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par politicien » 23 août 2009, 20:27:00
[justify]Bonjour,
Enfin garance et keserasera vous n'êtes pu vraiment dans le sujet.
Les prisons hébergeaient 62.420 détenus pour 51.000 places au 1er août, selon les chiffres officiels, une situation jugée critique par les syndicats pénitentiaires et Nicolas Sarkozy, qui a parlé le 22 juin dernier de "honte pour la République" devant le Congrès des députés et sénateurs réuni à Versailles.
La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a annoncé mardi la mise en oeuvre de mesures, pour la plupart préconisées dans un rapport remis en avril 2009 au ministère par le Dr Louis Albrand, pour agir contre le suicide en prison. Le plan prévoit notamment une meilleure formation des professionnels ainsi que la distribution de pyjamas, gants et serviettes en papier à usage unique pour éviter les pendaisons.
"Dès cet automne, des formations seront mises en place pour les personnels afin de leur permettre de détecter les détenus qui présentent un risque suicidaire et de mieux les accompagner", a déclaré Mme Alliot-Marie à l'issue d'une visite de la maison d'arrêt d'Orléans.
Selon Jean-Louis Terra, professeur de psychiatrie à Lyon, présent à ses côtés, il s'agit d'une mesure "primordiale" car "actuellement, un quart des personnes qui décèdent par suicide n'avaient pas été détectées comme étant en crise suicidaire. Il faut être capable d'évaluer la souffrance des détenus jour et nuit. Pour l'instant, ce n'est pas le cas", dit-il.
Le garde des Sceaux a également préconisé l'amélioration de l'accueil des personnes arrivant en détention et des détenus placés en quartier disciplinaire, ainsi que la généralisation de "kits de protection". Ceux-ci contiendront des couvertures indéchirables, des pyjamas, gants et serviettes en papier à usage unique, pour éviter les pendaisons, et des matelas anti-feu à destination des détenus susceptibles d'attenter à leurs jours. Elle a aussi indiqué que "des détenus de soutien" seraient chargés d'accompagner les prisonniers en situation de détresse psychologique".
"C'est un bon début, mais il faudra des mesures plus importantes", a réagi le Dr Albrand, qualifiant plusieurs mesures annoncées mardi, notamment les kits de détention, de "gadgets". "Il faut une véritable réforme pénitentiaire, avec des prisons plus petites, plus humaines. Il faut faire passer le mitard de 45 à 25 jours, et que ce soit le juge qui décide de la mise au mitard et pas le directeur de la prison", a-t-il déclaré à l'Associated Press par téléphone.
Réclamant une meilleure formation des personnels et la création de postes de surveillants, il a déploré que son rapport d'avril dernier "n'ait pas été pris en compte". "Si on avait suivi mes préconisations, on aurait évité des dizaines de suicides cette année".
L'Observatoire international des prisons (OIP) a lui aussi fait part de son scepticisme. "Une politique de prévention du suicide déterminée et responsable implique d'opérer des transformations radicales dans le mode de fonctionnement des établissements pénitentiaires pour limiter la souffrance et le sentiment de disqualification que provoquent la vie derrière les murs", estime l'OIP dans un communiqué.
Et d'appeler "le Parlement à se saisir de la question du suicide en prison au travers de la création en urgence d'une mission d'information susceptible de réorienter le projet de loi pénitentiaire soumis à l'examen de l'Assemblée le 15 septembre prochain".
A Orléans, Mme Alliot-Marie est revenue sur la polémique concernant les chiffres des suicides en prison. "Je souhaite une plus grande transparence de l'Administration pénitentiaire", a-t-elle dit, précisant que son ministère publierait des chiffres "deux fois par an". Selon elle, "81 détenus ont mis fin à leur jour depuis le début de l'année", alors que certaines associations estiment que le chiffre est d'au moins 92
Les associations et les spécialistes estiment qu'il faut revoir globalement la gestion des lieux de détention, très souvent vétustes, obligés de placer jusqu'à six détenus dans une cellule prévue pour deux, manquant de personnels sociaux et médicaux et même de gardiens en nombre suffisant.
Ils soulignent que plusieurs études ont montré qu'entre un tiers et un quart des détenus souffraient de troubles mentaux. Ce contexte général rend très difficile, voire impossible, toute activité et compromet les soins et les visites familiales pour les détenus, et la situation s'aggrave, ajoutent-ils.
A plus tard,
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