BCE : "remarquablement inactive" pour Montebourg

[politicien]

Bonjour,

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'est montré très critique dimanche à l'égard à la Banque centrale européenne (BCE), qu'il a jugée "remarquablement inactive" dans une période où on a besoin d'"activisme" et de "volontarisme". Interrogé dans le Grand rendez-vous Europe1/Aujourd'hui en France/i>Télé, Arnaud Montebourg a regretté qu'elle "ne s'occupe pas de la croissance, (qu')elle ne s'occupe pas des chômeurs, (qu')elle ne s'occupe pas de la population européenne".

Le ministre a reconnu que le président de la BCE, Mario Draghi, avait "fait un effort", en indiquant qu'elle pourrait racheter "des titres de la dette publique". "Bon, maintenant il faut passer à l'action, il faut le faire", a ajouté Arnaud Montebourg. L'euro est "trop cher", a rappelé Arnaud Montebourg. "Quand l'euro monte de 10 %, EADS perd un milliard de chiffre d'affaires. C'est 0,5 % de croissance en moins", a-t-il ajouté. "Si on veut de la croissance, il faut faire baisser l'euro. C'est le rôle des responsables politiques de l'Eurogroupe, c'est le rôle de M. Draghi", a-t-il affirmé. Il faut que Mario Draghi commence "à dire que l'euro est surévalué", a-t-il poursuivi, souhaitant un euro à 1,10 voire à 1,15 dollar - contre plus de 1,30 vendredi - pour "donner de l'oxygène aux économies européennes".

http://www.lepoint.fr/economie/bce-rema ... 340_28.php

Qu'en pensez vous ?

[Florian]

Bref Montebourg veut la guerre monétaire, écartée par le G20. M.Montebourg brasse du vent ...

[Incognito]

En général, je n'aime pas Montebourg et ses idées que je range dans la catégorie 'gauchisme idiot'. Mais ces déclarations correspondent entièrement à ce que je ne cesse de répéter. Par contre, j'aurais préféré qu'il se focalise moins sur le taux de change et ses implications pour la demande extérieure, et plus sur la situation catastrophique de la demande intérieure.

[albert]

Bref Montebourg veut la guerre monétaire, écartée par le G20. M.Montebourg brasse du vent ...

La guerre monétaire est déjà là, il ne s'agit pas de la déclarer mais d'en prendre acte. Mais effectivement, même s'il dit la vérité, il brasse du vent car il ne sera pas suivi, ni par Ayrault, ni par Hollande.

[Nombrilist]

Bien entendu que la guerre monétaire est là depuis très longtemps. La Chine vs l'Europe et les USA depuis plus de 10 ans. Les USA vs l'Europe également, avec en prime d'autres aspects géopolitiques. Et le plus grave, au sein de l'Euro, l'Allemagne vs les autres pays depuis au moins 5 ans. Le IVème Reich, quoi.

[Golgoth]

Ein, zwei, tu connais la suite.

[Lucas]

Pour une fois assez d'accord avec les propos de Montebourg.

[politicien]

Bonjour,

Les critiques que le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a adressé à la Banque centrale européenne (BCE) et son président, Mario Draghi, ont relancé un vieux débat sur le rôle et la marge de manœuvre de cette institution indépendante chargée de définir la politique monétaire de l'Union européenne. Arnaud Montebourg a repris un angle d'attaque classique, accusant la BCE d'être "remarquablement inactive" et de ne pas s'occuper de la "croissance", ni des "chômeurs" ou de la "population européenne".
De son côté, le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, a tenté de tempérer son propos en soulignant que Mario Draghi était dans son rôle, qui est de "veiller à la stabilité des prix, à la lutte contre l'inflation, de veiller à la pérennité et à l'intégrité de la zone euro". Il a néanmoins reconnu que "des questions doivent être soulevées, comme par exemple celle du taux de change". Des critiques qui portent sur les prérogatives de la BCE.

(...)


Quelle est sa marge de manœuvre ?
Outre les recommandations et avis dépourvus de poids juridique, la BCE a la possibilité de prendre des décisions obligatoires pour les Etats membres et d'arrêter des règlements directement applicables. C'est à la Cour européenne de justice de l'Union européenne que revient de contrôler l'application juridique de ces décisions.

Totalement indépendante, la BCE a comme principales missions de gérer les réserves de devises étrangères, de surveiller les institutions et les marchés financiers. Elle est également la seule à pouvoir autoriser les banques des Etats membres à émettre des billets libellés en euros. Par ailleurs, la BCE est chargée tous les mois de fixer les taux directeurs, notamment le taux de refinancement (taux repo), qui influe sur les conditions de crédit proposées aux entreprises et aux particuliers.

Dans l'ensemble, la BCE dispose d'une marge de manœuvre assez limitée pour soutenir la croissance de la zone euro, car les textes ne définissent pas réellement les cadres juridiques de son action. Dans les faits, c'est au travers de l'Eurogroupe, groupe informel réunissant les ministres des finances de la zone euro, que le président de la BCE peut prendre connaissance, tous les mois, des choix économiques souhaités par la collectivité.

Les statuts de la BCE ne sont quasiment pas modifiables. Directement inspirés des statuts de la Bundesbank allemande et enchâssés dans un traité international, ils empêchent les hommes politiques de faire éventuellement évoluer les choses. Il revient donc aux responsables de la BCE d'interpréter à leur manière l'article 127.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[johanono]

Faute de pouvoir concrètement agir sur le cours des événements, Montebourg reste dans l'incantation verbale. Il s'en prend, pêle-mêle, à la BCE, à Mittal, au patron de Titan, etc. Ses gesticulations médiatiques masquent son impuissance. Le pauvre, on ne peut pas lui en vouloir : sans doute est-il sincère dans ses prises de position, mais il est dans un gouvernement composé d'euro-mondialistes, il ne peut donc appliquer ses idées, ce qui le condamne à l'échec et à l'impuissance.

[Nombrilist]

En effet, Montebourg n'a rien à faire dans ce gouvernement.