quand on nous dit que nous avons un problème de synchronisation coût/gamme c'est le coût qui doit être touché?
Certes, il y a des efforts à faire, notamment côté lourdeur administrative pour les activités R&D, mais après? Vouloir toujours baisser les salaires and co ça ne marchera jamais !
- artragis
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Perso je finis mes études dans deux ans. J'ai de quoi continuer sur un doctorat mais j'ai envie de travailler.
Je suis très conscient des problèmes que causent pour les entreprises et les indépendant la lourdeur de l'impôt, notamment sur le flux de trésorerie et le résultat. Mais je sais aussi que l'entreprise est inscrite dans une réalité macroéconomique réelle et que si elle ne s'adapte pas à son marché elle est morte. Vouloir produire les mêmes produits que l'espagne, c'est ça qui nous tue, on ne peut simplement pas le faire. La Suède, qui a une charge fiscale supérieure à la nôtre s'en sort car en plus du pétrole elle a quelques produits phare de haut de gamme. Bizarre, si on n'est pas totalement à la ramasse c'est aussi parce qu'on a Ariane, Airbus... Mais nos lourdeurs administratives sont aussi très chiantes. Je lisais tout à l'heure un article sur STMicroelectronics qui voulait doubler son centre de recherche près de grenoble pour y accueillir et y former plus d'étudiant tout en développant ses nouveaux produits. Ce projet enchaîne les retards pour cause de lourdeur administratives et européennes. C'est le PDG qui le dit, alors si le PDG ne parle pas de raison fiscale...
Je suis très conscient des problèmes que causent pour les entreprises et les indépendant la lourdeur de l'impôt, notamment sur le flux de trésorerie et le résultat. Mais je sais aussi que l'entreprise est inscrite dans une réalité macroéconomique réelle et que si elle ne s'adapte pas à son marché elle est morte. Vouloir produire les mêmes produits que l'espagne, c'est ça qui nous tue, on ne peut simplement pas le faire. La Suède, qui a une charge fiscale supérieure à la nôtre s'en sort car en plus du pétrole elle a quelques produits phare de haut de gamme. Bizarre, si on n'est pas totalement à la ramasse c'est aussi parce qu'on a Ariane, Airbus... Mais nos lourdeurs administratives sont aussi très chiantes. Je lisais tout à l'heure un article sur STMicroelectronics qui voulait doubler son centre de recherche près de grenoble pour y accueillir et y former plus d'étudiant tout en développant ses nouveaux produits. Ce projet enchaîne les retards pour cause de lourdeur administratives et européennes. C'est le PDG qui le dit, alors si le PDG ne parle pas de raison fiscale...
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Quand tu bosseras, tu comprendras (comme je l'ai fait moi).artragis a écrit :Perso je finis mes études dans deux ans. J'ai de quoi continuer sur un doctorat mais j'ai envie de travailler.
Je suis très conscient des problèmes que causent pour les entreprises et les indépendant la lourdeur de l'impôt, notamment sur le flux de trésorerie et le résultat. Mais je sais aussi que l'entreprise est inscrite dans une réalité macroéconomique réelle et que si elle ne s'adapte pas à son marché elle est morte. Vouloir produire les mêmes produits que l'espagne, c'est ça qui nous tue, on ne peut simplement pas le faire. La Suède, qui a une charge fiscale supérieure à la nôtre s'en sort car en plus du pétrole elle a quelques produits phare de haut de gamme. Bizarre, si on n'est pas totalement à la ramasse c'est aussi parce qu'on a Ariane, Airbus... Mais nos lourdeurs administratives sont aussi très chiantes. Je lisais tout à l'heure un article sur STMicroelectronics qui voulait doubler son centre de recherche près de grenoble pour y accueillir et y former plus d'étudiant tout en développant ses nouveaux produits. Ce projet enchaîne les retards pour cause de lourdeur administratives et européennes. C'est le PDG qui le dit, alors si le PDG ne parle pas de raison fiscale...
On ne refais pas une boite, elle est ce qu'elle est avec son histoire, son savoir-faire, ses passifs, sa stratégie, ses réussites et ses échecs. Modifier la trajectoire d'une boite, c'est faisable, on peut commencer à faire quelque chose sur 5 ans, et faire beaucoup sur 10 à 15 ans.
Décider de faire du bas de gamme: ce n'est pas une décision, c'est un état de fait. Renault et Peugeot ont toujours fait de la petite bagnole pour les ouvriers-employés, et ces deux boites ont toujours souffert d'un déficit de notoriété dans le haut de gamme, et souffert d'une arrogance et insufisance commerciale et du SAV. Alors Renault Peugeot ne vont pas devenir des Mercedes ou des BMW en claquant dans les doigts. J'en pense même que Renault et Peugeot vont disparaitre, absorbés par des plus gros. Je dirais même que sans l'interventionnisme politique incessant, çà serait déjà fait.
- artragis
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Jamais dit qu'il fallait changer du jour au lendemain. Mais tu ne pourras pas non plus changer de 20% le coût du travail en France sur 5 ans... alors...On ne refais pas une boite, elle est ce qu'elle est avec son histoire, son savoir-faire, ses passifs, sa stratégie, ses réussites et ses échecs. Modifier la trajectoire d'une boite, c'est faisable, on peut commencer à faire quelque chose sur 5 ans, et faire beaucoup sur 10 à 15 ans.
PS : renault est un des plus grand constructeur mondial, notamment grâce à Nissan et Dacia. C'est plutôt lui qui absorbe plutôt qu'il se fait absorber.
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Je suis en grande partie d'accord avec cet article, le système français est pour le moins mauvais dans beaucoup de domaine et le grand mal qui nous hante c'est que l'on ne sait pas faire mieux avec autant voire moins comme certains pays nordiques le font, l'éducation en est le douloureux exemple, nous sommes très moyens dans les résultats scolaires et pourtant nous dépensons beaucoup d'argent.
La fin de l’espoir est le commencement de la mort.
Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Alors que les solutions sont très simples. Le problème: personne n'en veut, et surtout pas les élèves ni les parents. Le problème de cet article, c'est qu'à partir de faits assez probants, il rejette habilement le déni sur les décideurs politiques. Mais le déni est collectif, il n'est pas uniquement politique, et de cela l'éducation est effectivement un bon exemple.
Les Français vont instinctivement au pouvoir; ils n'aiment point la liberté; l'égalité seule est leur idole. Or l'égalité et le despotisme ont des liaisons secrètes. Chateaubriand
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Si seulement tu savais comme c'est faux. A force de voir tout qui "va mal" on en oublie presque que nous avons pas mal de choses qui vont bien et qui justifient les efforts réalisés.le système français est pour le moins mauvais dans beaucoup de domaine
blaise c'est quoi les solutions?
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
D'abord je suis d'accord avec toi pour ta remarque. A force de mettre dans la tête des gens que c'est toujours mieux ailleurs sans jamais aller vérifier, on finira bien par le casser ce fameux système si ce n'est déjà fait, et là ceux qui n'auront pas les moyens de casquer ne pourront plus que le regretter. Bref.
Pour ce qui est de la suite de la discussion, je crains que nous ne fassions basculer le fil dans le hors sujet. Pêle-mêle: valorisation de l'enseignement professionnel ou professionnalisant, arrêt du délire consistant à faire 80 % de bacheliers théoriques (65 % d'une classe d'âge en fait) pour rien, développement de ce qui marche et notamment passerelles entre les formations, développement d'une réelle formation continue en partenariat avec les entreprises, échange accru éducation-monde du travail par le biais de stages, etc. Ca nous changerait des continuelles récriminations sur les profs qui bossent 2 heures par semaine.
Pour ce qui est de la suite de la discussion, je crains que nous ne fassions basculer le fil dans le hors sujet. Pêle-mêle: valorisation de l'enseignement professionnel ou professionnalisant, arrêt du délire consistant à faire 80 % de bacheliers théoriques (65 % d'une classe d'âge en fait) pour rien, développement de ce qui marche et notamment passerelles entre les formations, développement d'une réelle formation continue en partenariat avec les entreprises, échange accru éducation-monde du travail par le biais de stages, etc. Ca nous changerait des continuelles récriminations sur les profs qui bossent 2 heures par semaine.
Les Français vont instinctivement au pouvoir; ils n'aiment point la liberté; l'égalité seule est leur idole. Or l'égalité et le despotisme ont des liaisons secrètes. Chateaubriand
Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
"La France devrait réduire son coût du travail de 20%."
Même genre de raisonnement que la troïka essaie d'appliquer en Grèce. Le résultat sera tout aussi désastreux s'il est appliqué en France.
Même genre de raisonnement que la troïka essaie d'appliquer en Grèce. Le résultat sera tout aussi désastreux s'il est appliqué en France.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Ce que tu décris Blaise, c'est ce qui se passe déjà actuellement. La mutation est amorcée (sauf pour la réussite au BAC).
Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Carrément pas, ou pas de manière systématique en tout cas.
Les Français vont instinctivement au pouvoir; ils n'aiment point la liberté; l'égalité seule est leur idole. Or l'égalité et le despotisme ont des liaisons secrètes. Chateaubriand
- Nombrilist
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Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
valorisation de l'enseignement professionnel ou professionnalisant: c'est fait
développement d'une réelle formation continue en partenariat avec les entreprises: c'est fait (alternance)
développement de ce qui marche et notamment passerelles entre les formations: c'est fait
"échange accru éducation-monde du travail par le biais de stages"
Là ça coince encore. On a beaucoup beaucoup trop de stages en laboratoire dans un cursus universitaire. C'est n'importe quoi, je te l'accorde bien volontiers. C'est pour ça que l'Université reste encore une usine à chômeurs. Quand on aura franchi ce cap, ça ira mieux déjà.
développement d'une réelle formation continue en partenariat avec les entreprises: c'est fait (alternance)
développement de ce qui marche et notamment passerelles entre les formations: c'est fait
"échange accru éducation-monde du travail par le biais de stages"
Là ça coince encore. On a beaucoup beaucoup trop de stages en laboratoire dans un cursus universitaire. C'est n'importe quoi, je te l'accorde bien volontiers. C'est pour ça que l'Université reste encore une usine à chômeurs. Quand on aura franchi ce cap, ça ira mieux déjà.
Re: Nos dirigeants sont dans le déni des vrais problèmes
Absolument pas. La plupart des élèves (et presque tous les parents) considèrent que c'est un échec de s'orienter en filière professionnelle. Et les établissements ne sont pas en bon état, crois-moi, ou plutôt crois-en Golgoth.Nombrilist a écrit :valorisation de l'enseignement professionnel ou professionnalisant: c'est fait
.
J'ai bien parlé d'une formation continue, pas initiale en alternance. Ce qui marche pas mal c'est la VAE, mais ça pourrait être mieux.développement d'une réelle formation continue en partenariat avec les entreprises: c'est fait (alternance)
C'est mieux mais non, ce n'est pas "fait", du moins dans certaines branches.développement de ce qui marche et notamment passerelles entre les formations: c'est fait
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