L'Allemagne, un modèle imparfait

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johanono
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L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par johanono » 24 nov. 2011, 08:16:52

Quelques précisions bien utiles sur l'Allemagne :
L'Allemagne, un modèle imparfait


L'Allemagne fait figure de modèle pour les dirigeants politiques. Pourtant la vérité économique est parfois très différente des discours officiels. Tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne.

•«Je pense que nous, Français, nous ferions bien de nous inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique» - Jean-François Copé, 30 avril 2010 sur France 24

La croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses. «La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens.

(...)

•«Il faut aller vers la convergence fiscale franco-allemande» - François Fillon, 22 septembre 2011

La convergence fiscale vers l'Allemagne est le leitmotiv des dirigeants français. Pourtant, la situation fiscale allemande n'est pas très différente de celle de la France. L'imposition sur les sociétés est de 33% en France, de 29,83% outre-Rhin. En 2009, le taux d'imposition des sociétés était encore de 39%, c'est-à-dire le taux le plus élevé d'Europe. En ce qui concerne les PME, le taux d'imposition est de 15% en France, contre 20% en Allemagne. Pour les particuliers, le taux d'imposition maximum atteignait les 42% en Allemagne, un taux qui va baisser avec l'allègement fiscal de 6 milliards votés il y a un mois.

(...)

•«Tous les moyens sont prioritaires pour réduire la dette et se tenir aux limites imposées par les traités» - Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemands, janvier 2010

La dette allemande est la plus élevée de tous les pays européens. Avec 1700 milliards d'euros, elle représentait 83,2% du PIB début 2011, plus que les 60% autorisés par le traité de Maastricht. Même si les recettes fiscales ont augmenté plus vite que prévu et que le déficit public est maîtrisé, les perspectives d'évolution du poids de la dette ne sont pas bonnes : «Un taux d'endettement public supérieur à 60% du PIB pendant de nombreuses années» se profile , et ce même sans une aggravation de la crise de la dette publique en zone euro, s'inquiétait la Bundesbank. L'Allemagne n'est pas le modèle qu'elle clame être, soulignait le magazine allemand Spiegel : «Les Pays-Bas (64,2%) ou la Finlande (49%) ont plus le droit à se présenter comme le champion de discipline.» En 2012, l'Allemagne fera 26 milliards de nouvelles dettes, a annoncé le ministre des Finances. Le montant de la dette allemande inquiète le président de l'Eurozone Jean-Claude Juncker : «L'endettement de l'Allemagne est plus élevé que celui de l'Espagne (69,6%). Seulement, ici personne ne veut le savoir», a-t-il déclaré à Berlin le 16 novembre.

(...)

•«Il est clair que l'Allemagne a accompli un excellent travail au cours des dix dernières années, améliorant sa compétitivité, exerçant une forte pression sur ses coûts de main-d'œuvre.» - Christine Lagarde, ministre de l'Économie française, 15 mars 2010

Le chômage allemand a baissé en Allemagne, revenant de 9,5% en 2005 à 6,5%. Si la croissance a aidé à la création d'emploi, ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». «Le rebond de l'emploi a été accompagné par un accroissement du poids des services, qui utilise plus de temps partiel et payent ses employés moins que le secteur industriel», analyse la BNP. L'absence de salaires minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011 ... arfait.php

Voilà qui bat en brèche quelques idées reçues...

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par Nombrilist » 24 nov. 2011, 08:24:18

Tout le monde sait cela. Sauf les gogos qui n'écoutent que les discours UMP et des journaleux sans s'intéresser aux discours des autres partis. Ils sauraient que le modèle allemand, c'est:

- Une fécondité à 1.6 (le renouvellement générationnel nécessite 2.1), ce qui justifierait amplement une retraite plus tardive
- Une pauvreté accrue
- Un chômage caché probablement plus élevé que le nôtre
- Une tentative d'OPA sur l'Europe

Je considère nos dirigeants, qui soutiennent les intérêts allemands contre nos propres intérêts à nous, comme des traîtres à la patrie. Ni plus ni moins.

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johanono
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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par johanono » 24 nov. 2011, 13:06:05

Nombrilist a écrit :Je considère nos dirigeants, qui soutiennent les intérêts allemands contre nos propres intérêts à nous, comme des traîtres à la patrie. Ni plus ni moins.
Le problème, c'est que nos dirigeants français ne jurent que par l'Europe, et ne veulent rien faire qui serait de nature à provoquer une crise politique européenne. Dans leur esprit, et dans l'esprit de beaucoup de gens, il faut préserver l'apparence d'une Europe politique forte et d'un couple franco-allemand soudé. Or la défense des intérêts de la France impliquerait d'affronter durement les Allemands et de provoquer une crise politique européenne...

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par Nombrilist » 24 nov. 2011, 18:15:04

Oui, c'est ce qu'il faut faire. Si les allemands veulent jouer au plus c.., il faut être plus c.. qu'eux.

lancelot
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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par lancelot » 24 nov. 2011, 18:45:23

Une crise politique majeure en europe provoquerait très certainement la négociation d'un nouveau traité européen. Ce sera la dernière (et la seule) chance de voir les libéraux dégager des comissions et celles ci se soumettre au vote du parlement et uniquement à celui ci.

Je suis donc absolument pour un durcissement de ton . De toute façon, parti comme on est parti, cela ne coutera pas plus cher, sauf aux spéculateurs.

Allons y ... tenons tête aux allemands.

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par Nombrilist » 24 nov. 2011, 18:47:31

Le problème, c'est qu'il faudrait changer de président dès maintenant. Avril, c'est loin.

lancelot
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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par lancelot » 24 nov. 2011, 19:17:08

Ben oui ... je sais. :cry:

Hélas, on n'y peut rien, mais cela n'empêche pas d'en parler.

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par johanono » 24 nov. 2011, 19:42:23

lancelot a écrit :Une crise politique majeure en europe provoquerait très certainement la négociation d'un nouveau traité européen. Ce sera la dernière (et la seule) chance de voir les libéraux dégager des comissions et celles ci se soumettre au vote du parlement et uniquement à celui ci.

Je suis donc absolument pour un durcissement de ton . De toute façon, parti comme on est parti, cela ne coutera pas plus cher, sauf aux spéculateurs.

Allons y ... tenons tête aux allemands.
Oui, tenons tête aux Allemands, sauf qu'on vient d'apprendre aujourd'hui même que les traités européens seront modifiés, mais sans toucher à la BCE. Nicolas Sarkozy vient donc de céder face à Angela Merkel sur le rôle de la BCE.

Vu de France, on a l'impression d'être les dindons de la face d'une monnaie unique qui servirait uniquement les intérêts allemands. Mais il faut savoir que beaucoup d'Allemands ont l'impression d'être les dindons de la farce d'une monnaie unique qui les oblige à payer pour le laxisme économique de leurs partenaires européens.

C'est là qu'on s'aperçoit que c'est un non-sens de faire une monnaie unique commune à des pays aux caractéristiques économiques si différentes...

Le problème, dans toute cette crise, c'est qu'il y a des tabous à briser : faire financer nos dettes souveraines par la BCE ou par la planche à billets plutôt que par les marchés financiers, prendre acte du fait que la Grèce ne remboursera jamais sa dette, défier les Allemands sur l'euro, voire quitter la monnaie unique si on n'arrive pas à faire plier les Allemands.

Sarkozy ne donne pas l'impression d'être prêt à briser ces tabous, mais les socialistes non plus.

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par Nombrilist » 24 nov. 2011, 19:43:57

Golgoth a peut-être raison. Hollande arrivera peut-être à fédérer les autres pays pour contrer l'Allemagne. En tout cas, on n'a rien à perdre à l'essayer.

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par johanono » 24 nov. 2011, 19:50:32

Je doute fort de la capacité de Hollande à proposer un modèle européen alternatif. Rien, dans ses discours politiques actuels, ne laisse présager de cette capacité. Aujourd'hui, Hollande promet de la rigueur, il annonce une réduction des déficits à 0% en 2017, sans nous dire comment il va s'y prendre. Pour moi, il n'incarne pas vraiment la rupture.

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par Nombrilist » 24 nov. 2011, 19:53:15

Le Sénat vient d'expliquer comment. Faut suivre l'actu un peu icon_cheesygrin

lancelot
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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par lancelot » 24 nov. 2011, 23:30:47

Ben oui ... icon_cheesygrin

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par politicien » 12 déc. 2011, 15:26:07

Bonjour,

Voici un article intéressant sur le modèle allemand, qui complète assez bien le sujet de Johanono :
(...)

Six lettres - Steiff - qui, à elles seules, résument le miracle allemand. "Une très belle marque", se désole-t-on à la Fédération française du jouet. Une marque créée il y a plus de cent vingt-cinq ans, désormais présente dans cinquante pays et qui fait notamment un malheur aux Etats-Unis avec son célèbre Teddy, dont le nom a été inspiré par le président Roosevelt. Une société qui, après avoir délocalisé sa production en Chine, l'a rapatriée il y a quelques années en Allemagne.

(...)

"L'AGENDA 2010" DE SCHRÖDER : UNE RECETTE MIRACLE ?
Cette réussite, qui agace tant les Français, se prête en réalité à une double grille de lecture. Fondée sur le coût du travail, la première grille pourrait être qualifiée de libérale. Reposant sur la tradition industrielle et la qualité de la main-d'oeuvre (le fameux modèle rhénan), la seconde est davantage d'inspiration sociale-démocrate. L'ironie de l'histoire est que la première a été mise en place voilà bientôt dix ans par un gouvernement de gauche, alors que la seconde s'est épanouie après la guerre, essentiellement sous des gouvernements conservateurs.

Décembre 2002. L'hebdomadaire britannique The Economist consacre un dossier à l'Allemagne. Son titre : "Le géant incertain". Son constat : "L'économie est tirée vers le bas par une des mains-d'oeuvre les plus chères, les moins flexibles et les plus protégées au monde."

(...)

La réponse viendra le 14 mars 2003. Plus de 4 millions de personnes (soit 9 % de la population active) sont alors au chômage. Dans un discours au Bundestag resté célèbre, le chancelier Schröder annonce l'"Agenda 2010" et promet du sang et des larmes à ses compatriotes. "Nous réduirons les prestations distribuées par l'Etat, nous favoriserons la responsabilité des individus et nous devrons exiger davantage de chacun." C'est selon lui le seul moyen pour qu'en 2010 l'Allemagne "revienne en tête du développement économique et social en Europe".

L'âge de la retraite est repoussé, l'indemnisation du chômage réduite et chamboulée, les remboursements des dépenses de santé plus sélectifs, les cotisations sociales diminuées, la TVA augmentée... Aucun Allemand n'échappe à la réforme.

>> Lire : "Le coût social des réformes outre-Rhin"

(...)

Résultat : contrairement à toutes les prévisions, la croissance affichée en 2010 est spectaculaire (+ 3,6 %) et celle de 2011 pourrait avoisiner les 3 %. Si 2009 a été marquée par une profonde récession (- 4,7 % de croissance), les employeurs et les syndicats, aidés par l'Etat, se sont mis d'accord pour privilégier le travail à temps partiel plutôt que les licenciements. Dès lors, le chômage est resté étonnamment stable, permettant aux entreprises de repartir très rapidement en 2010.

LE REVERS DE LA MÉDAILLE GERMANIQUE
Gauche et droite tentent de s'approprier ce succès. "Sous Gerhard Schröder, il y avait 5 millions de chômeurs. Nous en sommes à moins de 3 millions. Nous sommes plus forts qu'avant la crise", répète à l'envi la chancelière. "Le gouvernement actuel n'a pas fait grand-chose, répliquait, en 2010, l'ancien chancelier social-démocrate. Comment se portent les pays qui n'ont pas fait les réformes entreprises en 2003 - la Grande-Bretagne, la France, l'Espagne ? Ils doivent maintenant entreprendre des réformes en partie plus radicales que celles que nous avons menées à l'époque."

De fait, l'Allemagne affiche aujourd'hui un bilan flatteur : le chômage va encore diminuer cette année (malgré une augmentation de la population active), le déficit budgétaire a été ramené sous la barre des 3 % et les exportations continuent de s'envoler. Sur les trois premiers trimestres de l'année, l'excédent commercial approche les 120 milliards d'euros, davantage encore qu'en 2010. De 2005 à 2009, le nombre d'entreprises exportatrices progresse de 219 000 à 239 000. Dans le même temps, en France, il diminue de 100 000 à 91 900.

Mais il y a le revers de la médaille. Durant toute cette période, les salaires sont restés stables, la consommation étale et les inégalités se sont accrues. Partant du principe qu'"un travail mal payé et inconfortable est préférable à une non-activité financée par les transferts sociaux", le pays a multiplié les emplois peu rémunérés. Environ 7,4 millions de salariés occupent un "mini-job" très peu payé. Encore aujourd'hui, l'Agenda 2010 fait l'objet d'intenses débats, tant à gauche qu'à droite. Certains y voient la clé du succès actuel de l'Allemagne, d'autres le début de la fin d'un modèle.

Les deux thèses sont sans doute excessives. A y regarder de plus près, l'Allemagne avait commencé sa mue dès la fin des années 1990, une fois la réunification absorbée. C'est la thèse de Peter Bofinger, un des cinq économistes qui conseillent le gouvernement, qui évoque "les réformes invisibles" de la décennie 1992-2002. "Après le pic de 1996, quand la part des dépenses publiques dans le PIB allemand atteint 54 % et dépasse pour la première et seule fois de son histoire celle de la France, la diminution est spectaculaire. Dès 1998, l'Allemagne tombe à 48 %, puis à 44 % en 2001", relèvent Bernard de Montferrand et Jean-Louis Thiériot, auteurs de France-Allemagne : l'heure de vérité (Tallandier).

(...)

"LE MODÈLE ALLEMAND NE DOIT SA RÉUSSITE QU'À LA DIRECTION TOTALEMENT OPPOSÉE DES AUTRES PAYS"

Mais l'exemple de Steiff le montre, ces chiffres ne disent pas tout. D'abord parce que le "modèle allemand", c'est aussi des grandes entreprises, tel Siemens, qui offrent une garantie d'emploi à leurs salariés sur plusieurs années. Surtout parce que les succès à l'exportation ne dépendent pas que du coût du travail. Loin de là. Auteur d'un volumineux rapport sur "Une prospective franco-allemande", l'ancien sénateur français Bernard Angels (PS) le constate : "On est tenté d'attribuer les différences importantes et le rythme d'expansion des exportations des deux pays à destination de la zone euro, et plus largement de l'OCDE, à l'avantage de l'Allemagne à l'influence de la composante qualitative de la compétitivité des produits allemands."

(...)

L'Agenda 2010 n'est donc que le dernier étage d'une construction dont les premiers éléments ont été assemblés il y a plusieurs décennies. Ce modèle est-il pérenne ? Patrick Artus ne le croit pas. "Puisque la demande des ménages est faible (...) et puisque le poids de l'industrie est élevé, la croissance de l'Allemagne ne peut venir que de ses exportations (...). L'Allemagne a une économie structurellement forte mais fragile de sa dépendance aux autres."

(...)

"Cette évolution doit-elle réellement former la loi fondamentale pour l'ensemble de la zone euro ? N'est-il pas surprenant (...) que les décideurs politiques restent incapables de comprendre que le modèle allemand ne doit sa réussite qu'au fait que les autres pays prenaient une direction totalement opposée ? La modération salariale telle que pratiquée en Allemagne ne pouvait porter ses fruits qu'en tant que stratégie isolée. Si tous les autres pays lui avaient emboîté le pas, la zone euro aurait immanquablement fini par affronter une spirale déflationniste", expliquait-il en avril lors d'un colloque de la fondation Notre Europe.

Vouloir s'inspirer de l'Allemagne peut être utile, mais vouloir l'imiter serait irréaliste. Reste donc aux autres pays européens, notamment la France, à résoudre une équation encore plus complexe : comment être compétitif sans être allemand ?
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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par mps » 12 déc. 2011, 16:54:04

On peut disserter à l'infini sur les moyens, mais pas mégoter sur le but.
Oui, le salaire de base en Allemagne est à 5 euros : pas la joie, mais aussi un incitant à devenir plus compétent.
Une autre mentalité aussi : dans les pays nordiques en général, un chômeur est un peu mal vu et se remet au travail sous la pression sociale. En Frnce, on en fait un militant de gauche et on le félicite ...
Les exportations intra-européennes, c'est bien, mais risqué si survenait un effet domino. Je vois que la Belgique (premier pays exportateur du monde) mène tous ses efforts vers la grande exportation (avec des succès remarquables).
Ce que je trouve particulièrement débile, c'est d'en vouloir à l'Allemagne de ses performances, alors que nous ramons tous sur le même bateau. Prenons le meilleur partout, et faisons-en notre ligne de conduite.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Re: L'Allemagne, un modèle imparfait

Message non lu par wesker » 26 déc. 2011, 14:23:58

Il est 6 euros et des brouettes en France, mps, pas franchement la cause de tout les maux et l'article du Figaro, journal pro UMP s'il en est révèle que l'Allemagne n'est pas le modèle de discipline, de vertus budgétaire que l'on explique et que sa croissance est fortement tributaire de la situation intérieure des es clients et partenaires européens. C'est sans doute cette situation qui explique les exigences de discipline de l'Allemagne à l'égard de ses clients !

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