albert a écrit :Vous avez dit vous-même un peu plus haut que : "Ce qui tue la zone Euro, ce n'est pas le déficit budgétaire de la Grèce, mais la dévaluation interne de l'Allemagne par rapport à quasiment tous les autres pays de la zone Euro. Cette dévaluation interne a mené aux surplus de la balance des paiements de l'Allemagne, et aux déficits de quasiment tous les autres pays de la zone Euro." Donc vous reconnaissez que l'Allemagne a augmenté ses excédents en faisant du dumping social, ce qui est contradictoire avec ce que vous dites maintenant.
Ce que je critiquais, c'est l'opinion selon laquelle il faut une harmonisation fiscale et sociale pour que le libre-échange fonctionne. En général, le libre-échange se fait entre des pays qui ont chacun leur propre devise. Si un pays essaie de faire du dumping social, sa devise s'appréciera pour corriger le déséquilibre créé de cette manière et il n'y gagnera rien au bout du compte.
Évidemment, dans une union monétaire, il n'y a pas de mécanisme auto-correcteur tel que le taux de change. Donc il faut autre chose. Mais ce problème se pose pour toute union monétaire, donc également pour une union monétaire plus restreinte avec l'Espagne et l'Italie comme certains l'ont suggéré par ailleurs.
albert a écrit :Mais vous ne répondez pas réellement à mon argument qui était que les pays à excédents refuseraient d'abandonner leur avantage
Je pense que vous avez probablement raison. La seule maniere de faire bouger l'Allemagne (et quelques autres pays), c'est de menacer de quitter la zone Euro. En cas d'éclatement de la zone Euro, l'Allemagne perdra en 24h chrono l'avantage indu de son dumping social.
albert a écrit :et que la coordination (quelle sorte, d'ailleurs ?) était une réponse un peu faible.
Je suis trop paresseux pour écrire toutes les règles d'un seul coup. Un peu de patience SVP.
Dieu est mort. Marx est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien ... (Woody Allen)