El Fredo a écrit :johanono a écrit :Le rendement de chaque impôt évolue chaque année, en fonction de la conjoncture économique. De ce point de vue, rien ne change.
C'est faux, là on ne parle pas d'une variation conjoncturelle à fiscalité égale mais d'un changement total de fiscalité.
Je ne comprends pas où est le problème. On sait combien rapporte un point de TVA, on sait combien rapporte un point de CSG ou de cotisations sociales, dès lors, il n'est pas difficile de savoir de combien de points il faut augmenter la TVA pour financer les baisses de CSG ou de cotisations. Il n'y a aucun problème, je ne vois pas ce qui te gêne.
D'ailleurs au passage pourrais-tu préciser si les baisses de cotisations devraient selon toi être reportées ou non sur le salaire net ?
La TVA sociale vise à baisser le coût du travail. Dans l'absolu, seules les cotisations patronales doivent baisser. Le salaire net resterait identique. Toutefois, puisque visiblement cette mesure n'est pas comprise, il est possible qu'il soit nécessaire de réduire également les cotisations salariales pour que cette mesure soit acceptée. Forcément, si on veut que la réforme soit neutre budgétairement, une baisse des cotisations salariales impliquerait de baisser moins que prévu les cotisations patronales, l'impact sur le coût du travail serait moindre qu'espéré.
Non, en défendant la santé de la zone européenne qui est notre premier marché (ce que tu sembles oublier) je défends également l'avenir de notre pays.
Cela dit, je suis satisfait que cette petite discussion ait mis à jour tes arrières-pensées concernant la TVA sociale, c'est très révélateur.
Faire peur : voici la stratégie des europhiles. Ainsi la sortie de l'euro serait-elle catastrophique pour notre économie, ainsi la sortie de l'UE ruinerait-elle la France, etc. Ben voyons... Les choses ne sont pas si simples. Le marché européen existe indépendamment de cette construction antidémocratique et bureaucratique qu'est l'UE. Le marché européen existait avant l'euro. Des accords de libre-échanges bilatéraux et librement choisis, entre pays partageant à peu près les mêmes coûts de production, suffisent largement et préservent la souveraineté politique et économique des pays signataires. Foutre en l'air cette chimère politique qu'est l'Europe fédérale ne menacera nullement la santé économique de notre pays, bien au contraire.
Quant à mes arrières-pensées, ce sont toujours les mêmes : je défends l'emploi en France, que j'estime sérieusement malmené par le libre-échangisme euro-mondialiste actuel. D'où le protectionnisme. D'où la TVA sociale. Tu prétends défendre le social, tu prétends défendre les pauvres, mais tu rejettes mes propositions, et tu ne proposes rien de bien concret ni très sérieux pour défendre l'emploi en France (à part faire croire que les nouvelles technologies ou l'environnement compenseront les pertes d'emplois engendrées par les délocalisations).