Villepin répond à Takieddine
Qu'en pensez vous ?Mis en cause par l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui voit dans l'affaire Karachi un complot destiné à faire tomber Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin s'est défendu vendredi sur Europe 1. "Il a des preuves? Qu'il les apporte à la justice", a notamment lancé l'ancien Premier ministre.
Attaqué par Ziad Takieddine, Dominique de Villepin a lancé la riposte vendredi matin sur Europe 1. "Il y a une semaine, il mettait en cause les plus hautes autorités de l'Etat, aujourd'hui, il nous ressort la théorie du complot. Il n'y a rien de nouveau. Il a des preuves? Qu'il les apporte à la justice, c'est à la justice d'apprécier les choses", a-t-il ainsi lancé.
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Evoquant les contrats d'armement signés par le gouvernement Balladur en 1994-1995 avec l'Arabie saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta), dans le cadre desquels auraient été versées des rétrocommissions, l'intermédiaire en armement a déclaré jeudi sur Europe 1 : "Ce complot, il est contre le président de la République [fomenté] par les mêmes acteurs de Clearstream." "Celui qui doit répondre de ses actes sur l'ensemble du dossier depuis 1996, il s'appelle Dominique de Villepin", a-t-il encore lancé, disant être le "premier [à] dénoncer ce complot" et assurant pouvoir "le prouver point par point à l'opinion publique française", sans toutefois apporter de preuves.
Vendredi, Dominique de Villepin a rappelé qu'à l'époque des faits rapportés par l'homme d'affaires, il était "secrétaire général de l'Elysée".
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"Pas de lien" entre l'arrêt des rétrocommissions et l'attentat
Interrogé sur le versement de rétrocommissions en marge de ces contrats, Dominique de Villepin a confirmé que Jacques Chirac avait mis fin à cette pratique à son arrivée au pouvoir en 1995.
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Mais l'ancien Premier ministre, lui, n'y croit pas. "Je n'ai jamais vu de lien entre l'un et l'autre", a-t-il ainsi assuré, avant d'ajouter : "Deux magistrats ont été nommés dans cette procédure, d'autant plus douloureuse qu'il y a eu mort d'homme. Laissons à la justice le soin de faire son travail."
Revant sur le climat actuel "des affaires et de suspicion généralisée" en France, il a estimé que "la réponse, c'est l'indépendance de la justice". Et de conclure : "Coupons le lien entre le parquet et le pouvoir politique, et la justice pourra dire la vérité du droit dans les affaires." Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Jdd.fr
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