L'euro sera-t-il la victime de la guerre des monnaies ?

[albert]

L'appréciation de l'euro, qui n'est pas liée à la bonne santé de l'euro mais à la sous-évaluation voulue des autres monnaies, va être catastrophique, particulièrement pour la France. La BCE pourrait y remédier mais ne le fera pas car l'Allemagne refusera. Jacques Sapir vient de publier un article fort intéressant sur ce sujet.

[pierre30]

La guerre des monnaies était déjà dans les fantasmes des économistes il y a 1 an. L'euro avait plafonné à 1,43 $. Et l'apocalypse n'avait pas eu lieu !

Aujourd'hui on est à 1,36 $. La fin du monde n'est pas une certitude dans les 3 mois.

[Incognito]

Les effets des variations des taux de change mettent entre 1 an et 1 an et demi à se produire. On pourrait donc légitimement poser l'hypothèse que la situation catastrophique de la zone Euro aujourd'hui est une conséquence de la surévaluation de l'Euro il y a un an, un an et demi.

[pierre30]

Ptêt bien.

[politicien]

Bonjour,

Le président de la Banque centrale européenne reconnaît que la hausse de l'euro l'inquiéterait si cela devait remettre en cause la stabilité des prix. Autrement dit si la zone euro entrait dans un cycle déflationniste.

La Banque centrale n'a pas d'objectif de taux de change et son seul souci est la stabilité des prix. Telle est la doctrine officielle traditionnelle que Mario Draghi a réaffirmée, ce jeudi, à l'issue de la réunion mensuelle des gouverneurs de la BCE.

Mais la stabilité des prix à la consommation doit s'entendre dans les deux sens. Qu'ils n'augmentent pas trop vite, ce qui est une évidence, mais qu'ils ne s'effondrent pas non plus. En clair qu'ils ne s'écartent pas de l'objectif de progression annuelle de 2% des prix à la consommation dans l'Euroland.

Avec une habileté consommée digne d'un jésuite romain, Mario Draghi a rappelé cette seconde acception du mot «stabilité». Il a admis que la BCE examinerait la situation. «L'appréciation (de l'euro) modifierait notre jugement dans la mesure où la stabilité des prix est concernée», selon ses propres termes.

Cette petite phrase a eu le don d'alerter les marchés des changes, qui ont réagi en faisant baisser l'euro de 1%, à 1,34 dollars.

(...)

La BCE n'est manifestement pas prête à entrer dans la «guerre des monnaies», un terme que Draghi a lui-même utilisé, mais pour dédramatiser les intentions prêtées à certains de ses homologues, tel le gouverneur de la Banque du Japon. «Les évolutions des taux de changes ne sont pas des mouvements délibérés et ciblés, (comme le seraient) des dévaluations compétitives, mais l'effet des politiques monétaires». Et il a cité le changement d'objectif d'inflation (annoncé récemment par la Banque du Japon), ainsi que l'annonce faite précédemment par la Fed des États-Unis de maintenir pendant une longue période des taux d'intérêts bas.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

[Lucas]

Donc un simple discours fait baisser l'euro ?

[Nombrilist]

Non. C'est de la poésie journalistique.

[El Fredo]

C'est un malin ce Draghi, on voit qu'il a été formé à bonne école (Goldman Sachs icon_mrgreen). Si Trichet était toujours à la tête de la BCE la zone euro serait déjà morte et enterrée.

[Incognito]

Il aurait donc mieux valu que Trichet reste à la tête de la BCE.

[El Fredo]

Je n'ai pas franchement envie de vivre un bank run géant à l'échelle de l'eurozone, on a déjà assez de problèmes à subir comme ça, même si l'eurozone n'en est pas exempte.