Le parti de gauche

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wesker
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 26 mai 2012, 21:20:57

Mouarf...je suis d'accord avec toi sur le manque d'intérêt stratégique, du front de gauche de s'entendre avec le PS mais il en reste quand même, pour l'instant le satellite puisque les candidats du front de gauche se désisteront en faveur du candidat de gauche le mieux placés, c'est ainsi déjà depuis longtemps.

Localement, se desister alors même qu'il n'existe quasiment aucune convergence programmatique, au seul motif d'une pseudo appartenance à la gauche me semble assez...paradoxal pour des gens qui ont, à les entendre des convictions de gauche assez profondes !

Nico37
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 27 mai 2012, 21:12:54

wesker a écrit :Mouarf...je suis d'accord avec toi sur le manque d'intérêt stratégique, du front de gauche de s'entendre avec le PS mais il en reste quand même, pour l'instant le satellite puisque les candidats du front de gauche se désisteront en faveur du candidat de gauche le mieux placés, c'est ainsi déjà depuis longtemps.

Localement, se desister alors même qu'il n'existe quasiment aucune convergence programmatique, au seul motif d'une pseudo appartenance à la gauche me semble assez...paradoxal pour des gens qui ont, à les entendre des convictions de gauche assez profondes !
Hum, pas tant que ça :
Le Front de gauche : la morale avant tout Jonathan

A l’occasion d’un meeting tenu, déjà, place de Stalingrad, il y a plusieurs années, Patrick Le Hyaric avait eu cette exclamation :

" Nous sommes les élus de la morale ".

J’avais été frappé par la formule, mais je n’en comprends qu’à peine la signification réelle. Dans son esprit, comme dans celui des dirigeants du Front de gauche, Parti Communiste y compris, les positions sont prises au regard de critères essentiellement moraux, je veux dire par là qu’elles sont formulées au regard d’une grille de valeurs, donc nécessairement arbitraires, rassemblées sous le concept de "gauche". Cela s’oppose à la grille de lecture du marxisme historique, qui définissait son positionnement en fonction d’une analyse matérialiste de la société ayant pour but de mettre en évidence les contradictions dans les intérêts objectifs, mais pas forcément perçus comme tels, des différents groupes sociaux, réduits, en dernière analyse et en dernière analyse seulement, en une opposition entre le capital et le travail [1].

" Peuple de gauche " ? Qu’es aco

Une première illustration de cette façon de penser est la sociologie politique de comptoir qui nous est régulièrement servie dans la littérature du PCF et dans l’Humanité. Le "peuple de gauche" y est érigé en une classe en soi : il existe ! me dit-on. Mais qui en fait partie ? Impossible de le savoir, ni de le théoriser. On ne comprends pas, dès lors, pourquoi les classes sociales (hein ? quoi ?) votent comme elles votent, si ce n’est par adhésion à un corpus d’idées qui leur plairaient, comme certains préfèrent manger de la viande avec de la moutarde qu’avec du ketchup. Mais, ce faisant, on accepte aussi qu’une partie des ouvriers votent contre leurs intérêts objectifs. Mélenchon ne cesse de dire qu’une frange des classes populaires a toujours voté à droite, et que c’est elle qui forme les contingents populaires tantôt de l’UMP, tantôt du FN. Il devient dès lors légitime d’insulter cette partie de la population, qui serait passée de la droite républicaine au FN, ceci étant par ailleurs justifié par les sondages qui indiqueraient une adhésion de 30% aux idées du FN ; inutile de s’y intéresser, de chercher à la comprendre, ni même de formuler des objectifs politiques fondant une démarche offensive contre le FN.

Le Pen a eu le beau rôle en prétendant que Mélenchon insultait de fascistes, à travers sa personne, les 30% d’ouvriers qui votent FN, et qui l’ont encore été par Mordillat et Ducoin dans l’Humanité du week-end du 1er mai. Et pour cause : on ne les considère pas comme dotés de raison et comme votant pour le candidat ayant formulé des propositions répondant à leurs intérêts, mais comme ayant choisi le "côté obscur" (sic). Ceci permet de masquer les lacunes considérables du vote Mélenchon dans les campagnes, traduction du raté complet de sa campagne sur les thèmes de la ruralité (réduite à l’agriculture, et caricaturée en agriculture bio...) et de l’accès concret aux services publics (thème sur lequel, par contre, Marine Le Pen a beaucoup insisté). Mais comme le dirigeant "de gauche" a mauvaise conscience, il invente une sociologie où l’ouvrier qui vote à gauche est un ouvrier, tandis qu’un ouvrier qui vote à droite n’est qu’une personne de droite : donc les ouvriers votent tous à gauche, et l’honneur est sauf. Par quelle grâce céleste ce corps social se trouverait magiquement disposé à voter à gauche, personne ne le dit, sauf peut-être par un attrait naturel pour les "valeurs" de gauche...

Ce faisant, distinguant le bien (la gauche) du mal (la droite) indifféremment des conditions sociales et historiques données, on en vient à un sectarisme aveugle à l’endroit de la droite, à laquelle on ne parle pas, pas plus qu’à son électorat (puisque les classes sociales n’existent pas et qu’il n’y a que l’électorat qui compte). Marie-George Buffet a mis cette vue simpliste en action lors de sa triste campagne présidentielle, en adoptant pour slogan "Rassembler la gauche", ce qui constitue naturellement le sujet d’intérêt du travailleur, obligé de prendre sa voiture pour aller travailler dans une usine, faire ses heures supplémentaires obligées par le patron, au risque de rester au SMIC qui ne permet pas de payer le loyer, les courses et les études des enfants... Un peu avant, ce sectarisme avait conduit à analyser la victoire du NON au référendum comme dominé uniquement par l’antilibéralisme, sans une dimension de rejet de la supra-nationalité... permettant à l’extrême-droite d’occuper intégralement le terrain du rejet de l’union européenne et de l’euro ; car au Front de gauche, comme à Syriza en Grèce, on est pour une "Europe sociale".

" La gauche, c’est le rêve " ! ou le piège ?

Une deuxième illustration de cette orientation moraliste de la "gauche de la gauche" est, justement, sa sanctification de la "gauche". Il y a bien des désaccords, mais, au fond, la gauche, "c’est le rassemblement, l’espoir, le rêve même" (Brigitte Dionnet, l’Humanité, 30 décembre 2010). Depuis la gauche plurielle, "la gauche" est mise à toute les sauce. Il n’y a plus de travailleurs, d’ouvriers, a fortiori de communisme ou de socialisme : il n’y a que "la gauche". De ce fait, on accepte tout et n’importe quoi du PS, et on en est réduit, à son égard, à des injonctions, des pleurnicheries, à en être l’aiguillon vers la gauche. Pour quel résultat ? Aucun. Hollande le sait bien, qui a refusé de négocier quoi que ce soit entre les deux tours, car il savait inéluctable le ralliement du Front de gauche et de ses électeurs à sa candidature.

Mélenchon peut bien prétendre que c’est grâce au FdG que Sarkozy a été battu, et prendre ses grands airs en disant qu’il a appelé à voter pour Hollande "sans rien négocier" : en fait, il ne le pouvait pas. Pourquoi ? Parce que le Front de gauche aurait en horreur l’idée de faire perdre le PS. Coincé dans une posture "de gauche", pour ne pas dire gauchiste, il n’avait pas le choix, tout simplement. Comme il n’y a pas de stratégie de long terme au Front de gauche (ce qui est pour partie la conséquence de l’absence d’analyse sérieuse de la société, pour partie la manifestation d’une paresse et d’un opportunisme de la part de ses dirigeants), au deuxième tour, il n’y avait que des mauvaises solutions à prendre. Faisant battre Hollande, il faisait réélire Sarkozy. Faisant gagner Hollande, il se retrouve à soutenir que la gauche est majoritaire en France. C’est vrai dans les urnes, mais il n’y a rien de moins sûr que les classes sociales qui auraient intérêt à un "changement, maintenant" aient été mises en mouvement pour conquérir de nouveaux droits sociaux.

Les valeurs de la " gauche " ou l’énième histoire du bien et du mal

Une dernière illustration de la composante moralisatrice du Front de gauche est l’adhésion, comme déjà dit, à un corpus arbitraire de valeurs apparaissant comme "le bien". Abandonnant de fait le terrain social, celui des intérêts objectifs des groupes sociaux, on aboutit forcément sur celui des questions sociétales, celui des modes de vie, et principalement des valeurs individuelles, qui prennent une place désormais importante dans le débat, parce que "c’est bien". Je ne dis pas que c’est forcément "mal" de faire ainsi, mais c’est simplement prendre les problèmes du mauvais côté et, de fait, on se rend compte que même des adversaires politiques, qui eux ont bien compris leurs intérêts de classe, arrivent aux mêmes conclusions. Ainsi on est pour le mariage des homosexuels (et moi aussi d’ailleurs), comme maintenant beaucoup de gens de l’UMP.

Mais il est des sujets nettement plus importants sur lesquels les positions du Front de gauche sont ahurissantes, car prises seulement au regard d’un humanisme bien naïf : ainsi des positions "ni-ni" en politique internationale (Serbie, Irak, Libye, bientôt Syrie), sans qu’une analyse de l’impérialisme contemporain soit à peine esquissée ; ainsi du droit de vote des étrangers, qui relève d’un sentiment très généreux, mais qui évite toute réflexion, notamment historique, sur la notion de nationalité (j’en ai déjà parlé sur ce blog) ; ainsi de la régularisation de tous les sans-papiers, qui ne peut que donner le feu vert à de nombreux hommes de pays pauvres à s’embarquer sur les pirogues prenant l’eau pour des semaines de navigation pour finir affamés ou noyés dans l’Atlantique ou dans la Méditerranée (sans parler de la saignée de la main d’œuvre locale que cela représente, alors que ces pays ont besoin de tous leurs citoyens valides ; cette remarque s’applique aussi aux pays en révolution, tels la Tunisie, dont le Front de gauche a soutenu tous les émigrés... au moment où Ben Ali venait de dégager !).

Ce Don-Quichottisme se substitue même à toute anticipation des évènements. On dit que "gouverner, c’est prévoir" ; autrement dit, il faut avoir un fusil à plusieurs coups et des solutions de rechange. Un exemple patent où ce n’est pas le cas : l’Europe. Le Fdg nous vante les mérites d’une refonte de l’Union européenne et de l’euro. Mais comment procéder ? Rien n’est dit. Et si ça ne marche pas, qu’est-ce qu’on fait ? Impossible de le savoir.

Cette absence de réflexion matérialiste, cette absence de stratégie à long terme, cet opportunisme, conduisent à une situation où, après une campagne électorale réussie et qui a rassemblé des millions de voix, le Front de gauche se trouve finalement embarrassé par la nouvelle situation qui s’ouvre avec l’élection de François Hollande. En particulier, on est bien en peine pour trouver un dirigeant, hormis Mélenchon qui a dit non d’avance mais par pur gauchisme, qui ait une analyse approfondie des rapports à avoir avec le PS, et qui en conclurait quelque chose sur la participation au gouvernement : c’est la seule raison pour laquelle on va faire voter les adhérents après les législatives... mais aussi parce que "la démocratie, c’est bien".

[1] La première analyse, par opposition à la dernière, se doit de décrire, avec le plus de finesse possible, l’état réel de la société, fût-ce en apparence contradictoire avec l’opposition susmentionnée ; mais il s’agit là d’un problème de méthode scientifique : ceux qui n’ont pas compris le marxisme comme une science prennent les conclusions pour des postulats et inversement...

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Mouarfs
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Mouarfs » 28 mai 2012, 00:41:27

Je serais curieux de savoir ce que Mélenchon ferait s'il parvient à se maintenir dans une triangulaire, derrière le FN et le PS. Se désisterait-il après avoir tapé sur le candidat PS dont il a reproché les listes électorales truquées de la section socialiste locale ?

Ce que je reproche à Mélenchon, c'est de ne voir que l'étiquette politique et pas la personnalité. Il appellera à voter untel non pas pour ce qu'il est mais pour la gauche qu'il est censé représenter. Et ça, c'est une tactique dangereuse qui risque de le discréditer. Je suis donc d'accord avec toi sur ce point, wesker. La victoire du candidat PS serait la défaite de la démocratie.

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Message non lu par Nombrilist » 28 mai 2012, 01:22:48

Pas sur que Mélenchon se désiste dans une telle triangulaire.

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Mouarfs
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Message non lu par Mouarfs » 28 mai 2012, 10:07:30

Au risque de faire passer le FN ? Cette situation serait un vrai casse-tête.

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wesker
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 28 mai 2012, 10:11:34

L'analyse sur le peuple de gauche auquel s'adresserait Mélenchon est intéressante. Les catégories populaires, les travailleurs et ouvriers qu'il souhaite convaincre votent aussi pour le FN, d'autres votent pour le PS et d'autres encore, pour la droite, par conséquent, il n'y a pas de domaine réservé, en revanche, on sait que certains, pourtant aisés militent pour le front de gauche. Le font ils par pure générosité ou y voient ils le moyen de gagner encore plus, nul ne le sait vraiment, mais Mélenchon a du talent, exerce de la politique et affichant ses exigences vis à vis du PS, mais reste néanmoins un homme du système se ralliant au bloc des gauches (cela rappelle le temps des blocs) et dénigrant tout ceux qui ont des convictions différentes et qui, selon lui seraient des "mauvais électeurs".

Pour nous, les nationaux, il n'y a pas de mauvais électeurs, ces derniers jugent un programme, un bilan, une équipe, une stratégie, vivent les décisions des différents gouvernements pour lesquels ils votent, dès lors ils doivent être entendus, respectés et, en cas de désaccord, il faut continuer de leur présenter des idées alternatives qui correspondent, selon chacune des familles, aux réalités !

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 28 mai 2012, 10:37:05

Difficile de savoir pourquoi la petite bourgeoisie se retrouve chez les socialistes voire à l'EG : ils sont tellement peu nombreux que je crains que le sociologue ne puisse en tirer un/des portrait(s) type(s).
Pour le peu (petit échantillon) que je connaisse : valeurs familiales (ça joue énormément dans les familles à ascension sociale récente : une façon comme une autre de rappeler d'où on vient, surtout si le métier est au service des autres : médecin, avocat, écrivain (moins pour les artistes en général) etc. alors que chez les cadres du privé, j'en connais pas), fréquentation des milieux populaires (par refus des dérogations à la carte scolaires qui étaient de toute façon assez dures par le passé à obtenir) dès le plus jeune âge, une solide formation intellectuelle (en particulier en sciences humaines, les " humanistes " dans les sciences dites dures existent mais sont moins nombreux, quant à la filière économique, le nombre est tellement faible que ça se limite à sciences po et Normale sup et que deux mains par promo suffisent à les compter et le nombre de défroqués est encore moins nombreux).

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 28 mai 2012, 10:57:52

Au sein des réunions publiques du FN auxquelles j'ai, parfois, eu l'occasion d'assiter, j'y ai rencontré des travailleurs au SMIC, comme moi, des caissières de supermarché, des précaires, des gens vivant dans les quartiers populaires et ne pouvant plus supporter l'insécurité ou les moeurs de certains, le laxisme de la police, j'y ai vu aussi des retraités qui ne parvenaient pas à se soigner.... Bref, les classes populaires tant convoités ! J'y ai vu aussi des professions libérales et des commerçants, lucides sur les conséquences de la concurrence déloyale et des contraintes de l'Union Européenne....

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 28 mai 2012, 11:09:20

http://bellaciao.org/fr/spip.php?articl ... orum480110

J.-C. Renaux est le candidat officiel du Front de gauche dans cette circonscription. La moitié des communistes de la section d’Amiens se sont opposés à cette candidature car, lorsqu’il siège à Amiens-Métropole, J.-C. Renaux fait exactement le contraire de ce que propose le programme du Front de gauche :

Il vote toutes les privatisations des services publics : les bus, l’eau, Mégacité...

Il a approuvé le versement d’argent public à des firmes comme Procter & Gamble (275000 euros) et business et décision (480 000 euros) qui n’avaient pas besoin de tels cadeaux...

Il vote toutes les augmentations de tarifs (le prix de l’eau par exemple) ce qui fragilise le pouvoir d’achat des amiénois.

Il préfère le sport-spectacle (il vote les 650 000 euros par an donnés à l’ASC) au sport populaire (il accepte les augmentations de tarifs à l’entrée des piscines...).

Il préfère mépriser les communistes qui ne sont pas d’accord avec lui plutôt que de discuter avec eux. C’est sans doute à cause de cette attitude qu’on le surnomme l’empereur à Camon.

La candidature de M. Wamen n’est pas celle d’un notable mais d’un ouvrier de Goodyear qui lutte concrètement depuis des années pour la préservation de centaines d’emplois dans la zone industrielle de notre ville.

Je ne peux pourtant pas soutenir ouvertement cette candidature car je souhaite rester au sein du PCF pour le changer de l’intérieur malgré les manœuvres déloyales et anti-démocratiques de L. Beuvain, qui usurpe la fonction de secrétaire de section d’Amiens (tricheries avérées dans les assemblées générales du 16 novembre 2008 et 29 novembre 2010) avec le soutien tacite de J.-C. Renaux.

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 28 mai 2012, 13:41:05

Disons qu'au sein des formations politiques il y a des individus avec lesquels on ne partage pas grand chose.

Concernant son engagement, il conviendrait que la direction du front de gauche mette en cohérence ses positions avec les votes de ce représentant......

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 30 mai 2012, 01:21:38

Il nous faut maintenant une Assemblée Nationale vraiment de Gauche

Prenez le pouvoir dans les institutions !

Aujourd'hui, le citoyen se sent éloigné du pouvoir, il souhaiterait être mieux représenté, voir ses aspirations mieux satisfaites, avoir des élus ne faisant pas carrière dans la politique et voir l'intérêt général primer sur l'intérêt particulier.

Il faut faire une véritable révolution citoyenne qui nous mènera jusqu'à une 6e République.

Prenez le pouvoir sur les grands services publics !

S'ils sont publics, c'est qu'ils nous appartiennent ! Ils doivent être gérés sous contrôle citoyen. Les gouvernements précédents les ont vendus aux entreprises du CAC 40. Les députés du Front de Gauche exigeront de reprendre le pouvoir sur l'énergie, les télécommunications, les transports, le logement, l'eau...

Prenez le pouvoir sur la finance !

À l'Assemblée Nationale, Christian Gauthier, avec le Front de Gauche, exigera un moratoire sur les dettes publiques et refusera de payer les dettes illégitimes. Une réforme de la fiscalité obligera les plus riches à contribuer en fonction de leurs capacités aux besoins de la collectivité.

Prenez le pouvoir en Europe !

Les députés du Front de Gauche refuseront les traités européens qui nous entraînent vers toujours plus d'austérité (baisses de salaires, des retraites, etc.) pour le plus grand nombre. Ils désobéiront aux directives qui cassent les services publics et imposent la concurrence « libre et non faussée ».

Prenez le pouvoir contre la pauvreté !

Notre pays n'a jamais été aussi riche. Nous produisons plus de 2 000 milliards d'euros par an. Où passent-ils ? La revalorisation du Smic à 1700 euros brut contre 1 393,82 euros actuellement, est un premier acte de justice sociale. C'est pourquoi Christian Gauthier se prononcera également pour une revalorisation globale des salaires, des indemnités de chômage, des pensions de retraite et des minima sociaux. Un nouveau partage des richesses s'impose.

Prenez le pouvoir sur l'emploi

Le chômage n'est pas une fatalité. Des mesures peuvent être rapidement mises en œuvre pour limiter le recours aux contrats à durée déterminée et aux missions d'intérim dans les entreprises, pour s'opposer aux licenciements, pour titulariser tous les précaires de la fonction publique. Les élus du Front de Gauche s'opposeront aux délocalisations, aux CDD généralisés, et soutiendront la reprise des entreprises par leurs salariés, la création de coopératives...

Prenez le pouvoir sur l'éducation de vos enfants

Les élus du Front de Gauche exigeront un grand service public de l'éducation, un plan de recrutement et de formation des enseignants. Ils garantiront le droit à l'école dès deux ans, la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans et un accès égal à l'enseignement supérieur pour tous les jeunes.

Prenez le pouvoir sur l'avenir de la planète

Nous le savons, le réchauffement climatique, la destruction de la biodiversité, l'épuisement des ressources naturelles sont le résultat des logiques capitalistes de profit à court terme. Les élus du Front de Gauche engageront la planification écologique pour produire autrement et reprendre le pouvoir sur notre avenir.

Prenez le pouvoir dans la cité

La commune est la base de la démocratie. C'est à ce niveau que l'apprentissage citoyen est le plus aisé. Il est nécessaire que tous les citoyens volontaires participent aux décisions qui les concernent. Christian Gauthier exigera le recours au référendum décisionnel pour les questions importantes telles que l'urbanisme, la politique environnementale locale, la fusion de communes ou les grands équipements intercommunaux.

Prenez le pouvoir sur les services publics de proximité

Les élus du Front de Gauche, refuseront la fermeture des hôpitaux de proximité, des bureaux de poste, des classes primaires... Les services publics sont indispensables à l'égalité d'accès quelles que soient les conditions géographiques, sociales, économiques ou culturelles.

Prenez le pouvoir sur votre alimentation

Les députés du Front de Gauche agiront pour une politique agricole visant à satisfaire les besoins alimentaires en France et dans le monde. Ils mettront en œuvre un plan de transition écologique de l'agriculture, soutiendront les petites exploitations et les productions paysannes de proximité, obligeront les grandes surfaces à rémunérer les producteurs au juste prix.

Un député Front de Gauche dans la circonscription, c'est l'assurance d'une vraie politique de gauche

Sarkozy battu, c'est le moment de mettre la République, le social et l'écologie au centre d'une politique au service de « l'humain d'abord ». Encore faut-il pour cela élire des députés combatifs, relais des luttes sociales, qui n'auront de cesse de proposer et voter des lois de progrès social.

Le programme du Front de Gauche est le seul programme qui contient des propositions concrètes (voir dans ce document), le seul programme cohérent qui remette en cause les traités européens, respectant en cela le « NON » des Français au Traité constitutionnel européen en2005.

Les députés Front de Gauche interviendront rapidement pour supprimer la hausse de la TVA de t'ex-président Sarkozy et de ses soutiens de droite. Ils exigeront un large débat démocratique sur la politique énergétique et un référendum sur le nucléaire. Enfin, ils proposeront des mesures d'urgence sociale dans les domaines de l'emploi, la santé, l'éducation, la fiscalité.

D'autres candidats dans la circonscription ont fait le choix, comme la députée sortante Françoise Guégot, de soutenir Nicolas Sarkozy dans sa politique de régression sociale. L'extrême droite n'a d'autre solution que la haine qui divise les travailleurs. Enfin, Europe Ecologie Les Verts et le PS, alliés dans cette circonscription, sont pourtant en désaccord sur bien des points, à commencer par l'avenir de l'EPR de Penly (nouveau réacteur nucléaire) ou les transports. Comment feraient-ils à l'Assemblée s'ils étaient élus ?

Ceux qui se sont battus pour le maintien de la retraite à 60 ans, ceux qui s'étaient opposés à une Europe de la concurrence libre et non faussée, ceux qui veulent développer une agriculture de proximité, ceux qui en ont assez du chômage et de la précarité, après avoir chassé Sarkozy, doivent s'assurer que la politique menée sera conforme à leurs espérances et aux luttes syndicales menées ces derniers mois.

Pour cela, il n'y a qu'un choix cohérent à gauche dans la circonscription : le 10 juin, donnons-nous une « assurance de gauche » à l'Assemblée nationale. Votons pour le candidat Front de Gauche.

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 30 mai 2012, 13:21:11

Mélenchon a clairement pris l'engagement de ne jamais voter pour le renversement du gouvernement de Hollande, quelquesoit les orientations prises. Ce chèque est blanc est assez paradoxal aux exigences, pourtant fortes que le leader du front de gauche ne manque pas de rappeler sans être nécessairement entendu par François Hollande qui prend aussi des engagements vis à vis du monde économique et financier.

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Georges » 30 mai 2012, 14:55:27

Nico37 a écrit :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?articl ... orum480110

J.-C. Renaux est le candidat officiel du Front de gauche dans cette circonscription. La moitié des communistes de la section d’Amiens se sont opposés à cette candidature car, lorsqu’il siège à Amiens-Métropole, J.-C. Renaux fait exactement le contraire de ce que propose le programme du Front de gauche :

Il vote toutes les privatisations des services publics : les bus, l’eau, Mégacité...

Il a approuvé le versement d’argent public à des firmes comme Procter & Gamble (275000 euros) et business et décision (480 000 euros) qui n’avaient pas besoin de tels cadeaux...

Il vote toutes les augmentations de tarifs (le prix de l’eau par exemple) ce qui fragilise le pouvoir d’achat des amiénois.

Il préfère le sport-spectacle (il vote les 650 000 euros par an donnés à l’ASC) au sport populaire (il accepte les augmentations de tarifs à l’entrée des piscines...).

Il préfère mépriser les communistes qui ne sont pas d’accord avec lui plutôt que de discuter avec eux. C’est sans doute à cause de cette attitude qu’on le surnomme l’empereur à Camon.

La candidature de M. Wamen n’est pas celle d’un notable mais d’un ouvrier de Goodyear qui lutte concrètement depuis des années pour la préservation de centaines d’emplois dans la zone industrielle de notre ville.

Je ne peux pourtant pas soutenir ouvertement cette candidature car je souhaite rester au sein du PCF pour le changer de l’intérieur malgré les manœuvres déloyales et anti-démocratiques de L. Beuvain, qui usurpe la fonction de secrétaire de section d’Amiens (tricheries avérées dans les assemblées générales du 16 novembre 2008 et 29 novembre 2010) avec le soutien tacite de J.-C. Renaux.
Malheureusement le FG se comporte dans les régions et départements quasiment partout de cette façon.

Nico37
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 31 mai 2012, 00:41:15


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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 31 mai 2012, 19:15:04

Georges, une question se pose....

Il semble que tu expliques et mets en évidence les contradictions entre les discours du front de gauche et le sens de leur vote dans les exécutifs où ils siègent !

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