Qu'en pensez vous ?Réformer le financement de la protection sociale serait devenu une nécessité pour diminuer le coût du travail en France. Pourtant, dans son rapport sur les prélèvements sociaux et fiscaux en France et en Allemagne, la Cour des comptes montre que, si l'Allemagne a bien connu une baisse de son coût du travail depuis 2000, celle-ci est plus due à la baisse des salaires qu'à celle des cotisations.
Surtout, elle n'a permis que d'égaliser les coûts dans les deux pays."Les coûts salariaux unitaires ont évolué de façon presque identique pour la seule industrie manufacturière", a même expliqué Patrick Artus, économiste chez Natixis, lors de son audition sur le sujet à l'Assemblée nationale.
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CONSTAT PROBLÉMATIQUE
En outre, l'impact sur le coût du travail du basculement d'une partie des cotisations patronales vers la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou la contribution sociale généralisée (CSG) n'est pas établi pour les bas salaires. En raison des allégements de charges sur ceux-ci, l'employeur d'un salarié au smic ne paie aujourd'hui que 2 % de cotisation maladie-vieillesse-famille sur les 28,1 % appliqués normalement aux salariés. Les entreprises de moins de 20 salariés en sont même totalement exonérées. Le transfert de ces deux points se traduirait par un gain d'à peine 20 euros environ par mois et par salarié pour l'entreprise.
Un constat problématique quand le transfert du financement est justement censé rendre le travail peu qualifié plus compétitif. Il reste certes les cotisations chômage ou de retraites complémentaires, qui s'élèvent à 10 %, mais celles-ci sont intégralement gérées par les partenaires sociaux, qui ne sont pas prêts à perdre le contrôle de ces ressources.
"EFFETS TRANSITOIRES"
Enfin, l'impact sur la compétitivité à long terme d'un transfert est discuté. "Si l'on augmente la taxe sur la valeur ajoutée tout en diminuant les charges sociales, les salaires s'indexeront sur celle-ci.
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