PS : L'été meurtrier

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politicien
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Message non lu par politicien » 15 août 2009, 22:24:00

Bonjour,
 Martine Aubry peut-elle rester ? Oui, sans doute, mais pour combien de temps ? Rue de Solferino, on en est là. Comment le PS a-t-il fait son compte pour que ces questions cheminent désormais dans les crânes, six mois seulement après l'élection de sa première secrétaire ? L'exploit, si c'en est un, n'est pas mince. L'infernale «machine à perdre» tourne à plein régime. Chacun s'en plaint mais personne ne sait comment l'arrêter puisqu'on a égaré depuis longtemps le mode d'emploi. Les auteurs des phrases acides prononcées ces derniers jours sur l'état déliquescent du parti savent très bien ce qu'ils font. Il s'agit d'affaiblir la première secrétaire et donc d'installer dans les esprits l'idée que sa place est déjà à prendre. Ils veulent faire de Martine Aubry une première secrétaire de transition et ils sont en train d'y parvenir.  Pour s'en convaincre, il suffit de remonter six mois en arrière. En janvier, le parti voulait croire à un nouveau départ, et Martine Aubry, en succédant à François Hollande, prenait, comme il se doit, sa place dans la petite famille des présidentiables. L'horizon, c'était 2012, et on allait voir ce qu'on allait voir. Mais Martine Aubry avait sans doute négligé un horizon plus proche, celui des européennes. Ses adversaires l'attendaient sur ce premier obstacle et ils n'ont pas été déçus… Depuis, animés d'une joie mauvaise, ils se déchaînent et diffusent au jour le jour un poison à effet lent, celui de la défiance. Et leur stratégie paye puisque, en cet été meurtrier, Martine Aubry se voit contrainte d'envisager l'avenir avec un mélange de crainte et de découragement. 2012 ? C'est si loin. Qui sait de quoi la semaine prochaine sera faite ?  Il faut dire que les «camarades» sont implacables quand ils décident de se détester. Parmi eux, beaucoup ont appris l'art de la guerre interne dans les années 1990, au temps où fabiusiens, jospinistes et rocardiens s'échangeaient chaque jour des volées de bois vert. Mais la comparaison s'arrête là. Car, à cette époque, les socialistes étaient au pouvoir et ils savaient à quoi ils croyaient, alors qu'ils entament en cet été 2009 leur huitième année d'opposition et traversent la pire crise d'identité de leur histoire.  Martine Aubry doit gérer tout cela, et on la plaint. Elle sait que ses «amis» ne lui feront aucun cadeau, qu'ils vont la scruter, la provoquer, et qu'ils attendent tranquillement le rendez-vous des régionales pour peut-être siffler la fin de la partie. Nadine Morano a raison de dire que ce qui se passe au Parti socialiste est «affreux». On n'y parle plus que de «formol» (Montebourg), de «mort clinique» (Valls), de «coma dépassé» (Dray) ou de «cadavre» (Bernard-Henri Lévy). Martine Aubry voulait ressusciter le PS, la voilà au beau milieu d'un film d'épouvante.   Qu'en pensez vous ?  A plus tard, 
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Cépajuste
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Message non lu par Cépajuste » 16 août 2009, 10:25:00

Tout ça était prévisible. Les divisions au PS, ce n’est pas nouveau, mais on peut les surmonter à condition d’avoir une vision, une autorité et une dynamique rassembleuse. Et d’être en phase avec la base électorale. Il y avait déjà des divisons profondes à l’époque de Mitterrand et de Jospin, ça n’a pas empêché les victoires électorales. Facile d’accuser les autres, moi je pense que Martine Aubry est passée à côté d’une opportunité, elle a désormais moins de marge de manoeuvre qu’il y a 6 mois parce qu’elle a déjà déçu, qu’on commence à ne plus la croire capable de redresser la situation, et surtout parce que le PS a fait une contre-performance aux élections européennes, et là-dessus Aubry porte une lourde responsabilité. Elle a voulu faire campagne sur le thème du Manifesto, comme s’il y avait au PS une adhésion au traité de Lisbonne et aux thèses du PSE, ce qui n’est pas du tout le cas. Et puis elle a manqué d’offensive face au gouvernement, disant qu’elle préférait être "proposante" plutôt qu’opposante. Il faut être les deux, mais en réalité elle ne s’est montrée ni opposante ni même "proposante". Bref, le PS n’existe toujours pas, Aubry n’a pas su incarner une ligne politique ni rassembler le parti autour d’elle, c’est un échec.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 16 août 2009, 10:40:00

Oui mais combien d'échecs faudra t'il pour que les tenors comprennent enfin qu'ils doivent s'effacer pour laisser le PS se rénover et réfléchir à un programme digne de ce nom. Il n'y a pas de parti sans idées et il n'y a pas d'idées viables sans parti. Comme beaucoup d'électeurs de gauche, je ne me retouve plus dans ce parti et je n'hésite plus a ne pas voter pour lui. le vote utile est désormais devenu un vote particulièrement inutile.

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Message non lu par Cépajuste » 16 août 2009, 10:52:00

Le problème, c’est que le PS n’a toujours pas digéré le non au TCE de 2005. Il faut dire qu’il n’ a pas non plus digéré le 21 avril 2002. Il a un gros problème d’autisme, il est à l’image des élites qui restent enfermées dans leurs certitudes, sans voir que leur modèle est en train de s’écrouler. Le pire c’est qu’au départ, ce n’était pas le modèle du PS mais de la droite, seulement depuis le PS s’est laissé séduire par la mondialisation libérale. C’est le sort de tous les partis sociaux-démocrates européens qui sont dans une impasse historique. On est dans une période de transition, qui risque de durer parce que nos institutions ne permettent pas facilement le renouvellement du paysage politique.

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Magicfly
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Message non lu par Magicfly » 16 août 2009, 11:40:00

Cépajuste a écrit :Le problème, c’est que le PS n’a toujours pas digéré le non au TCE de 2005. Il faut dire qu’il n’ a pas non plus digéré le 21 avril 2002. Il a un gros problème d’autisme, il est à l’image des élites qui restent enfermées dans leurs certitudes, sans voir que leur modèle est en train de s’écrouler. Le pire c’est qu’au départ, ce n’était pas le modèle du PS mais de la droite, seulement depuis le PS s’est laissé séduire par la mondialisation libérale. C’est le sort de tous les partis sociaux-démocrates européens qui sont dans une impasse historique. On est dans une période de transition, qui risque de durer parce que nos institutions ne permettent pas facilement le renouvellement du paysage politique.
Ça remonte de bien plus loin, tu as oublié la raclée aux législatives de mars 93, et encore celle d'avant;1986 certes moins dure et récupérée par les qualités politiques exceptionnelles  de Tonton en 88. Finalement le PS quand il gagne une élection (c'est exceptionnel) il perd la suivante. C'est un pb de fond! Le PS ne sait pas faire l'analyse de ses défaites et retombe chaque fois dans ses mêmes travers. Le PS n'est pas un parti social démocrate, mais un parti marxiste qui ne se l'avoue pas: il reste nostalgique de l’avant chute du mur, voilà le pb!
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Cépajuste
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Message non lu par Cépajuste » 16 août 2009, 12:04:00

Magicfly a écrit :Ça remonte de bien plus loin, tu as oublié la raclée aux législatives de mars 93, et encore celle d'avant;1986 certes moins dure et récupérée par les qualités politiques exceptionnelles  de Tonton en 88. Finalement le PS quand il gagne une élection (c'est exceptionnel) il perd la suivante. C'est un pb de fond! Le PS ne sait pas faire l'analyse de ses défaites et retombe chaque fois dans ses mêmes travers. Le PS n'est pas un parti social démocrate, mais un parti marxiste qui ne se l'avoue pas: il reste nostalgique de l’avant chute du mur, voilà le pb!
Oui mais n’oubliez pas que de 1981 à 2002, chaque majorité sortante a perdu les élections, ce fut vrai aussi pour la droite. Si en 2007 la droite est restée au pouvoir, c’est tout de même parce que Sarkozy a réussi à faire croire qu’il incarnait une rupture alors qu’il était ministre du gouvernement sortant… une belle manipulation réussie grâce au soutien des médias. Et aussi parce que le PS est devenu mou et qu’il n’assume plus son rôle d’opposant.

Si le PS est un parti marxiste, comment expliquez-vous que le gouvernement Jospin soit celui qui ait le plus privatisé ?

En réalité le problème du PS est effectivement ancien, il date de 1983. Le PS a gagné en 1981 avec un programme de changement radical de société, et les 2 premières années il a tenu le cap, avec les nationalisations, la retraite à 60 ans, les 39 h, la cinquième semaine de congés, l’abolition de la peine de mort, la décentralisation, les lois Auroux, etc. Mais à partir de 1983, il s’est retrouvé dans une situation où il devait, soit poursuivre sa politique de changement et sortir du SME, soit revenir à une politique d’austérité de droite pour rester dans le système monétaire européen. Il a choisi la seconde solution, contre l’avis à l’époque de Chevènement et de Fabius notamment. Depuis, le PS s’est droitisé de plus en plus en se rapprochant de ses homologues européens. Mais depuis le non au TCE de 2005, le PS est en crise interne à cause de cette ligne, et aujourd’hui la crise économique sonne le glas de cette orientation dans toute l’Europe, mais le PS refuse de l’admettre, il est dans le déni.

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Message non lu par Magicfly » 16 août 2009, 22:16:00

Cépajuste a écrit :Oui mais n’oubliez pas que de 1981 à 2002, chaque majorité sortante a perdu les élections, ce fut vrai aussi pour la droite. Si en 2007 la droite est restée au pouvoir, c’est tout de même parce que Sarkozy a réussi à faire croire qu’il incarnait une rupture alors qu’il était ministre du gouvernement sortant… une belle manipulation réussie grâce au soutien des médias. Et aussi parce que le PS est devenu mou et qu’il n’assume plus son rôle d’opposant.
Si le PS est un parti marxiste, comment expliquez-vous que le gouvernement Jospin soit celui qui ait le plus privatisé ?

En réalité le problème du PS est effectivement ancien, il date de 1983. Le PS a gagné en 1981 avec un programme de changement radical de société, et les 2 premières années il a tenu le cap, avec les nationalisations, la retraite à 60 ans, les 39 h, la cinquième semaine de congés, l’abolition de la peine de mort, la décentralisation, les lois Auroux, etc. Mais à partir de 1983, il s’est retrouvé dans une situation où il devait, soit poursuivre sa politique de changement et sortir du SME, soit revenir à une politique d’austérité de droite pour rester dans le système monétaire européen. Il a choisi la seconde solution, contre l’avis à l’époque de Chevènement et de Fabius notamment. Depuis, le PS s’est droitisé de plus en plus en se rapprochant de ses homologues européens. Mais depuis le non au TCE de 2005, le PS est en crise interne à cause de cette ligne, et aujourd’hui la crise économique sonne le glas de cette orientation dans toute l’Europe, mais le PS refuse de l’admettre, il est dans le déni.
Mais chaque candidat fait de la "manipulation" tu croisque Tonton n'a pas manipulé; c'était même le super champion de la manipulation. Si en 83 il a changé de cap c'est qu'il envoyait le pays dans le mur et, contrairement à ce que tu dis, il anommé Fafa pour changer de politique, une politique plus à droite plus proeuropéenne et ce naze pour regagner de l'aura au sein du PS à choisi de retourner sa veste pour le rérérendum. Heureusement ça n'a pas payé il est resté au fond du trou. Tant que le PS croira que sa voie est à gauche toute, il perdra tout! La majorité des français ne veulent pas de d'utopistes! 
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Message non lu par Cépajuste » 17 août 2009, 13:04:00

Magicfly a écrit : Si en 83 il a changé de cap c'est qu'il envoyait le pays dans le mur et, contrairement à ce que tu dis, il anommé Fafa pour changer de politique
Non pas du tout, Fabius a été nommé Premier ministre en 1984, soit 1 an après le changement de cap qui a eu lieu sous Mauroy. Si vous comparez objectivement la situation de l'époque à la situation actuelle, vous constaterez que c'est Sarkozy qui nous a conduit dans le mur, car la situation économique n'a jamais été aussi catastrophique qu'en ce moment


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wesker
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Message non lu par wesker » 18 août 2009, 00:26:00

Cepajuste, tu expliques, fort pertinemment qu'à partir de 1983 et en dépit d'un programme de changement radical de la société, le PS a du opérer le virage de l'austérité pour conduire une politique que tu estimes être de droite....

Tu devrais donc t'interroger sur les raisons qui ont amené l'ancienne majorité de gauche a opéré ce changement pour comprendre qu'en dépit de la volonté les réalités economiques et budgetaires ont pris le dessus sur les idéalismes utopiques.

A l'heure actuelle, le Ps reste confronté à ces réalités qui vont à l'encontre des embardées parfois marxistes auxquelles il se livre sans convictions connaissant son incompatibilité avec la situation actuelle. Et en matière européenne, après avoir longtemps été le promoteur d'une Europe federale et ratifié les Traités qui transfèrent des pans entier de notre souveraineté entre les mains des "liberaux" ils se trouvent confrontés à une contradiction supplementaire. Comment en effet, peux t-on contester une Europe que l'on a contribué à mettre avec le soutien d'une partie de la droite qui reniait ainsi toutes ses valeurs ?

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racaille
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Message non lu par racaille » 18 août 2009, 01:00:00

kpmpf a écrit :Cepajuste, tu expliques, fort pertinemment qu'à partir de 1983 et en dépit d'un programme de changement radical de la société, le PS a du opérer le virage de l'austérité pour conduire une politique que tu estimes être de droite....

Tu devrais donc t'interroger sur les raisons qui ont amené l'ancienne majorité de gauche a opéré ce changement pour comprendre qu'en dépit de la volonté les réalités economiques et budgetaires ont pris le dessus sur les idéalismes utopiques.
Il aurait fallu aller plus loin, nettement plus loin, mais Tonton a sans doute eu peur de ce qu'il aurait pu déclencher avec un peu de bonne volonté. Mais je m'égare : il ne faut pas oublier qu'il n'a jamais été lui-même socialiste, ça compte aussi pour beaucoup dans le virage entrepris en 1983. Les deux premières années il s'est contenté, en bon politicien florentin, de lancers des os à ronger aux gens qui l'on élu président mais il n'a pas tenté d'abolir le salariat, il ne s'est pas attaqué au capitalisme ni à la dictature du marché qui était en train de se composer dans notre pays à l'époque, il n'a pas tenté d'instaurer une démocratie directe ou tout du moins une démocratie participative, il n'a pas favorisé l'autogestion dans les entreprises, etc.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Magicfly
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Message non lu par Magicfly » 18 août 2009, 09:17:00

racaille a écrit : Il aurait fallu aller plus loin, nettement plus loin, mais Tonton a sans doute eu peur de ce qu'il aurait pu déclencher avec un peu de bonne volonté. Mais je m'égare : il ne faut pas oublier qu'il n'a jamais été lui-même socialiste, ça compte aussi pour beaucoup dans le virage entrepris en 1983. Les deux premières années il s'est contenté, en bon politicien florentin, de lancers des os à ronger aux gens qui l'on élu président mais il n'a pas tenté d'abolir le salariat, il ne s'est pas attaqué au capitalisme ni à la dictature du marché qui était en train de se composer dans notre pays à l'époque, il n'a pas tenté d'instaurer une démocratie directe ou tout du moins une démocratie participative, il n'a pas favorisé l'autogestion dans les entreprises, etc.
Tonton a viré à gauche pour faire une carrière politique ... et il a réussis! Une fois élu il s'est confortablement lové dans le fauteuil qu'il avait tant décrié; "Le coup d'état permanent". Oui Tonton était un ersatz de socialiste.
Mais alors, la gauche n'a jamais eu de vrai président pendant les 50 ans de la cinquième république! C'est encore mal parti pour les prochaines!

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Message non lu par wesker » 18 août 2009, 09:43:00

C'est exact.

Le PS, de part son manque de cohesion, son absence de projet et son incapacité à dirigier ne represente aucunement une vraie alternative à la politique conduite actuellement par la droite mondialiste.

Ne serait ce que pour gerer les régions, cette dernière presente des qualités autrement plus appréciables que les resultats qu'offrent les regions de gauche.

Dès lors, il convient de reconquérir les regions et de promouvoir ensuite une vraie politiquie reformatrice au niveau national...C'est dans cet esprit que Philippe de Villiers rejoindra le comité de liaison même si on peut regretter l'absence d'expression et de présentation d'une 3ème voie entre le mondialisme et le socialisme et ce, dès les regionales.

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Cépajuste
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Message non lu par Cépajuste » 18 août 2009, 10:50:00

kpmpf a écrit : Cepajuste, tu expliques, fort pertinemment qu'à partir de 1983 et en dépit d'un programme de changement radical de la société, le PS a du opérer le virage de l'austérité pour conduire une politique que tu estimes être de droite....

Tu devrais donc t'interroger sur les raisons qui ont amené l'ancienne majorité de gauche a opéré ce changement pour comprendre qu'en dépit de la volonté les réalités economiques et budgetaires ont pris le dessus sur les idéalismes utopiques.

A l'heure actuelle, le Ps reste confronté à ces réalités qui vont à l'encontre des embardées parfois marxistes auxquelles il se livre sans convictions connaissant son incompatibilité avec la situation actuelle. Et en matière européenne, après avoir longtemps été le promoteur d'une Europe federale et ratifié les Traités qui transfèrent des pans entier de notre souveraineté entre les mains des "liberaux" ils se trouvent confrontés à une contradiction supplementaire. Comment en effet, peux t-on contester une Europe que l'on a contribué à mettre avec le soutien d'une partie de la droite qui reniait ainsi toutes ses valeurs ?
Ce ne sont pas les réalités économiques qui ont conduit la gauche a mener une politique de droite, mais les contraintes européennes. La vraie question qui s’est posée à l’époque et qui se pose toujours à la gauche, est : peut-on faire une politique de gauche dans l’UE actuelle ? Réponse : non. Par conséquent, il faut changer l’UE, la rendre plus démocratique, car il n’est pas normal qu’une seule politique soit possible en Europe, le choix doit revenir aux citoyens.

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Message non lu par wesker » 18 août 2009, 13:00:00

Je t'arrête ! la politique d'austérité s'est mise en place à partir de 1983 alors que l'acte unique qui commençait à transférer des pans entiers de notre souveraineté à Bruxelles.

Et c'est ensuite le Traité de Maastricht qui consacra l'architecture actuelle de l'Union Européenne.....Par conséquent, le PS ne peut hormis une vraie reconnaissance de responsabilité, dénoncer l'Europe actuelle après avoir tant oeuvré, avec la complicité d'une partie de la droite, à la mettre en place.

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Message non lu par Cépajuste » 18 août 2009, 13:14:00

kpmpf a écrit :Je t'arrête ! la politique d'austérité s'est mise en place à partir de 1983 alors que l'acte unique qui commençait à transférer des pans entiers de notre souveraineté à Bruxelles.

Et c'est ensuite le Traité de Maastricht qui consacra l'architecture actuelle de l'Union Européenne.....Par conséquent, le PS ne peut hormis une vraie reconnaissance de responsabilité, dénoncer l'Europe actuelle après avoir tant oeuvré, avec la complicité d'une partie de la droite, à la mettre en place.
Je ne suis pas le représentant du PS, je donne mon opinion personnelle. En 1983, il y avait déjà le SME (système monétaire européen) qui était une contrainte. On aurait pu en sortir mais les socialistes n’étaient pas tous d’accord et Mitterrand a arbitré en faveur du SME. S’il avait fait le choix inverse, peut-être que la gauche aurait gagné les élections législatives de 1986 et aujourd’hui le PS ne serait pas dans l’état où il est, mais on ne peut pas réécrire l’histoire.

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