http://www.lejdd.fr/Election-presidenti ... Sarkozy-cr…Un tournant protectionniste dans sa campagne : Nicolas Sarkozy a annoncé dimanche, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), plusieurs mesures destinées à revoir la libre-circulation des biens et des hommes au sein de l'espace Schengen et à renforcer la priorité pour les entreprises européennes dans les marchés publics. Du protectionnisme? Pas pour le chef de l'Etat qui préfère parler d'une volonté "concurrence loyale". Mais pour Florence Chaltiel, spécialiste du droit européen interrogée par leJDD.fr, cela reste "dans les faits, du protectionnisme européen."
Une conversion qui semble tardive, puisque le discours du président n'a pas toujours été le même sur la question. Le 27 octobre dernier, lors d'une émission explicative sur la crise, il expliquait certes que la "réciprocité" entre les pays dans le domaine du commerce est "quelque chose qui compte" mais que le "protectionnisme est une très mauvaise chose".
[BBvideo 425,350]http://www.youtube.com/watch?v=Ir_0-mEV ... r_embedded[/BBvideo]
"L'Europe est déjà très protectrice"
A l'époque, le président-pas-encore-candidat répondait aux tenants de la "démondialisation". D'ailleurs, quelques jours plus tôt, l'UMP avait publié un argumentaire pour dénoncer également le "protectionnisme". A le relire aujourd'hui, on peut penser qu'il s'adresse à l'auteur du discours de Villepinte.
Dimanche, il a par exemple menacé que, "si au bout d'un an nous n'avons pas progressé", la "France appliquera unilatéralement sa propre charte des PME jusqu'à ce que les négociations aboutissent". A l'automne, le parti majoritaire écrivait : "Mettre en place du protectionnisme de manière unilatérale, c’est s’exposer à des représailles dont les Français payeront le prix : c’est la porte ouverte à une guerre commerciale mondiale!"
Quand il a dénoncé, toujours lors de son meeting que "l’Europe ne peut être un ventre mou, un espace ouvert à tous les vents" tout en exigeant qu'elle devienne au contraire une "protection", l'UMP écrivait : "l'Europe est déjà très protectrice (PAC, droits anti-dumping). Deux-tiers des importations dans l’Union européenne se réalisent entre pays européens. Le problème n’est pas la concurrence déloyale avec la Chine, mais notre compétitivité avec nos voisins européens!" Nicolas Sarkozy a dénoncé, lui, la "concurrence déloyale avec la Chine" notamment.
Outre la Chine, le président-candidat a aussi cité les Etats-Unis en exemple, en reprenant plusieurs mesures protectionnistes adoptées outre-Atlantique. Pourtant, il y a bientôt deux ans, le même Nicolas Sarkozy dénonçait, avec le Premier ministre britannique de l'époque Gordon Brown, l'attitude américaine en matière commerciale.
Ces virages à 180 degrés sur l'aspect économique de son discours doivent être complétés par celui opéré sur l'espace Schengen. Si dans ses discours le chef de l'Etat est resté constant sur le sujet et disait peu ou prou la même chose ce dimanche et en avril 2011, cela n'a pas toujours été suivi d'effets. Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, ne s'est pas rendu à une réunion jeudi 8 mars avec ses homologues européens au cours de laquelle ils ont approuvé, explique le site Internet du Monde, les premiers principes de la "gouvernance politique" de la zone Schengen. Exactement ce que Nicolas Sarkozy propose de faire pour son prochain quinquennat, s'il est réélu.
Protectionnisme européen : quand Sarkozy se contredit
Protectionnisme européen : quand Sarkozy se contredit
Re: Protectionnisme européen : quand Sarkozy se contredit
Nicolas Sarkozy en pleine "gesticulation électoraliste"
Le point de vue de Jean Quatremer, correspondant permanent du journal "Libération" à Bruxelles.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/co ... liste.html
Le point de vue de Jean Quatremer, correspondant permanent du journal "Libération" à Bruxelles.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/co ... liste.html
- wesker
- Messages : 32008
- Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
- Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel
Re: Protectionnisme européen : quand Sarkozy se contredit
Voir la droite mondialiste expliquer aujourd'hui les dérives auxquelles conduisent les accords de Schengen ainsi que l'absence de régulation, de contrôle a de quoi me satisfaire. Je note, avec satisfaction des évolutions dans la bonne direction, mais reste tout de même sceptique car à écouter les responsables de la campagne ou la porte parole du candidat, je constate qu'ils préfèrent ouvertement se tourner vers la gauche ou les idées inverses à celles que les électeurs expriment plutôt que de poursuivre cet indispensable évolution programmatique qui éviterait à la droite la débâcle vers laquelle elle se dirige sans que le candidat socialiste n'ait avancé l'esquisse d'un projet ou de mesures concrètes hormis quelques démagogies.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré