Bonjour à tous,
Les 9 et 10 septembre derniers, à Sète, se sont tenues les Assises du bonheur. Elles ont été organisées par l'OIB, Observatoire international du bonheur, organisme français.
;france;
La question est la suivante : en quoi un modèle de société peut-il influencer le bonheur des citoyens ?
Cette question est politique. Et c'est, en politique, une question inhabituelle. Car elle suppose une nouvelle manière d'observer la société, une nouvelle perspective. Ainsi, en observant le Classement mondial de la perception du bonheur, on se rend compte que les grandes puissances économiques ne sont pas forcément les mieux loties. Les Etats-Unis sont à la 21ème place. La France, pays riche, et le plus visité au monde, écope d'une misérable 46ème place, très loin derrière le Mexique et le Panama...
;france;
On apprend aussi que le Bouthan remplace le sacro-saint PIB par un indicateur nouveau, le BNB : Bonheur national brut (sic). Ce dernier repose sur quatre piliers : développement économique équitable, préservation et promotion de la culture, gouvernance humaine, préservation de l'environnement.
Que vous inspirent ces réflexions ?
Les premières Assises du bonheur
Re: Les premières Assises du bonheur
Le questionnement et la réponse philosophique à la notion de bonheur, diffèrent selon les questions posées par les organismes de sondage.
Re: Les premières Assises du bonheur
De quels organismes de sondage parles-tu, Garance ? As-tu par exemple des résultats intéressants sur ce thème, et qui permettraient de comparer les différents pays ?
Le classement dont je parle est celui du World data base of happiness. Il existe depuis 2006. Voici un extrait du Parisien du 10 septembre dernier que je te recopie :
Pour plus de renseignements, voici le lien du site de l'OIB :
http://www.oib-france.com/presse.html
Le classement dont je parle est celui du World data base of happiness. Il existe depuis 2006. Voici un extrait du Parisien du 10 septembre dernier que je te recopie :
L'intérêt est de pouvoir évaluer dans quelle mesure les différents peuples se sentent heureux. De tels résultats devraient probablement infléchir notre perception de la politique."L'intérêt du travail des chercheurs est d'établir des critères de la perception du bonheur et de les quantifier : la richesse économique est déterminante à 68%, la bonne gouvernance à 62%, les règles de droit à 58%, l'existence de la démocratie à 50%, la liberté individuelle à 46%. "Ces notions peuvent varier d'un continent à l'autre. Ainsi les pays d'Amérique du Sud se sentent globalement plus heureux que les Américains, alors qu'ils sont beaucoup moins riches. Et on voit là que l'argent n'achète pas le bonheur", poursuit Ruut Veenhoven, qui préconise la mise en place de dispositifs d'évaluations régulières du bonheur individuel".
Pour plus de renseignements, voici le lien du site de l'OIB :
http://www.oib-france.com/presse.html
Re: Les premières Assises du bonheur
Ou bien, à propos du BNB (Bonheur national brut), voici le commentaire de Jean Viard, chercheur au CNRS :
sparkle! Dance3: banane: sparkle! Dance3: banane:Aujourd'hui, nous nous contentons de mesurer la croissance économique sans intégrer ces données dans un projet de société. Pour mesurer le bonheur, il ne faut pas être uniquement obsédé par la production matérielle de richesses mais écouter les gens nous parler de leur vie de famille et de leur vie au travail. Par exemple, le nombre de rapports amoureux a été multiplié par six en trois générations. On peut imaginer que cette donnée a participé à un plus grand bonheur. De même, on observe que le temps passé à parler avec ses enfants est deux fois plus important en Europe qu'aux Etats-Unis. Ce n'est pas anodin. Ces indicateurs devraient être pris en compte. C'est ce qui est intéressant dans le Bonheur National Brut mesuré au Bouthan.
Re: Les premières Assises du bonheur
Pour rejoindre cette thématique, il y avait eu il ya quelques mois une grande enquête sur la vision de l'avenir, le pessimisme des populations par pays.
Et il s'avérait que la France était au top des pays pessimistes, devant -si je me souviens bien- l'Afghanistan. Ce qui rejoint entièrement ce qui est dit du Bouthan, que la production ou plus généralement le critère économique seul ne peut être un indice de bien-être.
Ceci écrit, pour me nuancer moi-même, je dirai qu'il n'est pas étonnant que les gens se sentent plus inquiets dans les pays prospères, par peur de la régression...
Et il s'avérait que la France était au top des pays pessimistes, devant -si je me souviens bien- l'Afghanistan. Ce qui rejoint entièrement ce qui est dit du Bouthan, que la production ou plus généralement le critère économique seul ne peut être un indice de bien-être.
Ceci écrit, pour me nuancer moi-même, je dirai qu'il n'est pas étonnant que les gens se sentent plus inquiets dans les pays prospères, par peur de la régression...
"Oh, but you can't expect to wield supreme executive power just because some watery tart threw a sword at you." Dennis, Monty Python's Holy Grail
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré