Avec une proportionnelle intégrale, le PS aurait eu 223 sièges, les Verts 24, le FDG 30, l'UMP 204, les centristes NC et MODEM 11, et le FN 85. Certes, ses résultats sont à nuancer, car un mode de scrutin différent aurait peut-être modifié les comportement électoraux.Le PS sans majorité avec la proportionnelle intégrale
Le scrutin uninominal à deux tours renforce le bipartisme. Une simulation de proportionnelle intégrale montre que le FN aurait récolté 85 sièges et le Front de gauche 30.
(...)
Après ce constat, qui fait écho aux revendications de plusieurs partis pour une meilleure prise en compte de leur poids politique réel à l'Assemblée, Le Figaro vous propose de visualiser le visage d'une Assemblée élue au scrutin proportionnel plurinominal départemental à un tour. En d'autres termes, quand les partis présentent dans chaque département une liste de candidats pour les différents sièges à pourvoir plutôt qu'un candidat dans chaque circonscription comme c'est le cas aujourd'hui (scrutin majoritaire uninominal à deux tours). Nous nous sommes basés sur les résultats du premier tour en introduisant dans chaque département un seuil de représentation lié au nombre de postes disponibles (10% des suffrages dans un département de 5 sièges, 5% dans un département à 10 sièges, 2,5% si 20 sièges sont à pourvoir, etc). Les résultats, à prendre avec prudence dans la mesure où le changement du mode de scrutin pourrait modifier les pratiques de vote, sont présentés ci-dessous:
(...)
Les enseignements que l'on peut tirer de cette simulation sont nombreux. Tout d'abord, le scrutin proportionnel aurait été bien plus défavorable à la gauche qu'à la droite (près de 90 sièges perdus contre 25). Dans cette configuration, le gouvernement Ayrault n'aurait même pas pu s'appuyer sur ses alliés EELV et Front de gauche pour obtenir la majorité absolue.
suite
Toutefois, on est quand même amené à constater que même avec ses alliés de gauche, le PS n'aurait pas la majorité absolue des députés, et aurait probablement été obligé de former une coalition avec l'UMP. A moins l'UMP n'ait décidé de s'allier avec le FN pour obtenir cette majorité absolue...
Autrement dit, une majorité n'aurait pu être obtenue qu'au prix de magouilles, arrangements de couloirs et autres compromissions qui ont fait la gloire des IIIe et IVe Républiques, et ceci sans que les Français n'aient leur mot à dire sur la formation d'une telle majorité...