L'agriculture française rattrapée par ses problèmes de compétitivité

[johanono]

La problématique est la même pour l'agriculture et l'industrie. Face à la concurrence de pays à bas coûts de production, il y a deux possibilités :
- entrer dans une logique de dumping social, avec des emplois précaires et des produits de moindre qualité, pour rester compétitifs (autrement dit, jouer à fond la logique des fermes industrielles qui existe déjà dans certains pays),
- ou bien se protéger de cette concurrence déloyale en jouant la carte du protectionnisme.

Je suis peut-être démodé, mais je préfère encore les exploitations paysannes aux fermes industrielles. Si on veut protéger notre agriculture traditionnelle, cela passera par des mesures protectionnistes.

[Nombrilist]

L'agriculture traditionnelle de quand ?

[johanono]

Ce n'est pas spécialement une question de période, mais une question de modes de production : je veux parler des modes de production alternatifs au productivisme. Ceux-ci existent, et ils sont efficaces, sans même tomber dans l'utopie de l'agriculture biologique.

[Nombrilist]

D'accord, c'était juste pour avoir la précision.

[wesker]

Au vu de l'évolution de la population mondiale et des besoins, considérables, les carnets de commande de ce secteur qui parvient à produire de la qualité sont réels. Brader la qualité de l'alimentation au nom d'une compétitivité alors que nous parlons d'indépendance alimentaire relève davantage de l'idéologie que de la stratégie.

[johanono]

Au vu de l'évolution de la population mondiale et des besoins, considérables, les carnets de commande de ce secteur qui parvient à produire de la qualité sont réels. Brader la qualité de l'alimentation au nom d'une compétitivité alors que nous parlons d'indépendance alimentaire relève davantage de l'idéologie que de la stratégie.

Et en plus, le créneau de l'alimentation à bas coût est peu rentable pour nos agriculteurs. Ceux-ci feraient mieux de se concentrer sur les filières de qualité (agriculture biologique, Label Rouge, etc.). Mais il ne faut pas se leurrer : la concurrence internationale pèsera également sur ces filières dites de qualité.

[wesker]

Il y a aura toujours une alimentation à bas coût mais il restera des personnes préoccupées par la qualité de leur alimentation et qui refusent l'abandon de ces savoirs faire, qui refusent le poulet à la javel et autres pratiques génétiques assez hasardeuses, aux conséquences imprévues encore.

Dès lors, ne raisonner qu'en terme de compétitivité et de coût, oubliant que la vie humaine est le bien le plus précieux est assez caractéristique d'une famille de pensée qui, heureusement reste minoritaire !