Qu'en pensez vous ?"Notre stratégie était un pari et on l'a perdu." Yann Werlhing, porte-parole du MoDem, contacté lundi par leJDD.fr, ne peut que constater les dégâts. Au plan national, le score cumulé des quelque 400 candidats du "Centre pour la France" tourne autour de 1,5 %. Un fiasco retentissant. Seuls trois candidats sont encore qualifiés pour le second tour, soit le nombre d'élus en 2007. Et François Bayrou aura bien du mal à conserver son siège dans une triangulaire qui le verra affronter le candidat PS et UMP.
Après l'échec de la présidentielle (9%), le Béarnais ne peut plus se voiler la face. Son obstination à imposer un centre indépendant dans le paysage politique restera un vœu pieux.
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Dès lors une question se pose : comment continuer à exister?
"Réduire la vie politique française à une confrontation UMP-PS c'est catastrophique"
Deux options sont sur la table : se rapprocher de la droite - son allié historique - ou tout faire pour entrer dans le giron de la nouvelle majorité présidentielle. "Les socialistes ont fermé la porte donc il faut que nous retrouvions nos alliés naturels, ceux qui à droite ont un esprit d'ouverture", a tranché Jean-Marie Vanlerenberghe. Christophe Madrolle pense au contraire que "le MoDem doit s'inscrire dans une démarche contractuelle et vigilante avec la nouvelle majorité présidentielle". L'eurodéputé Robert Rochefort, vice-président du MoDem, est sur la même ligne : "Pourquoi ne pas étudier avec le PS l'hypothèse pour François Hollande d'élargir sa base, par exemple en nous proposant des commissariats ou hauts-commissariats sur des thématiques sur lesquelles nous pourrions apporter notre pragmatisme sans pour autant être assimilés?", s'interroge-t-il à voix haute.
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En se refusant à passer discrètement un accord avec le PS avant le second tour de la présidentielle tout en appelant à voter Hollande, et en s'éloignant encore un peu plus de la droite, François Bayrou a décontenancé ses soutiens, ce qu'il a reconnu dimanche soir. Son combat pour transcender les clivages et restaurer la morale politique n'a pas été entendu par les électeurs.
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François Bayrou reste convaincu que "réduire la vie politique française à une confrontation UMP-PS c'est catastrophique pour le pays." C'est pourtant le choix des électeurs. L'intégralité de cet article sur Le Jdd.Fr
A plus tard,