La condition première pour que les salariés retrouvent facilemennt du travail ... c'est la facilité de licenciement !La solution existe, elle s'appelle flex-sécurité. Ca consiste en un système où les salariés retrouvent rapidement un travail.
Si tu prends le système américain, par exemple, n'importe quel salarié peut, en arrivant un matin, être appelé chez son patron, se faire signifier son congé immédiat, être accompagné le temps de reprendre ses effets personnels, et se trouver dehors, préavis en poche (et encore, ce préavis n'est généralement pas obligatoire, mais le patron a souvent un "geste" en payant une semaine).
Barbare ? Point du tout. Cette facilité de licenciement entraîne évidemment une facilité d'embauche, l'employé viré le matin étant généralement remplacé l'après-midi, ce qui fait un heureux ...
Du point de vue du salarié, c'est loin d'être la panique. Ma fille ayant revendu une PME qu'elle avait à NY, sans reprise de personnel, elle a réuni ses 6 salariés pour leur annoncer, une vendredi soir, la fin de leur emploi pour le lundi matin. Et elle a ajouté que comme elle avait bien vendu, elle payerait à chacun une semaine de salaire. On a servi du mousseux, des biscuits, tout le monde s'est embrassé et on a évoqué les mille moments joyeux de la collaboration. Elle est restée en contact avec ses collaborateurs : tous avaient retrouvé un travail convenable avant le fin de la semaine. (en bonne européenne, elle s'apprêtait à une rallonge pour ceux qui auraient été en difficulté plus longue, mais ça n'a pas été le cas).
Je vois qu'en France, les licenciements sont carrément byzantins, avec même obligation de recaser les licenciés, etc.
Résultat : quel patron va-t-il encore oser engager ? On voit se multiplier les faux indépendants, les intérimaires détachés, les tests d'embauche interminables, les concours, les sélections, bref, mille précautions qui n'ont pour effet que de ralentir le recrutement.
Et on voit maintenant de petits salariés obtenir 30.000 € de dédommagement supplémentaire à leur préavis, sans aucune justification. Si ça, ce n'est pas un "piège à l'emploi" ...